■ft
a:i
f tS f il'
.:::4
iftf ri-,ri ÎI. '‘L
' "'*4; I
ill i
...
3'-I
■;r
Ai-A/— Í . 'V
A m u ,
:..®
' / ] / : !
■ili
/|Ib
odeur suave, solitaires au bout d ’un qjédoncule qui porte deux petites
bractées; elles ont des sépales ovales-oblongs, obtus, un pétale inférieur
émarginé ou écbancré, les deux latéraux fortement barbus. A la lin de la
saison, la plante porte des llenrs cleislogames, peu visibles, fertiles. Le
fruit est court, velu ou rarement glabre; il devient finalement sec, capsulaire.
Les graines sont pâles, arillées. Cette plante est commune dans
les bois, les prés, les baies, sur les coteaux; on la cultive souvent pour
se s f leu r s . Il y en a une variété dite Violette des quat re saisons, qu’on
cultive souvent en biver, sons cbâssis, pour le commerce des fleurs.
Une aulre a des fleurs doubles, bleues, lilas ou blancbes. Ce s en tie s fleurs
doubles qu’on emploie souvent dans certaines régions du Midi et. qui
sont préférables aux fleurs simples pour l’usage médical (Guibourt). On
sècbe ces fleurs dans une étuve, après les avoir préalablement arrosées d ’eau
cbaude ; pratique qui a étéfréquemmentcondamnée. On emploie ces fleurs
en infusion comme émollientes, béchiqiies, légèrement laxatives. On en
prépare aussi un sirop, jadis employé comme réactif. Les graines, légèrement
aussi purgatives, faisaient partie de l’électuaire de Rhubarbe composé,
ou catholicon double. Il y a dans ces graines, comme dans les
feuilles, les fleurs, les tiges, un principe âcre et vireux, la violine (Bou-
lay). Il existe surtout dans les portions sou/erraines, tortueuses, i r r é gulièrement
cylindriques, chargées de racines adventives, recouvertes
d’ime écorce spongieuse, indiquées comme substitutif de l ’ipécacuanha.
Plusieurs espèces communes de nos campagnes, à fleurs non odorantes,
sont à tort dans le commerce substituées au Viola odorata ; ce sont principalement
les V. canina L., hi r ta L., sylvest ri s L am k .
Fig. 2521-2523. — Viola tricolor. Fruit déhisceat; graine arillée entière
et coupe longitudinale.
■ LaPensée sauvage ouHerhe de la Tr ini té est une petite herbe annuelle,
considérée comme une variété arvensis du V. tricolor L., la Pensée de
nos jardins (fig. 2521-2523). Elle a des branches dressées, fragiles, et des
feuilles oblongues ou ovales-oblongues, crénelées, accompagnées de
stipules foliacées, lyrées, pinnatipartites, et des fleurs de petite taille,
à corolle égale au calice ou plus courte que lui, tous les pétales blancs ou
jaunâtres , ou les deux supérieurs violacés ou tachés de violet. C’est
I« i
u n u p lan te commune dans les moissons. Quelques-unes de ses variétés
à fleurs d’un violet pâle sont communément récoltées dans les montagnes
et vendues au commerce de l ’herboristerie sous le nom de Viola
odorata. Le V. tr icolor est expectorant, béchique, rnucilagineux, employé
très fréquemment comme dépuratif et probablement peu actif. Aux États-
Unis, le Viola ovata N u t t . passe pour un remède contre la morsure des
serpents venimeux. ; .
.Dans les Hybanthus, plantes berbacées ou ligneuses des régions tropicales
des deux mondes, les fleurs sont très analogues à celles des Violettes,
mais les. sépales ne se prolongent pas au-dessous de leur base
d’insertion ; le pétale inférieur se dilate au-dessus de la sienne en un
sac ou une gibbosité, et le fruit est capsulaire, globuleux ou ovoïde. La
propriété émétique s’y prononce bien plus que dans les Violettes, notamment
dans les espèces de l ’Amérique tropicale. L ’H. Ipecacuanha H. B n
(Viola Ipecacuanha L . — Pombalia Ipecacuanha V a n d e l l . — lonidium
I tu b u H. B. K. — I. Ipecacucmha A. S.-H.),donne le fanx-ipécacuanha
du Brésil et de la Guyane, médicament évacuant, vomitif, purgatif, antidysentérique,
qui renferme, as sure-t-on, de l ’émétine, et qui se substitue
aux Uragoga. L ’H. mic rophyllus H. Bn ( lonidium mic rophy l lum
H. B. K.) est un autre vomitif puissant, que produit la racine de Cui -
chunchi lli ou Cuchunchul ly du Pérou, et qui sert aussi au traitement des
affections cutanées rebelles, notamment de celte sorte d ’élépbantiasis de
Quito, que les Espagnols nomment Malo de San Lazaro. L’H. Poaya
II. Bn ( lonidium Poaya a . s.- II.) sert d’ipécaciianha dans la province
'de Minas Geraës. L ’H. Maytensillo H. Bn { lonidium Maytensi llo
Y e ü i l .— I par v i f lorum A. S.- IL) est considéré au Chili comme un
purgatif des plus énergiques. L ’H. brevicaulis II. Bts { lonidium brevi-
caule M a r t . ) est un purgatif doux, dont la racine pulvérisée s’administre
mélangée à du lait sucré. Les H. scandens H. Bn {Viola Hyb a n th u s L.),
lanatus IL Bn { lonidium lanatum A. S.-H), ur t icæfol ius H. Bn [lonid
ium ur t icoefol ium A. S. - l l . ) , s tr ictus H. B n {Viola s tricta Pom.), verti -
cillata H . B n {lonidium polygaloefol ium V e n t . ) , circoeoides, bicolor,
albus, guarani t icus , setigerus, scariosus, indecorus sont aussi des
évacuants plus ou moins énergiques. L ’H. parvi f lorus {Viola parvi f lora
M u t . ) donne, a-t-on dit, l’ipécacuantia blanc du Chili. Il y a aussi des
Hyb anthus yomi l lk et purgatifs à Madagascar : les H. buxi fol ius , hetero-
phyl lus et suf frut icosus H. Bn . Les Noiset tia et les Anchietea sont très
voisins des Hybanthus et ils ont les mêmes propriétés. On a surtout cité
le Noisettia longifolia A. S.-H. {Viola longifolia P o i r . ) à Cayenne, et
dans le Brésil méridional, VAnchietea salutar is A. S.-H. {Noiset tia
p y r i fol ia M a r t . ) avec lequel les indigènes se purgent et traitent les
affections ehroniques de la peau.
■ Les Sauvagesia (fig. 2524-2527) sont des Violacées des régions tropicales,
qui ont des fleurs régulières, une double corolle dont nous connaisft
ItU
i
il
IT
" r i i ;l