t®
K ; ; r
h
Cette pulpe est la principale portion utile de la planle. Elle est formée
d ’organes qui n’existent pas d ’abord dans le bouton où l’ovaire est creusé
de loges laissant un vide entre la surface interne de leur paroi et les
ovules. De cette paroi, aussi bien de sa portion dorsale que d ’nne partie
de ses cloisons, naissent alors des pbytocystes saillants, d’abord courts et
obtus, finalement allongés, pyramidau.x, sessiles ou stipités, q u r s e compriment
entre eux et qui se portent ju sq u ’à la rencontre des ovules el des
placentas. Ce sont ces sacs qui renfermeut le jus sucré et acidulé dans le
fruit bien mùr, et qui plus tard se vident en parlie de ce liquide el
deviennent, en se dessécbant, facilement séparables les uns des autres
(fig. 2555). Les fleurs odorantes de l’Oranger doux se mélangent souvent à
celles de l’O. amer pour la fabrication de l’eau de fleurs d ’Orange; mais
En;. 2553, 2551. — C itru s A u r a n tium . Oranger doux; Ileur, coupe longitudinale;
fruit, coupe transve rs a le .
les dernières sont préférables. Il en est de même des zestes du fruit qui
contiennent dans leurs glandes de l’essence de Portugal ; mais cette der nière
est aussi de préférence préparée avec les oranges amères. L’essence
de Pet i t g ra in est en partie extraite de ses feuilles.
On croit l’Oranger doux originaire de l’Indo-Cbine. Il n’est pas connu
à l’état sauvage; et ignoré, a'ssure-t-on, des Grecs et des Romains, il
n’aurait été introduit en Europe qu’au quinzième siècle, par les Portugais.
Il est cultivé eu abondance en Chine, dans l’iude, en Espagne, en Por tugal,
à Malte, en Algérie, à Madère, aux Açores, etc., et aussi dans diverses-
portions chaudes de l’Amérique. On en possède de nombreuses formes,
qui diffèrent surtout les unes des autres par la taille et la configuration
du fruit ; celui-ci ne mûrit généralement pas dans notre pays.
Oranger ame r ou Bigaradie r {Citrus Big a ra d ia D u i ia m .— C. A u r a n t
ium, var. ama r a L. — C. vulgar i s Riss.). — G’est la plante qui donne
les oranges amères ou de Seville, ou b ig a r a d e s , et qui est la plus
importante au point de vue médical, puisqu’elle est la véritable source de
l ’eau de fleurs d’orange, de l’essence de néroli, des feuilles d’oranger
employées en thé rapeutique, e t, bien entendu, des écorces d ’oranges
Fig. 2554. — Citrus Bigaradia. Bameau florifère.
amères ou à curaçao. G’est un arbuste plus petit que l’Oranger doux, à
jeunes pousses d ’un vert pâle, à feuilles pourvues d’ailes pétiolaires ordinairement
plus larges que celles de l’O. doux, et à épines axillaires plus
nombreuses et plus développées. La fleur est la même, mais généralement
BAILLON.