l’Afrique tropicale orientale, peut-être de l ’Abyssinie ; onpense qu’elle croît
à l ’état sauvage cà Angola et autour du lac de Nyanza. Elle pousse dans les
bois, cà l ’altitude de 1000-3000 mètres, et n ’aurcaitété introduite en Ariibie
qu’au quinzième siècle. On n’en fit usage en Europe qu’au milieu dn
Fig. 291o. — Cojfea arabica. Rameau fructifère.
dix-septiemesiecle. Les Hollandais l’introduis irent à Java à la fin du même
siecle et c’est à cette époque seulement qu’on cultiva le Caféier en Europe
dans les serres. Ce sont cTussi les Hollandais qui le transpor tèrent les pre-
miers en Amérique, en 1718, et ce n ’est qu’au moins deux ans plus tard
qu il fut plante cTiix Antilles. Il est actuellement cultivé dans presque tous
les piiys tropicaux du monde. Dans nos serres, il fleurit et fructifie bien ;
on 1 y reproduit même de graines récoltées dans nos ja rdins botaniques.
La graine est la partie employée; les substances qui lui donnent son
arôme pcarticulier ne se développent que par la torréfaction. On estime à
600 millions de kilogrammes la quiintité de Ccafé qui est annuellement
consommée dans le monde entier. Les feuilles sont aussi employées en
infusion dans une portion de l ’arcbipel Indien.
2. C. de Libérie {Coffea liberica D ul l ) . C’est im egrande espèce qui, avec
les Ccaraclères généraux de la précédente , présente des brandie s nombreuses
s’élevant du pied de l ’arbuste, et de grandes feuilles au niveau
desquelles les rameaux dilatés s’aplatissent beaucoup; oliovales (3, 4 décimètres,
sur 1 1 / 2 de large), arrondies ou courtement acuminées au sommet
, alténuées à la base en un pétiole épais et très court, entières,
coriaces, glabres, avec une dizaine de nervures secondaires distiintes et
obliques dont l’aisselle est occupée par une fossette très saillante en dessus.
Les fleurs, axillaires et superposées les unes aux autres, sessiles,
ordinai rement 6, 7-mères, 6, 7-andres, ont une corolle assez large (3 centimètres),
à divisions obtuses et très insymétriques. Le style rectiligne
n ’est divisé que dans sa portion tout à fait supérieure eu 2 courts lobes
stigmatifères réflécliis. Le fruit est deux fois au moins aussi gros que
celui du C. arabica, el il en est de même des semences. Cette espèce
croît en Guinée, notamment à Sier ra Leone, Monrovia, Liberia, Golungo-
Alto, Cazengo. Elle se cultive depuis peu dans nos serres, on elle fleurit
bien. On a commencé d’en faire de ’grandes plantations dans plusieurs
colonies de l ’Asie tropicale. Elle a , di t -on, toutes les qualités du
C. arabica, mais elle l’emporte beaucoup sur lui par les dimensions plus
grandes de ses graines.
On a parfois substitué aussi aux semences du C. arabica celles des
C. ma u r i t ia n a , bengJialensis, stenophijlla, Zanguebar iæ et racemosa.
La graine présente dans le C. arabica la même configuration que celle
d’un grand nombre d’Ombellifères, qui sont plates et dont les bords se
sont fortement infléchis de façon à former sur la face un sillon très
profond, dont l ’ouverture est bordée par une portion du duvet même de la
graine. Dans ce sillon pénèt re donc le tégument séminal qui enveloppe tout
l’albumen corné, et à l ’in térieur dé celui-ci se trouve, seulement en bas
et vers le dos, l ’embryon, qui n ’atteint guère que le quar t de la hauteur de
la graine. L’enveloppe qui donne à celle-ci une apparence soyeuse et
légèrement squameuse, outre qu’elle recouvre toute sa convexité, pénètre
dans le profond sillon de la face interne et présente même à ce niveau une
plus grande épaisseur. Là aussi elle comprend de nombreux vaisseaux
spiralés, rapprocbés en faisceaux. Mais dans la plus grande portion de
son étendue, elle est caractérisée par des phytocystes-cellnles mous, à
paroi mince, et surtout par de plus nombreux phytocystes-sclérules allongés
dans le sens vertical, à paroi très épaisse et ponctuée de trous qui sont
les orifices de canaux obliques dont est perforée la paroi. Leur cavité est