I ■« î i
■ 4 ■ '■
y '
■i': ' :
4 4'
i i
k:
V'
bri(jués dans le bouton. Elle porte vers sa base 5 étamines alternes avec
ses divisions, qui sont dissemblables. La postérieure est souvent plus
petite que les autres ; elle peut avoir une anthère peu volumineuse, fertile
ou stérile; et dans les Verbascum q u ’on a nommés Celsia, elle peut même
être réduite à de très minimes dimensions ou faire totalement défaut. Les
i autres étamines peuvent avoir leurs filets tout chargés de longs poils
laineux, ou bien ces poils manquent sur les deux antérieures, ou encore ils
n’existent que d ’un côté, c’est-à-dire sur leur bord postérieur. Toutes ont
nue antbère basifixe, irrégulièrement comprimée, à bord supérieur courbe.
Fig. 3152-3157. — Verbascum T h a p su s. Inflorescence; bouton; fleur entière e t coupe
longitudinale; fruit déhiscent; graine entière et coupe longitudinale.
pourvu d’une fente arquée suivant laquelle sort le pollen, souvent de couleur
orangée. Le gynécée libre a un ovaire à 2 loges multiovulées, qui
sont antérieure et postérieure, surmonté d’un style d ’abord arqué, dont
l’extrémité dilatée, comprimée et obtuse, porte 2 petits lobes stigmatiques
latéraux. Le fruit est une capsule septicide, à panneaux souvent bifides,
qui abandonnent un épais placenta chargé de petites graines rugueuses,
à embryon albuminé et rectiligne. Les Molènes sont des herbes dicarpiennes,
vivaces ou suffrutescentes, ordinairement chargées d ’un épais
duvet laineux, blanchâtre, simple, étoilé ou furfuracé. Leurs feuilles sont
alternes et rassemblées à la base des tiges en rosettes serrées . Les inflorescences
sont terminales ; ce sont des épis ou des grappes, simples ou
ramifiés, dont les bractées alternes portent dans leur aisselle une fleur ou
une cyme pauciflore. Les corolles sont jaunes , blanchâtres, rouges ou violacées,
souvent très odorantes, surtout quand elles sont desséchées.
L ap in s usitée en médecine des Molènes est le Bouillon-blanc {Verbascum
Thapsus L . — V. dens i f lorum P o l l . V. a la tum L am k )
(flg. 3152-3157), ou Herbe Saint -Fiac re , Bonhomme, Cierge de Not r e -
Dame, espèce vivace, à duvet épais et étoilé, a feuilles épaisses, légèrement
crénelées, décurrentes sur la tige ju sq u ’à l’insertion de la feuille
immédiatement inférieure ; à cymes disposées en épi serré ; à anthères
quatre fois plus courtes que le filet sur lequel elles s’insèrent obliquement,
à filets supérieurs glabres ou à peu près. Celte plante est commune dans
les taillis et les lieux incultes. On emploie en médecine ses fleurs, dont le
parfum est doux et suave, en infusions pectorales, diaphorétiques, béchiques,
assez agréables, mais probablement fort anodines. Ses corolles ont
l’inconvénient de noircir et de se moisir vite si elles ne sont conservées
dans un milieu bien sec. On substitue souvent à celles d e l espèce piécé-
dente les fleurs des F. thaps i forme, thapsoides, phlomoides, n ig rum,
cras s i fol ium, mo n ta n um, etc., et l’on préfère en général dans le commerce
celles qui ont les plus grandes corolles. Quelquefois aussi les sommités
fleuries des Verbascum ont servi à p répare r des cataplasmes
émollients.
Gratiole.
Cl
La Gratiole {Gratiola officinalis L.) a des fleurs irrégulières dont le
réceptacle convexe porte 5 sépales à peu près libres, primitivement
imbriqués, et une corolle gamopétale, irrégulière, dans laquelle les deux
lobes postérieurs sont presque complètement unis en une seule lame enveloppant
dans le bouton les lobes latéraux qui eux-mêmes recouvrent l ’antérieur.
Les étamines sont au nombre de 5 , supportées pai/ la corolle,
mais les deux latérales sont seules fertiles. Les deux antérieures , plus
longues, n ’ont au sommet de leur filet qu’un rudiment d aaffière, et la postérieure
est réduite à une saillie minuscule, à peine visible. ()uant aux
étamines fertiles, elles ont un connectif en forme de plaque peltée, sur la
face interne de laquelle sont insérées les deux loges de l’anthère, introrses
et déhiscentes par une fente longitudinale. Le gynécée se compose d u n
ovaire entouré à sa base d’un disque hypogyne et à deux loges multiovulées,
souvent un peu incomplètes supérieurement. Le style est une colonne
qui se partage en haut en deux lobes stigmatifères inégaux. En tie eux
et au-dessous, il est renflé et creux. Le fruit est capsulaire, septicide, à
valves bifides, et les graines albuminées sont très petites, anguleuses,
alvéolées. La Gratiole est une herbe vivace de nosljmarais; elle enfonce
dans la vase ses rhizomes pourvus de racines adventives. Ses rameaux
aériens sont chargés de feuilles opposées, sessiles, embrassantes, et ses
ISVc
1 ,
fri###;-'! ■
!• KI
®