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un peu pins grande, plus odorante. Le fruit est de même forme, souvent
plus foncé, plus rougeâtre, un peu plus rude â la surface, à écorce et â
pulpe très amères; la première pourvue de glandes ordinairement moins
saillantes, concaves même à la surface. L’origine de cette plante est la
même que celle de l’Oranger doux, dont elle n ’est probablement qu’une
forme, et non une espèce distincte, comme l’admettent plusieurs auteurs.
On croit que son introduction en Europe est due aux Arabes. Elle varie
elle-même considérablement, et elle croît à l’état cultivé dans l’Iiido-
Cbine, la région méditerranéenne. Madère et les îles voisines ; elle est
aussi plus souvent cultivée dans nos orangeries que l’O. doux qui a des
fleurs moins odorantes et le plus souvent moins grandes.
Comme dans i’O. doux, toutes les essences qui donnent aux feuilles,
aux pétales el au péricarpe leur odeur et leurs principales propriétés, sont
ici renfermées dans des glandes internes dont l ’origine et le mode de for mation
ne s’écartent point des règles générales
que nous connaissons (p. 280, 414).
Aussi ces réservoirs, de forme sphérique
ou à peu près, sont-ils remplis de l ’essence
mélangée à quelques débris de
pbytocystes sécréteurs , et tapissés par
d’autres pbytocystes aplatis ou en partie
détruits qui, comme nous le savons, ont
également contribué â la production des
huiles essentielles ; ce sont, en un mot, des
canaux sécréteurs dont aucun diamètre
n ’ôxcède sensiblement les autres.
Les feuilles de l’Oranger amer, si souvent
employées en infusions médicamenteuses
, digestives, sudorifiqnes et stimulantes
, servent en majeure parlie, mais
concurremment, comme nous l ’avons vu,
avec celles de l ’O. doux, à l ’extraction de
l ’essence de Pe t i t -grain, qui s’opère principalement
près de la route de la Corniche.
Extraite du C. Bigaradia, l’essence,
bien plus odorante, a une valeur double.
On se sert principalement, dans ces localités,
des branches feuillées de l’O. amer
qui sortent à la base des sujets sur lesquels
F ig . 2555. — Cib'us Bigaradia.
Phytocys tes de la p u lp e du f ruit,
isolés.
est greffé le Citronnier. L’essence sert surtout en parfume rie ,
notamment pour la fabrication de l’eau de Cologne.
L’enveloppe du fruit du Bigaradier, préparée de diverses façons, constitue
les écorces d’oranges amères du commerce; elles sont découpées en
quartiers ou en longues lanières spiralées provenant de la totalité d ’un
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fruit pelé au couteau. Il en vient beaucoup de Malte, d’Espagne, etc. ;
mais les écorces séparées du fruit à Londres même sont de beaucoup supérieures
â celles qui s’expédient, déjà sécbées, des pays de provenance.
C’est de l’écorce du fruit du Bigaradier (à laquelle on ajoute, dit-on,
parfois des écorces d ’oranges douces) que l’on extrait, à Messine et sur la
route de la Corniche, les essences dites de Bigarade et de Po r tu g a l , tort
employées en parfumerie et pour la fabrication de certaines liqueurs ,
plus ou moins analogues au curaçao. Ces essences se prépa rent par deux
procédés différents, dits de l’éponge et de l’écuelle.^ L’écorce sewend aussi
confite au sucre, comme bonbon stomachique et digestif.
L ’essence de néroli s’extrait, sur les bords de la Méditerranée, notamment
à Grasse, Nice et Cannes, des pétales frais du Bigaradier, que 1 on
distille à l ’eau. Celle-ci, débarrassée de l ’essence qui flottait à sa surface,
constitue Veau de fleurs d’orange du commerce ou eau de Naples, si
usitée comme aromatique, calmante et antispasmodique.
Bergamot ier (Ci t rus Bergamia Riss. et P o i t . — C. A u r a n t i um , var.
Bergamia W i g i i t et A r n . ) . — G’est un petit arbre dont les feuilles et les
fleurs ressemblent tout à fait à celles du Biga radier; mais les fleurs sont
plus petites, solitaires ou en petites cymes axillaires, 2-4-flores, avec des
étamines â filets lilas (?); et son f ru it, la bergamote (long de 0-8 centimètres,
sur 0, 7 de large), est à peu p rès sphérique ou légèrement atténué
à la base, p a r tan t pyriforme, ordina irement couronné du style persistant,
d ’un jaune pâle, citrin, à zeste lisse et mince, tout parsemé de glandes a
essence d ’une odeur particulière. Il renferme une pulpe molle, d ’un jaune
pâle et d ’une saveur très amère et acide. On ne connaît pas cette plante
â l’état sauvage ; on la voit ra remen t dans n o s ja rd in s ; elle n est guère
cultivée qu’autour de Reggio, vers les lieux bas voisins de la mer, dans
des champs où poussent des légumes et où l’on plante aussi des orangers
et des citronniers. G’est probablement une simple forme de quelque autre
espèce de Ci t rus , qui tient à la fois du Citronnier et de l’Oranger (Galle
sio). On n’en a entendu parle r qu’à la tin du dix-septième siècle, epoqiie
où l’usage de son essence commença à se répandre en Italie. Elle s e r t
surtout en par fume r ie; en médecine, elle ne s’emploie guere que pour
aromatiser des emplâtres et onguents. Elle s’exporte surtout de Messine
et de P a ïe n n e et se trouve très souvent falsifiée dans le commerce.
Limonier ou Ci t ronnie r (Ci t rus Limonum^ Ris so. — C. medica var.
p L . ) . __ Cet ^arbuste ne dépasse pas ordinairement 3 ou 4 mètres de
hauteur, ordinairement fort ramifié, avec des branches anguleuses. Ses
jeunes pousses et bourgeons sont d ’un pourpre rougeâtre, el les aisselles
de ses feuilles sont souvent pourvues d ’épines aiguës. Les feuilles sont
ovales-aiguës, d’un vert fréquemment un peu jau n â tre , a bords souvent
découpés de crénelures distantes. Le pétiole est très étroitement ou n est
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