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ovale-laiicéolée, veliie-glanduleuse en dehors et que l’on considère comme-
formée par deux stipules connées. Elle persiste autour du fruit, qu’elle
enveloppe totalement et q u ’elle dépasse même un peu.
Le genre Chanvre a longtemps été considéré comme formé de plusieurs
espèces, et l’on a notamment distingué spécifiquement le Chanvre commun
{Cannabis sativa L.) du Chanvre au hachisch {C. indica Lamk) . Mais
aujourd hui on n admet plus, en général, q u ’une espèce unique et p résentant
plusieurs formes ou variétés, qui sont :
a. Cannabis sativa, « vulgaris. Feuilles opposées ou alternes. Fru it
jaune-grisatre, réticulé-veiné d ’un ton plus pâle, avec peu ou pas de taches
noirâtres (correspond aux C. sativa, indica et or iental is des auteurs).
b. C. sal iva, p Kif. Feuilles opposées et rapprochées. Inflorescences
contractées et condensées. F ru it petit, jaunâtre, à réseau de veines
pâles et à taches noires (est le K i f ou Telkouri d ’Al gérie).
c. C. sativa, 7 pedemontana. Feuilles opposées ou plus rarement alternes.
Fruit comme dans la variété a. Plante atteignant de grandes dimensions
(jusqu’à 7 mètres).
d. C. sativa, S chinensis. Feuilles le plus souvent alternes, à 7-9 segments
étroitement lancéolés. Fruits des variétés a et c. Tige très élevée,
comme dans la variété c (est le C. chinensis K o c h — D e l . , introduit en
France depuis 1827, et dont les fruits sont stériles ou ne mûrissent que
tardivement dans nos pays).
La synonymie de la seule espèce de Cannabis que nous puissions admettre
est donc la suivante : C. sat iva L. — C. indica Lamk (Dict. en-
cijcl., I, 695). — C. erratica S i e v . — C. chinensis D e l . {Ind. sem. H.
monspel., i S m ) .— Polyg o n um v i r idi f lorum P o i r . {Dict., VI,140). C’est
le Kalengi^ d eRh e ed e . On croit l’espèce originaire de l ’Asie tempérée, et
Pon dit qu’on la trouve à l’état spontané près d ’Irtysh, dans le désert des
Kii-ghis de Songarie et dans la région transbaïkalienne. File prend des développements
considérables sur le bas Oural et les bords du Volga, mais
on doute q u ’elle y soit spontanée.
La plupart des formes du C. sativa sont employées pour leurs fibres
textiles. Celles-ci sont constituées pa r des faisceaux libériens (fig, 870). Le
liber est formé, dans cette plante, de faisceaux que séparent les uns des
autres des rayons médullaires que représente une seule rangée de phytocystes
allongés dans le sens radial. Les fibres sont, dans chaque faisceau,
très longues et fusiformes, à contours irréguliers , elliptiques. Leu r paroi
est épaisse, opaque, avec une cavité étroite. On distingue nettement dans
cette paroi deux couches qui sont comme emboîtées; l’intérieure, blanchâtre,
brillante, ne se laisse pas, comme l’extérieure, pénétrer par la
plupart des matières colorantes. Entre les groupes, d’épaisseur variable,
que forment ces fibres, il y a d ’autres phytocystes, à paroi molle et mince’
abondants surtout en dedans des faisceaux de fibres dures dont ils
paraissent représenter un premier état. Ces faisceaux de fibres, isolés
par le rouissage ou d’autres procédés, constituent la filasse de Cbanvre,
si employée comme substance textile.
® L e f ru i t du C. sat iva est le chènevis, inclus dans le périanthe persistant
et spathiforme, ovoïde, comprimé, portant une pointe au sommet
(long de 1/ 3- 1/2 cent, et large de 3, 4 miH.), de coloration variable, indébiscent,
mais se séparant facilement par la pression en deux moitiés. La
graine le remplit complètement, riche en huile renfermée dans son embryon.
Cette huile sert principalement à la fabrication des savons noirs et
à l ’éclairage.
Le bois du Chanvre, débarrassé de l’écorce par le rouissage, est la chè-
nevotte, employée à divers usages domestiques, notamment à la fabrication
des allumettes. La plante entière est enivrante et na rcotique; on a
beaucoup parlé de l’ivresse particulière déterminée par les émanations
dégagées des chènevières. Le C. sativa a sur l’économie une action toute
particulière, qui paraît due à la substance résineuse et glutineuse, produite
par les glandes des tiges vertes et des feuilles, et renfermant deux
essences volatiles, le cannabène (G^MLJ, accompagné d’un hydrure de
cannabène (C^®H"J e t la hachischine (Smith). Ces substances sont bien
plus abondantes dans la variété indica qui sert à la préparation du
hachisch, cette curieuse drogue recherchée pa r les Orientaux comme
exhilarante, aphrodisiaque, et qui produit une ivresse délirante, fort étudiée
par les aiiénisles. La résine du Chanvre est récoltée en Perse par des
hommes vêtns de cuir, qui parcourent les chènevières en se frottant contre
les pieds de Cbanvre. Enlevée de la surface du cuir, la résine est pétrie
en boulettes qui constituent le cherris ou chur rus . Ces boulettes sont
ensuite rassemblées en gâteaux plats, dits de ganja, d ’une couleur b ru nâtre,
à odeur très aromatique et à toucher résineux. Cette préparation,
destinée surtout aux fumeurs, vient des montagnes de l’Inde et se consomme
à peu près totalement dans le pays. Le bang on g u a z a a des
qualités an a lo g u e s ; il se récolte dans les lieux bas de l’Inde et autour
d’Hérat en P e r s e ; il est formé en grande partie de feuilles sèches et d’in-
ilorescences, se vend dans les bazars de l’Inde et de la Perse, et s’expédie
â peu près seul en Europe. Il sert dans le pays à faire une boisson dite
subdschi. Il est peu odorant et à peine résineux. Le véritable hachisch de
l’Arabie et d’autres pays de la domination musulmane est une préparation
grasse de feuilles du Cannabis sat iva; elle est aussi assez souvent envoyée
en Europe, et c’est elle surtout dont les physiologistes ont étudié les effets.
Houblon.
Les Houblons (Humulus) (fig. 2810-2818) ont des fleurs dioïques et
construites comme celles des Chanvres; mais leurs filets staminaux, au
lieu de demeurer dressés, deviennent très grêles et pendants, et leurs
bractées florales femelles, ainsi que les bractéoles, que l ’on considère
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