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1374 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
cales, ordinairement régulières . (Dimensions : feuille, 30-90 centimètres;
fruit composé, 8-25 cent. ; grains, 1 ,2 cent.) On ne connaît pas cette plante
cà l’état sauvage. On la croit d ’origine américaine, mexicaine peut-être. Elle
était cultivée en Ghine au seizième siècle, époque de son introduction en
Espagne et dans nue grande partie de l ’Europe. Son fruit renferme souvent
55-60 pour 100 de fécule, des matières azotées (8,83), grasses
(2,70), sucrées et gommeuses (2,70). On y a trouvé, après dessiccation,
ju sq u ’à 80 pour 100 de fécule, 9,9 de matières azotées et 6-8 de matières
grasses. Sa fécule (fig. 3397) est formée de grains polyédriques, analogues
à ceux du Riz, plus gros et plus réguliers , souvent rapprochés en
l É l i « A B C D
f iG. 3397. Z e a Mais. Tissu du f r u i t .—■ A, B, couches du péricarpe; G, endocarpe;
D, phytocystes à gluten, occupant l’extérieur de la g ra in e ; E, phytocystes de l ’albumen,
renfermant la fécule; F, grains isolés de fécule.
groupes. Leur hile, irrégulièrement étoilé, ou tricTngulaire, ou en forme
de boutonnière courte, est de teinte assez claire. La farine de Maïs est
très usitée comme aliment en Asie, en Afrique, en Amérique, en Italie, en
Espagne, dans le midi de la France. Elle engraisse vite les animaux,
surtout les volailles. Son gluten (zéine) est peu ricbe en azote. La tisane
q u ’on prépare avec le fruit passe pour émolliente, diurétique. Les tiges
sont ricbes en sels de potasse et en sucre que les anciens Mexicains en
e.xtrayaient. Depuis quelques année s , les styles sont devenus célèbres
comme diurétiques et comme guérissant plusieurs affections des voies
urinaires (cy'stite, catarrhe vésical, gravelle, dysurie, etc.) ; on les emploie
principalement aujourd’lmi sous forme d ’extrait, de sirop et d ’infusions.
On rapporte que l’usage du Maïs comme aliment produit de la dia rrhé e
chez les personnes qui n ’y sont pas habituées. Le pain qu’on prépare avec
la farine n ’est pas spongieux et léger, comme celui du blé, mais on en
peut faire d ’excellents gâteaux. Dans l’Inde, on vend communément les
fruits grillés comme des châtaignes. Les jeunes fruits cuits constituent un
excellent légume et remplacent ju sq u ’à un certain point les pois ; on confit
MONOCOTYLÉDONES.
aussi au vinaigre les épis composés de fruits encore tendres. Dans
l ’Afrique tropicale occidentale, on prépare une boisson alcoolique avec les
fruits mûrs ; c’est le Pitto ou Petto. Dans l’Amérique du Sud, on en fait
une bière enivrante, la Cfiica, assez souvent préparée par une mastication
prolongée, il y a un gruau de Maïs qu’on dit très bon pour les convales cents,
et la farine sert, aux États-Unis, à faire de très bons cataplasmes.
Nous ne parlons pas ici des épidémies attribuées au Maïs attaqué par
des Ghampignons; il en sera question dans la Cryptogamie médicale.
Canne à sucre.
Gette plante, le Sac charum o f f ic in a rum, qui pendant si longtemps
a seule servi à l’extraction du sucre, est une grande berbe vivace, atteignant
de 2 à 5 mètres de h au teu r . Les branches aériennes issues de
son rbizome sont dressées, cylindriques, de couleur jaune, rougeâtre,
violacée on tacbetée, suivant les variétés, lisses, noueuses ; les noeuds
inférieurs surtout rapprocbés les uns des autres, portant cbacun un
bourgeon (axillaire) volumineux. Au niveau de ces bourgeons, tout le
pourtour de l ’entre-noeud présente une zone saillante, parsemée de petites
proéminences, irrégulièrement 2, 3-sériées (zone des racines adventives).
Les feuilles sont distiques, rapprocbées et emboîtées, se détruisant de
bonne heure de bas en haut à par tir du sol, formées d ’une longue gaine,
largement ouverte, dont l’insertion répond à une couronne de poils dres sés
; d’une très courte ligule entière et arquée, et d’un très long limbe,
dressé, puis étalé, très atténué au sommet, très finement serrulé sur les
bords , souvent cilié vers la base sur les côtés, parcouru d ’un grand
nombre de fines nervures longitudinales et creusé sur la ligne médiane
d ’im profond sillon pâle, convexe en dessous. Les inilorescences consistent
en grandes grappes composées, terminales, pyramidales, blanchâtres
ou grisâtres, cbargées de verticilles irréguliers de 6-8 axes
secondaires, eux-mêmes ramifiés. Les divisions qui portent les épillels,
sont allongées, flexibles, droites, arquées ou flexueuses, et chaque épillet
est uniflore. Ils sont d’ordinaire géminés sur leurs axes: l’un d’eux sessile,
et l ’autre s tipité; les couples placés à distance et alternativement sur les
côtés de ces axes. Leur base est garnie d’une couronne épaisse de longs
poils blancs et soyeux. Ils ont 2 glumes peu dissemblables, oblongues-
lancéolées, aiguës, membraneuses : l’une binerve, et l’autre, supérieure,
uninerve ; une glumelle unique, un peu plus courte que la glume uninerve
par laquelle elle est enveloppée, ovale-lancéolée, non veinée, obtuse,
lisse et de couleur rosée. Les glumellules, au nombre de 2, sont libres,
atténuées à la base, tronquées au sommet, ou lobées, ou déchiquetées.
Les étamines ont des anthères semblables à celles de nos Graminées i n digènes,
jaunes, pendantes du sommet des filets au dehors de la fleur.
L ’ovaire est ovoïde, lisse, atténué supérieurement et surmonté de 2 bran-
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