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leure sorte d’aloès qui vienne du Cap (ce qui, il est vrai, a été mis en
doute). Introduite en Europe vers la fin du siècle de rnie r , elle est rare
dans nos serres et n ’y fleurit qu’exceptionnellement. Le lissu de ses
feuilles, que nous avons étudié il y a longtemps {Dict. encycl . sc.
médic., III, 302), est, en somme, analogue à celui de l’espèce précédente;
mais la disposition de ses faisceaux varie par suite du parallélisme plus
grand des denx faces de la feuille; il en résulte que, disposés sur deux
séries à peu près parallèles, ils se regardent à peu près exactement par
leur bord interne, et que les deux séries sont séparées par une lame
presque rectangulaire, étroite et allongée, du parencbyme incolore central,
Le suc propre est d’ailleurs, dans ces feuilles, abondant, coloré et
amer : ce qui donne à penser que leu r produit doit être actif.
Au Cap, on prépare l ’aloès d ’une façon particulière, pendant les mois
de septembre et d ’octobre : on garnit d’une peau de mouton, dont les
poils sont placés en dehors, une fosse creusée en te rre , et l’on dispose
dans la cavité conique de cette peau les feuilles coupées, leu r solution de
continuité tournée en bas. Le suc, ainsi recueilli dans les peaux, est
ensuite chauffé dans un chaudron de fer ju sq u ’cà consistance convenable,
puis empaqueté dans des boîtes ou des peaux. Cette préparation se fait
généralement sans méthode et avec la plus grande incurie. Quand elle
est bien menée et qu’on ne permet avec le suc de la plante le mélange
d aucune impureté, on obtient un aloès de qualité supérieure, comme
celui qui est préparé dans l’établissement des missionnaires de Bethelsdorp
et ensuite exporté par la voie d ’Alagoa.
I I I . A. Pe r ry i B a k , — Cette espèce, voisine, comme la précédente,
de VA. vera, a une tige ligneuse simple et courte, une vingtaine de
feuilles rapprochées en rosette au sommet de cet axe ; elles sont graduellement
atténuées en pointe, concaves en dessus, garnies sur les bords de
dents deltoïdes d ’un brun pâle, et leurs faces sont d ’un vert glauque,
teinté de pourpre. L’axe de l’inflorescence, teinté de violacé, est aplati cà
sa base et supérieurement divisé en 2, 3 branches qui portent des fleurs
à courts pédicelles rougeâtres ; les inférieurs penchés. Le périanthe cylindrique
est d ’un bCcTu rouge, avec le sommet ve r t; son tube est un peu
re s ser ré vers le milieu; il ja u n it avec l ’àge. Les antbères et le sommet
du style sont exserts. (Dimensions : tronc, 30 centimètres ; feuille, 30-
40 cent.; inflorescence, 40-60 cent.; fleur, environ 3 cent.)
Cette espèce habite l ’île de Socotora et abonde dans les te rra ins calcaires,
à une altitude de 1000 mètres environ. On en extrait les aloès de
diverses qualités qui viennent de Socotora et qu’on croyait à tort a u t re fois
produits par VA. soccotr ina, plante de l’Afrique australe.
Au Cap, on indique encore comme espèces pouvant fournir de l ’aloès :
les A. a f r ic a n a Mi l l . , fe ro x Mi l l . , soccotrina L., Comme lyni W. {no-
hil isEAYf. — supralævisWhfiN. — mi t roeformi s DC.), l inguoeformi s DC.
{sulcata S . - D yck) , perfo lia ta L., pl icat i l is Mi l l . Mais i l faut bien noter
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que les sortes commerciales dites jadis Aloès succotr in, hépatique et
caballin ne proviennent pas individuellement de telle ou telle espèce
dis tincte, une seule espèce telle que VA. vera, par exemple, pouvant
fournir, suivant les procédés de préparation et la pureté plus ou moins
grande des produits, à la fois les trois sortes énumérées ci-dessus.
S cille.
La Scille officinale est une portion du bulbe du Scilla ma r i t ima L.
{Orni thogalum m a r i t im um L am k . — Squi l la ma r i t ima S t e i n i i . —
S. P a n c r a t ium S t e i n i i . — S. li ttoralis J o r d . —• S. insularis J o r d . —
S. n umid i c a J o r d . —■ Urginea Sci l la S t e i n i i . — U. m a r i t im a B a k . —
Stel laris Scilla M oe n c h ) (flg. 3400-3411). C’est une berbe vivace, dont la
tige est un épais et volumineux bulbe ovoïde, portant de nombreuses
racines adventives sur la base de son plateau, et, sur la surface convexe,
un grand nombre de squames ou écailles qui représentent cbacune une
base de feuille. Entièrement développées, celles des feuilles qui sont po u r vues
d’un limbe vert, sont allongées, étroitement oblongues-lancéolées,
plus ou moins dilatées à la base, aiguës an sommet, d’un vert foncé,
glabres, épaisses, plus ou moins ondulées. L’inflorescence e s time longue
grappe dressée, à hampe d ’un vert pâle ou pourpre, à pédicelles alternes,
minces, accompagnés d’une bractée linéaire, â base éperonnée. Sur
le court réceptacle de la fleur s’insèrent 6 sépales 2-sériés, étalés en
étoile, subégaiix, légèrement unis à la base, ovales-aigus, blancs ou légèrement
teintés de ve r t; les trois intérieurs imbriqués . Les étamines, au
nombre de 6, sont unies inférieurement avec la base du périanthe; elleA
ont un filet court et une anthère biloculaire, introrse, ovale-oblongue,
déhiscente p a r deux fentes longitudinales. L’ovaire supère, ovoïde, lisse,
est surmonté d’un style dressé que terminent 3 très petits lobes stigmatifères.
Ses 3 loges sont superposées aux sépales extérieurs, et ses
cloisons renferment une glande septale à section transversale linéaire.
Les ovules, en nombre indéfini, ascendants, sont disposés, dans l ’angle
interne de chaque loge, sur deux séries verticales. Le fruit est une capsule,
supportée par son pédicelle redres sé, accompagnée souvent du périanthe
desséché, oblongue, 3-lobée, à péricarpe papyracé, ja u n â tre , loculicide.
Les graines, sècbes, membraneuses , larges, noirâtres , aplaties et dilatées
eu aile de cbaque côté, rapprochées les unes des autres (ce sont la les
caractères des Scilles de la section Urginea), renferment un albumen
charnu et un embryon axile et rectiligne.(Dimensions: bulbe, 1, 1 1 /2 décimètre
; feuille, 4-8 décim., sur 5-10 cent, de la rg e ; inflorescence,
1/2 mètre environ ; pédicelle, 1 1/2 cent. ; fleur, 1 1 /2 cent, de diamètre;
fruit, 1 1 / 2 cent, de long, sur 1 cent, environ de large ; graine, 1/2 cent.)
Cette remarquable espèce croît dans les sables, principalement su r les
bords de la m er, mais encore bien plus haut dans les terres, dans toute