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à petites feuilles elliptiques, obtuses, pourvues de fines dentelures très
écartées, et cà glomérules îissez gros de fleurs axillaires. Assez commune
dcTiis les prés humides d’une partie de l’Europe, cette pliinte a joui d ’une
grande réputation comme aromatique-amère, tonique, digestive, expectorante,
emménagogue et antispasmodique.
Thyms.
Les T h ymu s sont des Saturéiées, dont les fleurs ont un calice bilabié,
10-13-nervé; sa lèvre postérieure est étalée ou dressée, 3-dentée. La
corolle a une lèvre postérieure (formée de 2 divisions) entière ou éiUcarginée,
et une lèvre an tér ieure étalée et
3-lobée, le lobe postérieur souvent plus
grand. Les 4 étamines, didynames ou
peu inégales, ont des anthères à loges
parallèles ou divergentes. Le gynécée,
accompagné d ’un disque souvent entier et
régulier, est pourvu d’un style dilaté à sa
b a s e , immédiatement au-dessus de son
point d ’insertion et partagé su p é r ieu re ment
en 2 branches subulées, égales ou
inégales. Les achaines sont ovoïdes ou
oblongs, lisses. Ce sont des pbantes frutescentes,
assez souvent humbles, ap e t ite s
feuilles en tiè re s ; celles qui accompagnent
les fleurs, semblables aux autres ou ré duites
à des bractées ; auquel cas les
glomérules axillaires sont disposés en inflorescences
terminales spiciformes.
Le Thym c ommu n {T h ymu s v u l y a r i sL . )
(flg. 3170), ou Tin, Far igoule, Mignot ise
des Genevois, petite espèce, haute de 10 à
20 centimètres, à rameaux serrés, dressés,
non radicants, velus tout autour, a des
petites feuilles lancéolées ou linéaires,
obtuses, à bords réfléchis en dessous. Ses
petites fleurs, blancbes ou plus souvent
rosées , sont disposées en faux-capitules
Fig. 3170. — T h ym u s vu lg a ris
Port.
ovoïdes ou globuleux. Leur calice oblique n ’est pas tronqué à sa base,
mais un peu gibbeux en avant. Cette espèce croît dans les lieux secs de la
région méditer ranéenne; elle est cultivée dans n o s ja rd in s , surtout comme
plante potagère et condiment. Son arome pénétrant est dû à son essence,
sécrétée par les poils glanduleux rougeâtres, développés surtout à la face
inférieure des feuilles, et q u ’on en retire par distillation, surtout dans le
midi de la France. Elle est d’un rouge b runâtre et devient incolore par
une seconde distillation; d’où les noms àl iui le rouge et à’huile blanche
de Thym. On en retire deux substances hydrocarbonées, nommées cy-
mène (C^MUQ et thymène plus du thymol , sorte de camphre
cristallisé, à odeur forte, homogène du phénol et isomérique du carvol
et de l’alcool cuminiqiie. Comme la plante, l ’essence est stimulante, di-
o-estive et s’emploie surtout en médecine vétérinaire. Le thymol est vante
comme désinfectant, modificateur des plaies, des affections cutanees,
bronchiques, catarrhales, etc. Il est surtout employé cbez nous aux mêmes
usages que l ’acide phénique.
Le Serpolet [Thymus S e r p y l lum L.), ou T h ym sauvage, Pillolet,
espèce commune, très odorante, de nos lieux secs et stériles, est vivace, a
branches couchées et radicantes , à feuilles obovales ou linéaires, atténuées
à la base, cà glomérules rapprochés en tête, avec un calice tubuleux,
rétréci à sa base. On le vantait jadis comme stimulant, diapborétique,
emménagogue, etc.; il n ’est plus guère usité que dans les campagnes.
Très voisins des Thymus , les Origans ne s’en distinguent absolument
que par la forme de leurs inflorescences. Ils ont leurs glomérules groupes
en faux-verticilles, 2-flores ou plus rarement 6-10-flores et disposes en
petits épis oblongs ou cylindriques, pourvus de bractées : ou herbacees,
orbiculaires ou ovales-lancéolées, de la longueur des calices ; ou grandes,
colorées et cachant totalement les Ccalices. P a r leur rapprochement, ces
épillets forment des groupes étroits et allongés ou lâchement corymbi
formes. Les espèces qui ont le plus été viintées comme médicaments, sont
rO vulgare L., plante commune de nos bois secs et montueux, très aromatique,
stimulante et tonique; la Mar jolaine (0 . Ma jo r a n a L.), plante
annuelle, cultivée dans n o s ja rd in s , à feuilles pétiolées, blanchâtres, tres
odorantes, aromatiques et amères ; le Dictame de Crète [0. Dic tamnus L.
— Ama r a c u s Dictamnus BEmu . ) , espete orientale et méditerranéenne,
â rameaux rougeâtres, cotonneux, à bractées rougeâtres, entourant es
groupes floraux lâches et penchés. Cette plante a été jadis célèbre pour le
traitement des plaies et faisait partie du diascordium et de la confection
d’h ya c inthe ; on la cultive quelquefois dans nos jardins .
Voisins également des genres précédents, l e s Hedeoma sont caractérisés
par un calice tubuleux, dont l ’ouverture est close après l’anffièse ; une
corolle bilabiée, à tube à peine exsert, et seulement 2 étamines fertiles.
Ce sont des plantes américaines, herbacées ou suffrutescentes, a petites
feuilles et à faux-verticilles panciflores. La pharmacopée des Etats-Unis
comprend l’H. pulegioides P e r s . [Alelissa pulegioides L.), ou Pouliot
amér icain, petite espèce annuelle, très odorante, à petites fleurs axi aires
bleues, commune du Canada au Mexique, quelquefois cultivée en Europe.
Sa saveur est chaude, camphrée, et son odeur aromatique, agreable. Elle
doit ses qualités à une essence volatile et sert, aux Etats-Unis, aux memes
usages que cbez nous les Menthes, principalement comme stomachique.
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