un éperon obtus. Les deux folioles de la corolle in térieure, superposées aux
sépales, sont au contraire égales et sans éperon. L’androcée est formé de
deux faisceaux d’étamines, superposés aux pétales extérieurs. Dans chaque
faisceau se voient une anthère biloculaire, répondant à la ligne médiane,
et, sur les côtés de celles-ci, deux anthères unilociilaires. Tontes sont
extrorses et déhiscentes par des fentes longitudinales. Un des faisceaux,
superposé au pétale éperonné, possède une corne pleine et descendante
qui répond à la cavité de l ’éperon. Le gynécée supère a dans son ovaire
deux placentas parié taux; mais l’un d’eux seulement est fertile et porte,
tout près de sa base, un ovule ascendant avec le micropyle inférieur et
F ig. 2333-2337. — F um a r ia officinalis. F leu r c l coupe lo n g i tu d in a le ; ileur,
le p é r i a n th e en lev é ; f ruit e t coupe lo n g i tu d in a le .
intérieur. L’autre placenta est stérile ou porte quelques ovules qui s’arrêtent
de bonne heure dans leur évolution, de même que ceux du placenta
fertile qui n’arrivent pas à leur entier développement. Le fruit est une
petite drupe, dont le mésocarpe finit par se dessécher et dont le noyau
renferme une graine à petit embryon latéral et à albumen charnu. Les
F um a r ia sont des herbes, ordinai rement annuelles, glauques, à ra meaux
dressés, étalés ou parfois grimpants. Leurs feuilles sont multisé-
quées, à divisions ordinai rement étroites, et leurs fleurs, petites, blanches
ou roses, sont disposées en épis ou en grappes, terminaux ou oppositifo-
liés. Les espèces usitées en médecine sont : le F um a r i a off icinalis L.
{Fiel de terre, Pisse-sang, L a i t batlu, Pied de geline), qui taisait partie
du vin antiscorbutique, lé F. spicata L., le F. parvi f lora L. et les F. Vail-
lantii Lois., media Lois., capreolata L., espèces annuelles communes de
nos champs, constamment prescrites comme amères, stomachiques, dépu-
ratives, antiscrofuleuses, ant idartreuses, antiscorbutiques, etc. Les F. flabellata
Ga s p . , macrocarpa P a r l . ont les mêmes propriétés, ainsi que
plusieurs Corydal is {C. capnoides, glauca, tuberosa, fabacea, digi tata,
bulbosa, etc.), qui étaient jadis confondus avec les Fumeter res et qui s’en
distinguent par leurs placentas pluriovulés et leur fruit déhiscent, siliquiforme
et polysperme. Ges plantes sont souvent vivaces, avec une souche
/ —
Fig. 2338-2340. — Dic entra spectabilis. Fleu r , coupe lo n g i tu d in a le ; d ia g r amme ;
pétale I n t é r i e u r cucullé.
renflée qui est un peu aromatique ou amère, astringente, plus ou moins
âcre, parfois emménagogue et anthelminthique. Les Dicent ra (lig. 2338-
2340) sont aussi très voisins des F um a r ia ; mais ils ont un éperon à chacun
des deux pétales extérieurs. Aux État-Unis, le D. formosa B orri i , s emploie,
dit-on, comme antiscrofuleux, antisyphilitique et antidartreux.
Les G a p p a r i d a c é e s sont très voisines à la fois des plantes qui piécèdent
et des Gruciiéres qui vont être étudiées un peu plus loin. Elles n’ont
cependant ni la double corolle des Papavéracées, ni leur albumen abondant,
ni leur suc laiteux. Elles comprennent une série des Cléomées, dans
laquelle le fruit est siliquiforme , dicarpellé et l’androcée hexandre. Par
Là elles se rapprochent beaucoup des Grucifères. Mais elles n’ont pas de
fausse cloison dans le fruit, lequel par là ressemble à celui des Ghéli-
doines. Plus souvent aussi les fleurs des Gapparidacées sont polyandres.
G’est là le caractère de la série des Capparidées, qui ont, comme les
Cléomées, un réceptacle souvent étiré, avec un podogyne supportant le
gynécée. Leur fruit est, de plus, une baie ou une drupe, et ce sont es
plantes ligneuses. La série des Moeruées a un réceptacle concave, avec un