1338 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
réseau de lignes blanches se coupant en losanges sur la surface extérieure
(flg. 3446) ou se dirigeant presque parallèlement les unes aux
Fig. 3344. — R h e um p a lm a t u m var. ta n g u tic um . Feuille.
autre s ; et, sur les coupes horizontales, la présence de taches étoilées
rangées en cercle avec une certaine régularité (fig. 3346). Nous ne pa r lons
pas du craquement sous la dent, produit par des sels de chaux.
DICOTYLÉDONES. ' 1 3 3 9
notamment des oxalates, car ce caractère peut manquer, totalement ou à
peu près, dans des rhubarbes qui sont d ’ailleurs d’excellente qualité.
On sait aujourd’hui que les tiges des Rheum présentent, indépendamment
de leur cercle fibro-vasculaire normal, entourant la moelle, un
diaphragme formé de faisceaux irrégulièrement entre-croisés dans la
moelle. Ges faisceaux sortent des faisceaux intérieurs au niveau ou à peu
près du point où les faisceaux foliaires en émergent pour passer de l’axe
dans les feuilles. Ges derniers sont normaux, en ce sens que leur liber est
en dehors et leur bois en dedans. Mais il n ’en est pas de même des faisceaux
qui constituent les diaphragmes : ils ont leu r bois en dehors et leur
Fig. 3345, 3446. — Rh u b a rb e de Ch in e. Tissu d’une étoile. Vue de la surface
convexe et coupe transversale horizontale.
liber en dedans (Dutailly), et les étoiles, qui sont considérées comme un
signe de la bonne qualité des rhub a rb e s officinales, sont déterminées par
la coupe en travers de ces faisceaux diapliragmatiques. On y voit cinq ou
huit faisceaux rayonnants, unis à leur centre et séparés les uns des autres
par du parencbyme (fig. 3345). Le liber y est en majorité, et leur périphérie
présente du parenchyme central en voie de segmentation, avec,
dans quelques faisceaux, des vaisseaux extérieurs qui en représentent la
portion ligneuse. Les principes actifs sont surtout abondants dans le p a ren chyme
qui accompagne les faisceaux libériens. Ge sont principalement :
des acides rhéumique (G^«H^«Ok, rhéotannique (Cfisuseo^k, la phoré-
tine (G^^OE^OQ et de la chrysophane, matière colorante, isomère de Vali-
zarine de la Garance, des substances pectiques, des sels de chaux, notamment
de l’oxalate. La proportion de ces matières varie d ’une rhubarbe à
l’autre. Nous ne tenons pas compte ici des expressions de R. de Chine,.
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