dit-on, la piqûre de cette espèce a causé une fièvre violente et même la
mort. Le L. stiuiulcins Miq . {Urtica s t imulans L. f . ) , de Java, produit
les mêmes effets, quoique avec moins d’intensilé (Lesclienault).
Le L. decumana W e d d . {Urtica decumana R umd u .) sert en Malaisie à
pratiquer une urtication méthodique. La révulsion se fait sans grande-
ctouleur si l’on frictionne vite et qu’on frotte ensuite avec de l’huile"
En Amérique, on pratique l’nrtication avec les U. baccifera J a c q . , ca-
ravellana S c i ir k , p umi la L., etc. A la Nouvelle-Zélande, les donleur&
Fîg. 2433-2437. — P a riela ria officinalis. Rameau florifère; fleur hermaphrodite;
Ileur femelle, coupe longitudinale; fruit entier et coupe longitudinale.
produites p a r la piqûre de VU. fe ro x durent jusqu’à quatre jours (Golenso)..
Mais VU. urent i s s ima B l . , de Timor, serait la plus active de toutes ces
plantes, si elle cause, comme l ’on dit, des blessures dont l’effet dure un an
et peut même finir par amener la mort.
On a écrit des volumes sur VU. p i lu l i f e r a et surtout sur VU. urens,
considérés comme médicaments diurétiques, astringents, anticholériques,
comme plantes tinctoriales, économiques, oléagineuses par leurs graines
et surtout comme plantes textiles. Le Ma, Ramie ou China grass des Anglais
est un textile bien autrement/précienx que l ’on a essayé d’introduire
dans quelques-unes de nos colonies. G’est le BoehmeîûaniveaEooK. et A r n .
(? B. uti lis B l . ) (fig. 2432), connu déjà de Rumpbius sous le nom de Ra -
mium majus. Sa filasse est la matière textile par excellence des habitants
de l’archipel Indien. Ses qualités hygiéniques en font une substance précieuse
pour la confection des vêtements et du linge de corps.
Les Pariétaires ont donné leur nom à une série de cette famille. Elles
ont les fleurs polygames, tétramères, à étamines souvent pourvues d’un
épais filet élastique. Leur style est grêle et long, articulé à sa base et
terminé par un bouquet de longs poils papilleux. Le fruit est un achaine
lisse et brillant, contenant une graine albuminée. Le Par ie tar ia officinalis
L. (fig. 2433-2437) est une berbe vivace, à poils crochus, à feuilles
alternes, parsemées de cystolithes, et à petites fleurs axillaires, disposées
en glomérules, ordinai rement 5-flores. La fleur centrale est femelle, et
les fleurs périphériques sont mâles ou hermaphrodites. Gette plante, qui
croît souvent sur les murailles, dans les décombres, etc., passe pour être
riche en azotate de potasse et, par suite, est indiquée comme diurétique,
sudorifique, antihydropiqiie, émolliente. Elle est probablement peu active
et s’emploie de moins en moins. G’est d’elle qu’on a dit : « Si quid emol-
liendo proes tat , id ju s t iu s aquæ calidæ vehiculo tribues. » (Murray.)
MA L V AG E E S
Les Malvacées sont des plantes à corolle généralement polypétale ou
gamopétale seulement à la base; plus rarement leurs fleurs sont apétales.
Elles ont un nombre défini ou indéfini d’étamines, un gynécée générale ment
libre, à carpelles indépendants ou unis , et un fruit extrêmement
variable, à graines presque toujours dépourvues d’albumen ou n’en renfermant
que des traces. Ce sont des plantes herbacées ou ligneuses, à
feuilles presque toujours alternes, avec ou sans stipules et à organes divers
le plus souvent riches en matières mucilagineuses et émollientes.
Nous avons divisé cette famille p a r enchaînement, de la façon suivante,
en douze séries :
I. S t e r c u l i é e s . —■ Fleurs polygames, apétales, à calice souvent coloré.
Étamines supportées par une colonne centrale commune, à anthères
extrorses. Carpelles indépendants dans la fleur et le fruit. Graines avec ou
sans albumen. Plantes arborescentes.
Genres principaux : Ste r cul ia, Cola, Tar r iet ia, Her i t iera.
II. H é l i c t é r é e s . — Fleurs généralement hermaphrodites et à corolle
polypétale. Étamines insérées sur le sommet ou sur les côtés d ’une colonne
centrale, au-dessous du gynécée. Anthères extrorses, uni- ou bjloculaires.
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