et aplati. Le micropyle est supérieur et intérieur, et le funicule plus ou
moins dilaté enveloppe l’ovule. Le fruit est une drupe à exocarpe peu
épais, finalement sec, et la graine renferme un embryon irrégulier, sans
albumen, cà cotylédons épais, plan-convexes et à radicule supère, accombante.
Les Pistacbiers sont des arbres ou des arbus tes , à forte odeur
térébintbacée, à feuilles composées-pennées ou trifoliolées ; à fleurs, souvent
précoces, disposées en grappes axillaires plus ou moins composées.
Plusieurs espèces sont ou ont été employées en médecine ;
Le Pistachier franc {Pistacia vera L. — P. narbonens is L. — P. ret i -
culata W.) (fig. 2730-2734), espèce à feuilles 3-5-foliolées ou même
1-foliolées, à larges folioles-ovales ou orbiculaires, pourvues de pétioles
pubescents, a des fruits relativement gros (2 centimètres), ellipsoïdes-
apiculés. Ces fruits sont les pistaches, dont la graine a un tégument
rougeâtre et un embryon vert, employé pa r les confiseurs et qui donne
par expression une huile verdâtre dont on fait des loochs.
Le Térébinthe {Pi s tachia Terebinthus L. — P. at lant ica D e s f .
— P. paloes t ina Doiss. — ? P . cabulica S t o c k s . — Terebinthus v u lg a ris
Cu r .), arbre de 3-6 mètres, à feuilles paripinnées, avec 4, 5 paires de
folioles ovales-oblongues ou lancéolées, mucronulées , à inflorescence
thyrsiforme, à fruit sec, ovoïde-comprimé, apiculé, rouge, puis brun.
Cette espèce, méditerranéenne et orientale, cultivée dans nos jardins , a été
longtemps célèbre pour la production de la Térébenthine de Chio. Cette
substance s’écoule spontanément de l’arbre, mais on favorise son issue en
incisant le tronc au printemps. Elle se dessèche à l ’air et prend la consistance
du miel. Pure, elle est entièrement soluble dans l ’alcool. Ses propriétés
stimulantes, aromatiques, diurétiques, sont à peu près les mêmes
que celles des térébenthines de Conifères; elle leu r a cependant été bien
longtemps préférée. Elle vient d’être préconisée comme remède des cancers
utérins. Mais la térébenthine de Chio est fort rare à Chio même,
l’exploitation étant presque nulle et la récolte annuelle ne dépassant
guère 400 kilogrammes ; de sorte que le médicament est le plus souvent
adultéré, notamment avec de la térébenthine de Venise.
Le Lentisque {Pistachia L e n t i s c u sL . — Lent iscus vulgar i s Gup.) est
un petit arbre, h aut de 2 à 5 mètres,' à feuilles persistantes, formées de
2-5 paires de folioles, avec ou sans impaire, ovales-oblongues ou même
lancéolées, avec un rachis et un pétiole dilatés sur les bords en aile étroite.
Les inflorescences sont spiciformes et serrées, et le fruit drupacé est très
petit, globuleux-comprimé ou courtement obovoïde, mucronulé, peu charnu,
rouge et finalement noirâtre. Il habite la région méditerranéenne, les Canaries
et le pays des Somalis. Il était introduit dans l’Europe occidentale
dès le milieu du dix-septième siècle et est assez fréquemment cultivé
dans nos jardins botaniques.
Il fournit le mastic, qu’on en extrait à Scio, dans la portion septentrionale
de l’île. Cette substance s’obtient par incisions du tronc et des
DICOTYLÉDONES.
branches, car l’exsudation spontanée est peu considérable. Le mastic se
concrète sur les branches en larmes pisiformes, ou surtout il s’écoule sur
le sol qtfon garnit de pierres plates pour le recevoir. Un pied bien portant
donne 4 ou 5 kilogrammes de mastic qui se durcit convenablement en
deux ou trois semaines et se présente sous forme de masses d ’un jaune
pâle, opalines, ou transparentes s’il y a eu lavage, avec une odeur té ré benthinée,
aromatique et une saveur résineuse et douce. Il se ramollit
sous la dent, ce qui le distingue immédiatement de la sandaraque, car
celle-ci se pulvérise quand on la mâche. On lui substitue encore le Mas -
t i x A n k a t h i , extrait d’une Composée, VAt rac ty l i s g ummi fe ra, dont on
recouvre les masses d’une fine couche de poudre de véritable mastic; mais
Y A n k a t h i est absolument insoluble dans l’alcool. Le Mastic a les mêmes
propriétés que les substances térébenthinées des Conifères ; il est stimulant,
diurétique. En Orient, il s’administre avec succès, dit-on, contre la
dia rrh é e infantile. Dissous dans l’alcool, il sert au traitement topique des
caries dentaires. La plus grande portion en est aujourd hui consommée
par les Orientaux, comme masticatoire, pour adoucir l?^harynx, conserver
les dents ; on l’emploie aussi en fumigations, en lotions alcooliques, et
pour la préparation de liqueurs cordiales. Il renferme un peu d’essence
volatile et deux rés ines : l ’une soluble dans l ’alcool et acide, dite Alp h a -
résine de mastic, et l’autre insoluble, nommée Beta-résine. L île de Scio
en exporte annuellement de 30 à 4 0 000 kilogrammes.
On vend dans les bazars de l’Inde et de la Perse plusieurs faux mastics,
extraits des Pistacia cabulica S t o c k s et Kh in ju k S t o c k s .
Quebracho.
On confond sous ce nom, dans l’Amérique du Sud, des plantes très
diverses, mais qui ont pour caractères communs d’avoir un bois dur, qui
résiste à la hache, et d’être astringentes. C’est comme telles qu’elles ont
depuis peu d ’années pénétré dans la médecine européenne. Le Quebracho
Colorado ou Q. rouge de Tucuma n doit seul nous occuper ici. G est, en
effet, une Térébinthacée de la République Argentine, décrite sous le nom
de Quebrachia Lo r en t z i i C r i s e s . {Loxopterygium L orent z i i G r i s e b . —
? Sehinopsis Lor ent z i i E n g l . ) . C’est un arbre qui a l’aspect et le feuillage
d’un Rhus , avec des feuilles composées, à folioles lancéolées, obliques a
la base, acuminées-mucronées. Ses fleurs, d ’un blanc verdâtre, sont
petites et disposées en inflorescences axillaires composées, très ramifiées.
Les fleurs mâles sont pentamères et 5 -andres . Aux fleurs femelles succède
un fruit samaroïde oblong, obtus, droit, lisse (long de 10-12 millim.)
avec une loge subarrondie, à peu près égale en largeur à l ’aile dressee et;
rigide du fruit, surmontée des restes d ’un style à trois branches, mais de
moitié plus courte. La graine est descendante et attachée sous le sommet
du fruit. L ’écorce de ce Quebracho, outre ses usages industriels, car elle
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