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sont dressées, de la grosseur d’une petite noisette, très analogues pour la
forme à celle du Marronnier d ’Inde, arrondies, inégalement convexes des
deux côtés, souvent surmontées d’un court apiculé, glabres, luisantes,
d’un brun pourpré ou noirâtre, présentant un large bile qui est garni d ’un
arille cbarnu, membraneux et blancbâtre. L’embryon, dépourvu d’albumen,
a une courte radicule infère et d ’épais cotylédons, inégaux, cbarnus,
fermes, plan-convexes. Cette espèce babite la région nord-ouest du Brésil.
Ses graines mûrissent en octobre et novembre. On les sècbe sans l’arille,
on les pulvérise et l’on fait, de la pâte brune on rougeâtre ainsi obtenue, de
gros pains sphériques ou à peu près cylindriques q u ’on exporte sous le
nom de Guaraña. Cette substance est considérée au Brésil comme tonique,
aphrodisiaque, fébrifuge, narcotique même. On l ’a vantée en Europe contre
les névralgies, notamment la migraine, les paralysies, les phlegmasies des
voies urinaires, etc., etc. Po u r certains auteurs c’est u n médicament
d ’épargne, comme la coca, la noix de Cola, le maté, le café et le thé. Le
principe cristallin qu’on y a découvert, sous le nom de guaranine (Martius),
a même été assimilé à la caféine.
Marronnier d’Inde.
Cet arbre est le type du genre Æsculus, qui a donné lui-même son nom
à la série des Æsculées, dont on avait autrefois aussi fait une famille distincte,
sous le nom d’Hippocastanées, Æsculacées et Castanéacées.
LesÆscuLÉES ont des fleurs irrégulières, hermaphrodites ou polygames-
dioïques. Leurs pétales so n t, avec cinq sépales presque libres ou unis
plus ou moins h a u t , au nombre de 4 , 5, dissemblables. Leur gynécée,
légèrement excentrique, a des loges ovariennes biovulées. Le fruit est capsulaire,
et les graines sont dépourvues d ’arille et d ’albumen. L ’embryon est
épais, charnu, conferruminé. La tige est ligneuse, et les feuilles opposées
sont composées-digitées.
Le Marronnier d ’Inde {Æsculus Hippocas tanum L. — Hippocas tanum
vulgare T. — Castanea equina Don.) est un bel arbre, apporté de Constantinople
en France en 1645, et q u ’on croit originaire de l’Asie tempérée.
Tout le monde connaît son port particulier, son feuillage, son inflorescence
qui est une grappe de cymes. unipares (fig. 2740), ses corolles
(fig. 2741, 2742) blanches, teintées de rose et de jaune, ses capsules hérissées
d ’aiguillons et ses grosses graines (fig. 713, 2743) brunes et lisses,
à large ombilic et à radicule emibryonnaire conique et arquée. Son embryon
renferme beaucoup de fécule, et cependant les animaux ne le mangent
généralement pas facilement. On peut toutefois en extraire cette fécule
pure, en traitant la pulpe de l ’embryon par l ’eau simple ou alcalinisée,
el l’on peut également la trans former en sucre, puis en alcool. Outre ces
substances, la graine renferme une buile qu’on en a extraite pour l’usage
médical et qui a été préconisée à l’extérieur contre les affections goutiji!
teiises et rhumatismales. Elle a,,comme celle des Sapindus , la propriété
de rendre l’eau mousseuse et sayonneuse, ce qui tient à ce qu’elle r e n fermerait
de la saponine. On en a aussi extrait de Vesculine, à laquelle
on a accordé des propriétés fébrifuges et antipériodiques, comparables à
celles des Quinquinas. L’écorce a encore été vantée comme fébrifuge, tonique,
antiseptique, détersive; elle a servi à panser les ulcères de mauvais
aspect. La racine {Poison-root) passe en Amérique pour vénéneuse.
Les A c é r é e s , dont le nom vient de celui du genre Erable {Acer) et qm
ont aussi été considérées comme formant une famille spéciale, sont carac-
F jg . 274 0 -2 7 4 .3 .— Æ s c u lu s H ip p o c a s ta n um . Por tion d ’inf lorescence; fleur e n tiè re
e t coupe lo n g i tu d in a le ; g r a in e , coupe longitudina le .
térisées par des fleurs régulières, polygames ou dioïques. Leu r calice et
leur corolle sont isomères, à moins que les pétales ne viennent à manquer.
La fleur porte un disque circulaire, régulier ou également lobé, par
rapport auquel les étamines sont plus ou moins intérieures. L’ovaire a ie s
loges 1, 2-ovulées, et les ovules ascendants ont finalement le micropyle
inférieur et extérieur. Le fruit est sec, ordinairement samaroïde, à loges
indéhiscentes. Les graines sont dépourvues d’arille et d’albumen. Ce sont
des plantes ligneuses, à feuilles opposées, simples ou composées-pennées.
Les Érables.(fig. 627, 2744-2746) ont souvent une sève riche en sucre.
Le plus connu à cet égard est l’A cer sa c ch a r in um L. (A. nigrum, Mi c h x ) ,
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