répondent à r intervalle des placentas. Par ces faux pores s’échappent
alors un grand nombre de petites graines (fig. 2308, 2309), arquées, scro-
' biculées ou réticulées à la surface, renfermant sous leurs téguments un
albumen charnu et huileux très abondant, qui, vers sa portion supérieure,
entoure un petit embryon droit ou arqué. Les petites valvules par lesquelles
s’ouvre le fruit s’écartent moins de la paroi dans les Pavots dont
on a proposé de faire le genre Ccilomecon. Leurs fleurs sont souvent,
dans nos jardins, construites sur le type 3. Ce sont d’ailleurs, comme les
autres Papav e r , des herbes annuelles ou vivaces, glabres et glauques ou
hérissées de poils plus ou moins rudes, cà suc laiteux blanc, rarement
jaune, cà feuilles alternes, sans stipules, presque toujours lobées ou disséquées.
Les fleurs sont presque toujours solitaires, supportées par un
long pédoncule terminal ou oppositifolié, penché dcans sa portion supér
ieure avant l ’épanouissement de la fleur. Il y a une quinzcaine d’espèces
de ce genre, la plupart originaires des régions tempérées ou sous-tropi-
cales de l ’Europe, de l’Afrique, de l’Asie et de l ’Amérique du Nord.
L’une d’elles habite l’Afrique australe ; une autre, l’Australie tropicale.
P a v o t somnifère.
Le Papav e r somni fe rum L. (P. hortense Huss.) (fig. 230G-2314) est
une herbe annuelle, à racine pivotante dure, blanche ou jaunât re, plus
ou moins l'camifiée. La tige, dressée, ordinairement simple ou peu ramifiée,
chargée d’une efflorescence glauque, cylindrique, glabre ou parsemée de
poils rudes horizontaux, herbacée, laiteuse, est chargée de feuilles
alternes, sans stipules : les inférieures oblongues ou ovales-oblongues,
élargies à la base, profondément pinnatisequees, avec des segments aigus,
plus ou moins profondément et irréguliè rement dentées ou serrées ; les
supérieures de plus en plus larges, cordées-auriciilées à leur base,
subamplexicaules, cà sommet aigu ou légèrement obtus, non pinnatisé-
qiiées, mais ir réguliè rement serrées-dentées, à dents garnies de pointes
acuminées, souvent calleuses et blanchâtres ; toutes lisses, luisantes et
d’un vert grisâtre, ou glauques, ou les inférieures portant des poils en
nombre variable, penninerves, à côte pâle, très saillante en dessous,
concave en dessus, à nervures pennées, sinueuses, inégales, ramifiées.
Les fleurs sont terminales, solitaires ou géminées, ou en petit nombre,
formant une cyme bi- ou pauciflore terminale, longuement pédonculées.
Les boutons sont ovoïdes, d’abord penchés, puis redressés, à sépales
concaves, lisses, herbacés, fugaces. Les pétales sont suborbiculaires, br ièvement
obovales, un peu atténués en coin à la base et coupés droit en leur
point d’insertion, subonguiculés, membraneux, délicats, éphémères,
légèrement odorants, blancs, roses, rouges ou violacés, avec ou sans tache
purpur ine ou noirât re au-dessus de leur base ou une teinte basilaire
d’un jaune verdâtre, Scatinés, avec des traces des plis formés dans la préfloraison
par le chiffonnement du limbe qui est chargé de fines veines
rapprochées et radiantes-fiabellées. Les étamines ont un filet long et grêle,
blanc, qui va en s’élargissant de la base au sommet, de façon à être
Fig. 2306-2309. — Pa p a v e r s om n ife r um (n ig rum). Rameaux florifères ;
fruit déhiscent; graine et coupe longitudinale.
étroitement et longuement subspatlmlé et qui subitement se rétrécit, son
sommet acuminé s’insérant à la base de l ’anthère, linéaire, à deux lignes
de déhiscence marginales, d’un jaune pâle, devenant plus tard d un brun
p ále et se tordant sur el le-même après la déhiscence. L’ovaire est glo