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TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
On l’a nommé, il y a plus de trente ans, Icica Abilo (Blanco) et on l’a
attribué avec doute aux genres Bursera et Ca n a r ium; mais il ne paraît
pouvoir se rapporte r à aucun d ’eux. C’est VAbilo des indigènes et VArbol
a brea (Arbre à p o i x ) des Espagnols, qui croît cà Batangas, dans l ’île de
Luçon. Sa résine est l ’élémi officiel de la pharmacopée anglaise, tandis
que le Codex fixançais n ’admet que l ’élémi du Brésil. Celui de Manille
est mou, grcmmleux, résineux, semblable cà du vieux miel, d ’une odeur
terebentbmée et citronnée agréable, rappelant en même temps celle du
Fenouil et surtout de la Muscade. Frcais et pur , il est incolore, et il jaunit
et durcit an contact de l ’air ; il est ricbe en essence et renferme deux résines
distinctes. Nous ne pouvons que recommander aux personnes qui voyagent
a Manille de rapporter des échantillons authentiques de l ’arbre qui pro duit
ce singulier médicament, attribué aussi à un Ca n a r ium (p. 958).
On attribue l’élémi de Bourbon cTu Colophonia m a u r i t ia n a B G. qui est
un Ca n a r ium ; l ’E. du Mexique , au Bu r s e ra elemi fera (Ela p h r ium
elemi ferum Ro y le ) ; et celui de l’Afrique orientale, cà une espèce du genre
Bosivellia dont il sera question un peu plus loin.
Baumiers.
Ces cTrbiæs appiirtiennentau genre Balsamea de Gleditsch(1782), qui n ’a
été nommé que plus tard Commiphora par Jacquin (1191), puis Bal samo-
dendrum par Kunth (1824), et Pr o t ium par Wigbt et Arnott (4834).
Les Bal samea (fig. 2701-2703) ont des fleurs polygames, 4-6-mères à
cahce cupuliforme, denté, valvaire et persisbant, à pétales allongés, valvaires
ou indupliqués. Leur androcée est diplostémoné; leurs filets slami-
n a u x . libres, plus ou moins dilatés à la bcTse, sont insérés sur les bords
du réceptacle et, comme les pétales, bypogynes ou beaucoup plus souvent
egerement perigynes. Les anthères sont introrses, vides de pollen dans
les fleurs femelles, déhiscentes par deux fentes longitudinales. Le gynécée
rudimentaire dans les fleurs lUcàles, est libre, inséré au centre d ’un disque
déprimé. Son ovaire est 2-3-loculaire, surmonté d ’un style court cà sommet
stigiUcTtifère brièvement lobé, et cbaque loge ovarienne E n fe rme
- ovules collatéraux, descendants, à micropyle supérieur et extérieur. Le
Irmt est une drupe dont l ’exocarpe se sépare en 2-6 valves des noyaux, au
nombre de 1-4, monospermes, avec une graine descendante dont l ’embryon,
dépourvu d ’albumen, a une courte radicule supère et des cotylédons membraneux
et contortupliqués. Les Balsamea sont des arbustes ou des arbres
des régions tropicales de l ’ancien monde, le plus souvent riches en suc oléo-
resmeux, balsamiques, à rameaux parfois spinescents, à feuilles alternes
imparipinnées ou 1-3-foliolées, assez souvent fort peu développées, avec
des loholes entières ou serrées. Les fleurs sont cTxillaires ou latérales
disposées en gTcTppes courtes ou longues, simples ou plus ou moins rami-
iiees et souvent chargées de petites cymes.
DICOTYLÉDONES.
L ’arbre qui produit la myrrhe est le Balsamea Opobalsamum H. Bn
(Amyr is . Opobalsamum L. — A. gileadensis L. — Bal samodendrum
Opobalsamum K. — B. gileadense K. — B. Ehr enhergianum Berg.
B. My r r h a N e e s .— Pro t ium gileadense Lin d l., nec W. et Arn .) . G’est
un arbuste rabougri, haut de 2
à 4 mètres, glabre ou parfois finement
pubescent au sommet des rameaux, à
feuilles alternes , mais rapprochées
sur de très courts axes au nombre
de 2, 3 ou plus. Ges axes sont des
branches latérales, longues d ’un ou
quelques centimètres. La feuille elle-
même est composée, 1-5-foliolée, et
ses folioles sont obovales ou oblan-
céolées, obtuses ou légèrement aiguës,
entières ou sinuées-ondulées. Les
fleurs, réunies en très courtes grappes,
Fig. 2701-2703. — Ba lsamea Opobal-
samtim. Rameau florifère; fleur mâle
entière et coupe longitudinale.
et polygames, verdâtres, ont un
petit calice campanulé, à 4-dents, des
pétales étroits et allongés ; et le fruit,
ovoïde ou ellipsoïde, glabre, lisse,
apiculé, ja u n â tre , renferme d ’ordinaire
une graine noire, jaune d’un côté.
Cette espèce habite des deux côtés des bords de la mer Rouge, en
Arabie, en Nubie, dans le pays des Somalis ,à Aden. Peut-être existait-elle
jadis en Palestine, et elle était cultivée en Égypte. La myrrhe, qui s’écoule
des incisions pratiquées dans l’écorcede cette plante, ne vient pas d Asie,
mais, à ce qu’on croit, de l ’ouest d e là mer Rouge, notamment du pays des
Somalis. Elle est de là envoyée à Bombay, où elle arrive, paraît-il, mélangée
à une autre résine de qualité inférieure, le Meena hârma, tandis que la
myrrhe véritable est le Kârâm. On sépare les deux substances à Bombay,
et l’on envoie la qualité inférieure ju sq u ’en Chine. Les masses de vraie
myrrhe sont irrégulièrement arrondies, opaques, d ’un jaune rougeâtre ou
d’un brun rougeâtre, couvertes d’une fine poussière, fragiles, à cassure
irrégulière, brunes à l’intérieur, avec des stries blanchâtres, une odeur
aromatique agréable, une saveur aromatique-amère, puis âcre. Elle re n ferme
de la gomme, de la résine et une essence volatile.
La myrrhe est contenue dans les canaux sécréteurs de la tige, principalement
dans ceux de l ’écorce. Elle fait aujo u rd ’hui encore partie d u n
grand nombre de préparations pharmaceutiques, à titre d’aromatique, de
tonique-stimulant, • d’expectorant, d’antispasmodique et d emménagogue.
Il-y a des myrrhes de qualité secondaire qui proviennent de Bal samea
indéterminés ; ce sont la myrrhe d ’Arabie et le My r rh a india de Martiny,
qui vient, non pas de l’Inde, mais du pays des Somalis, où elle porte le
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