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4-. Le R. obtusifolius L. est aujourd’hui plus employé. C’est une espèce
haute de 5-10 décimètres, cà feuilles grandes, ovales, à sommet obtus ou
nn peu aigu, à base cordée, cà bords un peu ondulés et crénelés ; à fleurs
souvent unisexuées, îivec des sépales triangiilaires-oblongs, 3-5-dentés
inférieurement sur les bords, tous pourvus d ’une callosité ovoïde, mais
rudimentaire sur les trois intérieures. Sa ra c in e , très ordinairement
vendue aujourd’bui sous le nom de Patience, pour l’usage médical, et
encore très employée comme dépurative, antiscorbutique, etc., est fusiforme,
charnue, d’un brun plus ou moins grisâtre à la surface, on elle est
striée en travers, jau n â tre en dedans, d ’une saveur âpre et amère. Elle
présente, dans son parenchyme cortical, une ou plusieurs zones de phytocystes
sclérules, isolés ou en petits groupes. Quant aux phytocystes de
la gangue corticale générale, on y trouve de la fécule, des cristaux d ’oxa-
Late de cliiiux et de la matière colorante. Le liber est formé de faisceaux
cunéiformes, à sommet extérieur ; et les faisceaux ligneux, de même forme
à peu près, sont disposés sur plusieurs cercles concentriques. L’ensemble
de ces faisceaux donne à la coupe transversale de la racine, vue à l ’oeil
nu, une apparence finement striée ou rayonnante, sauf au centre, où il n ’y
a que du parenchyme uniforme et pâle.
Beaucoup d ’autres Rume x sont çà et là employés au même titre que les
précédents, notamment les R. domesticus Ea r tm. , a q u a t i c u s L . , crispus
L., scutatus L., acutus L ., nemorosus S c h r a d . , conglomcratu s Mu r r . ,
Hydrolopathum H u d s . , le R. sanguineus L. (Sandragon) et le R. al pinus
L., jadis désigné sous le nom de Rhubarbe de moine.
Rhubarbes.
Les Rhubarbes (Rheum) ont tous les caractères des R um e x , sinon qu’au
lieu de 6 étamines elles en ont ordinairement 9, chacun des sépales
intérieurs en ayant une en face de sa ligne médiane. De plus, le calice ne
s accroît guère autour du fruit, qui demeure en grande partie nu. Ce sont
des herbes vivaces, à rhizome volumineux, ordinairement souterrain et
quelquefois développé en épaisse tige aérienne conique. Leurs feuilles
sont ordinairement sinuées ou dentées, ou palmatilobées, 3-oo-nerves à
la base, à nervation parfois pédalée en ce point. Ge sont des plantes
de l’Asie tempérée. Elles ont presque toutes été employées en médecine.
Aujourd hui nous n ’avons à en signaler que deux principales.
1. Rheum officinale H. B n (fig. 3340-3343). — Cette belle espèce-
vivace (et qu’on pourrait appeler suffrutescente) a des racines épaisses
qui, avec l’âge, se détruisent en partie et forment des masses très
inégales. Sa tige se partage de bonne heure en rameaux très épais, en
lorme de cônes aériens, de la grosseur du bras ou de la jambe, hauts
de 2 à 4 décimètres, tout chargés de cicatrices ou d’écailles brunes ou
noirâtres, représentant des débris de la base des feuilles ou des ocréas;.
intérieurement charnus et gorgés d’un suc jaune ou orangé, très amer.
Les feuilles allernes, rapprochées, ont un long pétiole, élargi et un peu
Fig. 3340. — Rheum officinale. Port.
aplati à la base, plus haut légèrement comprimé en dessus et chargé
d’un fin duvet blanchâtre. L’ocréa est d ’abord obovoïde, glabre, d ’un
verQpàle, comme le reste de la jeune feuille, ou, comme lui, légèrement