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1418 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Les Al stroenier ia, qui sont des Amaryllidacées à périanthe ir régul ier ,
ont aussi été, en Amér ique, employés comme succédanés des Smi lax ,
noiamment VA. Salsil la L. {Bomarea Sals i l la L.), espèce volubile, les
A. peregr ina P e r s . , L i g h t u L . , etc., souvent cultivés dans nos Jardins.
Les D io s c o r é a g é e s , généralement considérées comme formant une
famille à part, ont l’ovaire infère des Amaryllidacées, avec des loges
1, 2-ovulées. Leur fruit est sec ou charnu. Mais ce sont des plantes
dioïques, ordinai rement grimpantes. Pour nous ce type est ici le cor respondant
des Sm i l a x parmi les Liliacées. Plu sieurs Bioscorea à racine
alimentaire , féculente, sont cultivés sous le nom d’ignames. Le véritable
caractère distinctif de ce genre réside dans sa capsule, qui a 3 lobes saillants,
plus ou moins aliformes. Ses fleurs sont presque constamment
unisexuées, monoïques ou dioïques. Les mâles ont 3-6 étamines fertiles;
les pièces stériles de l’androcée pouvant même disparaître complètement.
Il y a des espèces tropicales dont les feuilles por tent dans leur aisselle des
bulbilles assez développés pour pouvoir devenir alimentaires.
Chez nous, la médecine populaire fait encore usage, contre les contusions,
les brûlures , etc., des gros tubercules du T amu s c ommu n i s L.
{Vigne noire, Herbes a u x femmes battues), dont les feuilles alternes ont
des nervures ramifiées, comme celles de la plupart des plantes de la
famille, et dont les fleurs mâles ont 6 étamines, tandis que l’ovaire infère
des fleurs femelles a 3 loges, avec 2 ovules anatropes, descendants , dans
chaque loge. Le fruit est une baie rouge, couronnée des cicatrices du
périanthe et contenant une ou quelques graines à albumen corné. Cette
plante fleurit au printemps dans les bois et les haies de presque toute
l’Europe.
I R IDAGÉES
Ce sont des Amaryllidacées par l’ovaire infère ; mais leur androcée est
réduit à 3 étamines, c’est-à-di re au verticille dont les pièces sont superposées
à celles du verticille extérieur du périanthe. Leurs anthères sont généralement
extrorses. Cette famille doit son nom au genre I r i s , caractérisé
par des sépales extérieurs étalés ou réfléchis et des branches stylaires
larges, pétaloïdes et bilabiées au sommet.
Iris.
L’Iris de Florence {Iris f lorent ina L.) (fig. 46) a des fleurs régulières
et hermaphrodi tes, dont l ’ovaire infère est renfermé et adné dans un
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MONOCOTYLÉDONES. 1 4 1 9
réceptacle oblong, trigone, à angles obtus et à trois sillons ténus répondant
aux cloisons. Plus haut, le sac réceptaculaire, d’un vert pâle, tubuleux,
un peu dilaté supér ieurement, surmonte l’ovaire et est parcouru par
le style. A sa gorge s’insèrent les 6 folioles du périanthe et les 3 étamines.
Les folioles extérieures, réfléchies, oblongues, atténuées à la base, sont
d’un blanc plus ou moins pur , souvent teinté d ’nn peu de vio let, 'mar -
quées vers leur base et surtout en dedans, d ’un réseau i r régul ier à mailles
obliques, jaunât re. La crête papilleuse qui s’étend sur la moitié inférieure
de la face interne est d’un beau jaune d’or. Les folioles intérieures, ou
pétales, dressées d’abord, plus grêles à la base et dont les bords se portent
en dedans, ont le réseau jaune de la base moins prononcé et sont, sur
la ligne médiane, concaves jusqu’en bas et sans crête. Les étamines sont
blanches, à filet un peu comprimé, à anthère basifixe, nettement sagittée
à sa base. Le style, uni à la portion inférieure du tube réceptacnlaire,
est libre supér ieurement, tr iangulai re, verdât re; puis au-dessus de bi
gorge réceptaculaire, il se partage en 3 branches divergentes, récurvées,
pétaloïdes, blanches, concaves en dehors et partagées au sommet en 2 lobes
aigus, en dehors desquels se trouve le rebord libre de la lame inférieure
qui leur est transversal , mince et tranchant. Les divisions du périanthe
ont environ 8 centimètres de longueur; le reste de la hauteur de la fleur
appar tient donc au réceptacle. Chacune des rangées verticales d’ovules
en comprend une dizaine environ. Les bractées de la spathe, charnues et
vertes en bas, sont membraneuses, incolores, ou desséchées et brunâtres
au sommet; elles atteignent à peu près le niveau de la base du périanthe.
Le fruit est une capsule allongée, triloculaire, loculicide. Les graines sont
horizontales, comprimées, lisses, à téguments épais sur les bords ; à albumen
dur , avec un petit embryon excentrique.
G’est une herbe vivace, à rbizome épais, s’étendant peu profondément
sous le sol, al ternativement dilaté et rétréci, portant des appendices ou
leurs cicatrices, et inférieurement de nombreuses racines adventives. Ses
rameaux aériens portent des feuilles distiques, èqnitantes, allongées et ensiformes,
rectinerves, repliées sur elles-mêmes en deux moiliés suivant leur
ligne médiane. Les fleurs sont portées sur des grappes peu ramifiées, et
disposées en cymes unipares, accompagnées de bractées membraneuses
et vite desséchées, qui forment ce qu’on appelle les spathes, enveloppant
les boutons. (Dimensions : rameaux aériens, 50-70 cent imètres; feuilles,
30 cent., sur 2-4 cent, de large ; fleur, I décim. environ ; fruit, 5, 6 cent.;
graine, 1/2 cent, environ.)
Cette belle plante est probablement originaire des régions occidentales
et australes de la mer Noire. Elle a été introduite dans la région méditerranéenne,
et elle était cultivée surtout aux environs de Florence pour
son rhizome, la seule partie employée. On le récolte en automne, puis on
le nettoie, on le pèle et on le divise en fragments qui sont desséchés au
soleil et exportés pour le monde à peu près entier, de Trieste, Livourne