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Le plus célèbre des Baobabs est VAdansonia digi tata L. (Ophclus salu-
tar ius Lo i s . ) (fig. 373, 2407), dont le tronc acquiert dans l’Afrique tropicale
des dimensions considérables. G’est surtout la pulpe du Iruit on
bout qu’on emploie comme aliment et comme médicament. Au Sénégal,
on en fait des boissons acidulés, et son jus est regardé comme un remède
puissant des fièvres putrides et pestilentielles. L’écorce des rameaux
fournit un mucilage abondant, qui existe aussi dans les feuilles ei qui
s’emploie comme adoucissant contre les fièvres inflammatoires et les dysenteries.
Le lalo est une poudre faite avec la feuille desséchée et pilée;.
elle se mélange aux alimenta et constitue aussi un médicament émollient.
Fig. 2467. — A d a n so n ia d igilata. Fleur.
La terre de Lemnos (Te r ra lemnia) des anciens médecins est la poudre
tamisée de la pulpe des fruits, et les Arabes du Sénégal l’apportaient jus qu’au
Caire pour l ’usage médical. D’après Adanson, « cette poudre est d’un
usage familier au Caire et dans presque tout le Levant, où on en fait prendre
une drachme en dissolution dans de l ’eau de plantain, ou, à son défaut,
en infusion ou en décoction dans l ’eau commune, pour les crachements de
sang, le flux de sang hépatique, les fièvres pestilentielles et putrides où
l ’alcali domine, dans la lienterie, la dysenterie, et pour procurer les r è gles.
» Au Sénégal, plusieurs de nos compatriotes ont constaté les bons
effets de l’administration du lalo contre les affections inflammatoires.
Le Durio z ibe thinus appartient aussi à ce groupe. C’est un bel arbre
de l’archipel Indien, dont le fruit sert d’aliment à la civette-zibeth, et qui
a des feuilles simples, entières, penninerves, épaisses et chargées de poils
écailleux, comme la plupar t des parties de l’arbre. Ses fleurs (fig. 24G8)
sont enveloppées d’un involucre gamophylle qui figure un calice valvaire
et qui se déchire i rrégul ièrement à l’époque de l ’antlièse; il se détacbe
en outre par sa base du sommet du pédicelle. Le calice est également
gamophylle et valvaire. En dedans de lui se voient une corolle tordue et
des étamines très nombreuses, monadelphes à la base, partagées plu»
haut en cinq faisceaux. Les antbcres sont adnées au conneclif et anfrac -
tueuses. Le fruit est extérieurement ligneux, mur iqué, indébiscent. Ses
graines ont un embryon à cotylédons épais, conferruminés, et sont entourées
d’une pulpe cbarnue qui passe pour aphrodisiaque et qu’on dit avoir
Fig. 2468. — ü u r io zib eth in u s. Fleur.
tout à la fois la saveur de plusieurs fruits et légumes, de la crème, el en
même temps une forte odeur d’ail et de concombre, eu sorte qu elle
semble d’abord fétide et repoussante ; mais il paraît qu’on s’y accoutume
graduellement et qu’on finit p a r l a trouver exquise. Les restes du péricarpe
deviennent rapidement, dit-on, d’une fétidité extrême, si bien qu on p u nissait
jadis d’une amende ceux qui les jetaient sur la voie publique.
T IL IAGÉ E S
Les Tiliacées sont des plantes voisines des Malvacées et qui s en distinguent
principalement par leurs étamines dont les filets sont libres ou seulement
unis en une ou plusieurs masses tout à fait à la base, et dont les.
anthères sont biloculaires. Leurs ovules sont souvent aussi, quand leiii