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1066 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
résolutifs. 11 est surtout usité en médecine vétérinaire. C’est un condiment
puissant; il fait partie du Cur r y de l’Inde et entre dans la composition
des liqueurs digestives dites Ki immel , quoique on lui substitue assez
souvent le Carvi, dont il est question plus baut (p. 1020).
Coriandre.
Les Co r ia n d rum ont des fleurs bermapbrodites ou polygames, à sépales
peu développés, très inégaux et d’autant plus grands qu’ils sont
Ejg. 2883-2886. — C o r ia n d r um s a t iv um . Fleur entière et coupe longitudinale;
fruit entier et coupe transversale.
plus antérieurs. l i e n est de même des pétales qui sont fort inégaux et
émarginés-2-lobés, sauf les postérieurs qui peuvent être simples. Les
stylopodes sont coniques, entiers ; et le fruit, dans les Coriandres proprement
dits; est à peu près globuleux, à côtes primaires et secondaires
légèrement saillantes; les dernières l’emportent sur les autres, et les premières
se montrent plus ou moins flexueuses. Les méricarpes ont la face
pinson moins concave, et il en est de même des graines, dont le contour
d ic o t y l é d o n e s . 1067
est orbiculaire. Les bandelettes sont nulles ou ir régulières. Ce sont des
berbes glabres, le plus souvent annuelles, à feuilles pinnati-disséquées,
à bractées des involucres et des involucelles variables ou nulles. Ces
plantes babitent la région méditer ranéenne, l’Orient et l’Amérique du Nord.
L’espèce médicinale est cbez nous le C. sat ivum L. {Punaise mâle,.
Ma r i de la punai s e ) (fig. 153, 2883-2886). La plante doit ces noms à son
odeur particulière et que beaucoup de personnes trouvent très désagréable,
quoique tant d’autres recbercbent la Coriandre comme condiment. C’est
une espèce annuelle, baute de 20 à 60 centimètres, à feuilles inférieures
longuement pétiolées, pennées, avec des folioles subsessiles, ovales-arron-
dies, profondément lobées, e tdes feuilles supérieures subsessiles, à forme
d’ensemble subdeltoïde, bi- ou tripinnées, à segments ultimes linéaires,
aigus ou obtus. Les ombelles sont petites, à rayons peu nombreux (4-8);
les pétales, blancs ou rosés. Le fruit est presque globuleux, vert d’abord,
puis d’un jaune pâle. (Dimensions : feuilles inférieures, 8-12 centimètres ;
feuilles supérieures, 2-6 cent. ; ombelles composées, 3-4 cent. ; fruit, 4,
5 mill.) On ne connaît pas exactement l’origine de cette plante, qu’on suppose
orientale. Elle est cultivée en beaucoup d’endroits, notamment cbez
nous, en Touraine et dans la plaine des Vertus, près de Paris. Son fruit est
stimulant et carminatif; il fait parti e de l’alcoolat de mélisse et s’ajoute
souvent à certaines préparations purgatives au séné, pour en déguiser la
saveur. Il doit ses propriétés à son essence qu’on a dite isomérique au
bornéol.
Hydrocotyle.
Les Cotylioles {Hydrocotyle), qui ont donné leur nom à la série des
Ombellifères-Hydrocotylées, ont des fleurs hermapbrodites ou polygames,
à réceptacle en forme de petit sac ovale ou orbiculaire el comprimé fortement
sur les côtés. Les bords de son orifice sont coupés droit et ne por tent
aucune trace de sépales, ou bien ceux-ci sont représentés par 5 petites
dents, ordinairement bien peu apparentes. Les 5 pétales sont également
insérés sur ce bord réceptacnlaire ; ils sont sessiles, entiers, aigus ou un
peu obtus, valvaires dans la préfloraison. Cinq étamines, également épigynes,
alte rnent avec eux, formées chacune d’un filet incurvé et d’une
anthère biloculaire, parfois didyme, légèrement introrse ou déhiscente
par deux fentes à peu près marginales. Ln disque en forme de cône très
déprimé, couronne l ’ovaire, qui a deux loges, l’une antérieure et l’autre
postérieure, et est surmonté de deux branches stylaires, de longueur
variable, à extrémité stigmatifère aiguë ou obtuse. Dans l’angle interne
de chaque loge ovarienne s’insère en haut un ovule descendant, anatrope,
à micropyle dirigé en haut et en dehors. Le fruit est un diachaine, parfois
d’abord un peu charnu à la surface, courtement ovale, ou presque orbi-
loculaire, ou didyme, et très fortement comprimé perpendiculai rement à
la cloison, souvent rétré ci au niveau de la commissure. Les côtes, peu