H36 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
tout dans le centre et l ’ouest de la France, en Angleterre, dans la région
méditer ranéenne, à Madère et aux Açores.
On la cullive pour l ’usage médical,
surtout la forme dite double. On n ’emploie
guère que ses capitules, dont la
saveur est très amère, comme digestifs,
stomachiques, carminatifs ; on les dessèche
le plus promptement possible pour
qu’ils conservent leur blancheur. Quoi-
fpie très odorants, ils ne fournissent à
la distillation qu’une petite quantité d ’essence,
d’un vert peu foncé et perdant en
grande partie sa couleur, soit par la rectification,
soit avec le temps.
On substituait jadis à la Camomille
romaine, mais on a actuellement presque
abandonné : le Ma t r ic a r ia Chamo-
m i l l a L . , ou C. d ’Al lemagne, C. commune,
espèce beaucoup, moins amère,
à buile essentielle bleue et quelquefois
prescr i te; le AI. arvensis (Anthémi s
arvensis L . ) ; le M. parthenioides, et
même le Chr y santhemum Pa r th e n ium
L. (Py r e th rum Pa r th e n ium Sm.), ou
Mandiane, Malherbe, Herbe à vers, souvent
cultivé à llenrs dites doubles comme
plante d’ornement. Le M. Cotula (A n thémis
Cotula L. Ma ru ta foet ida
Cass.) étai t , peut-ê tre à cause de son
odeur, préconisé comme antiliystérique.
Dans l ’Afrique australe, le M. capensis
est employé aux mêmes usages que nos
Fig. 2 9 8 1 .— Malricaria (A n lh emis)
nobilis. Rameau florifère.
Camomilles, et le M. mul t i f ida contre les dermatoses et les rhuma tismes
chroniques.
Chrysanthèmes.
Ce genre, très voisin de Alatr icar ia, en a les fleurs et la plupart des
caractères. Les fleurs du rayon y sont fertiles, stériles ou nulles ; et celles
du disque, bermaphrodites, fertiles ou stériles, avec le tube de la corolle
cylindrique, 2-ailé ou décur rent ci sa base. Les fruits sont également ou
inégalement 5-10-costés, 5-gones ou tr iquètres, avec une aigrette annulaire,
coroniforme, auriculiforme ou formée de plusieurs écailles très
courtes. Ce sont des berbes, souvent aromatiques, annuelles, vivaces ou
DICOTYLÉDONES. 1 1 3 7
parfois frutescentes, à feuilles alternes, entières ou diversement découpées;
cà capitules pourvus d’un involucre largement cupuliforme, campanule
ou hémisphérique, à bractées nombreuses, imbriquées, sciirieuses on
brunes sur les bords, 00-sériées, avec un réceptacle à peu près plan ou
moins convexe, mais très rarement conique, nu. Nous avons (//fsi. des pl.
VIII, 276) rapporté cà ce genre comme sections les Py r e th rum, Tanacetum
et Cymnocl ine. Ce sont généralement des plantes à odeur forte et à
• principe amer développé. Beaucoup d’entre elles sont stimulantes, insec-
Fig. 2982. — C h r y s a n th em um B a lsamita .
Rameau florifère.
Fig. 2983. — Ch ry sa n th emum
T a n a cetum. Fleuron.
ticides. La Crande-Margueri te ou Cra n d OEil de boeuf des prés, qui est
le C. L e u c a n th emum (Leu ca n th emum vulgare L am k ) et la Marguer i te
dorée (C. segetum L.) ont été des médicaments recherchés. Les C. in d i -
cum et sinense, nos Chrysanthèmes d’hiver, servent en Asie au Iraitement
des ophtalmies et des dyspepsies. Le C. Bal sami ta (Tanacetum Balsami
ta L. — P y r e t h r um Tanac e tum DC. — Bal sami ta suaveolens P e r s . )
<fig. 2982), ou Baume-coq, Menthe grecque, Herbe Sainte-Marie, Baume
•à omelettes, Tanais ie des ja r d in s , a une odeur extrêmement énergique.
La Tanfiisie commune (C. Tanac e tum. — Tanacetum vulgare L.)
{fig. 2983), type d’une section particulière, et d’un genre pour beaucoup
d’auteurs, est à peu près aussi active que le C. r ig id um Vis., l’espèce
préférée aujourd’hui pour la prépariition des poudres insecticides, quoi-
ijue on emploie aux mêmes usages les C. corymbosum et cinerar ioefol ium .
BAILLON. 72
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