recommandé comme digestif, stimulant, aiitiscorbutique et diuiétiqiie ;
on l’a même vanté contre la pierre et plusieurs affections vésicales.
Le R. Ra p h a n i s t rum L., dont les fruits (fig. 2370) sont lomentacés, très
commun dans nos cultures, passe pour avoir causé les épidémies dites
de raphanie, alors que ses semences avaient été mélangées au pain de
froment (Linné). Cette affection est inconnue cbez nous.
Les Cakile et les Cramhe appartiennent à la série voisine des Cakilées,
où le fruit, court ou allongé, est formé de deux articles : 1 in lérieur
indébiscent, stérile ou partagé longitudinalement en deux logettes, bivalve
et 2- 8-sperme, tandis que le supér ieur est indébiscent, i - 8-sperme.
Fig. 2371-2376. — Crambe m a r i t im a . F le u r avec et sans le p é r i a n th e ; fleur, coupe
lo n g i tu d in a le ; f ru i t en t ie r et coupe lo n g i tu d in a le ; embryon.
Les Cakile ont l’article inférieur uniloculaire, et le supér ieur , allongé,
ensiforme, monpsperme. Leur embryon a les cotylédons accornbants. Ce
genre est représenté sur nos plages sablonneuses pa r le C. ma r i t ima S cop .
[Bunia s m a r i t ima L.), berbe annuelle, cbarnue, vantée quelquefois comme
diurétique, apéritive, litbontriplique.
Les Crambe ont l’article inférieur du fruit petit et stérile, simulant un
renflement pédicellaire, et le supér ieur globuleux, drupacé d’abord, à
graine descendante d ’un funicule qui s’élève de la base du noyau. Le
C. m a r i t ima L. (fig. 2371-2376) est une belle plante vivace des bords de
la mer, glauque, cbarnue, vantée comme aliment sous le nom de Sea-Kale
par les Anglais, qui l ’étiolent pour s’en nour r ir . On dit ses graines vermicides
et ses feuilles vulnéraires, antiscorbiitiques.
Les Isatis et les Bu n ia s appar tiennent à la série voisine des Isatidées.
L ’Isatis t inctor ia L. (fig. 2377-2380) est caractérisé par un fruit siliculaire,
oblong ou ovale, fort aplati perpendiculai rement aux placentas. Ses bords
s’amincissent presque comme une petite feuille ; mais son centre, renfle et
plus dur, renferme une ou deux graines descendantes. Il ne s’ouvre pas ou
ne le fait que tard, en se partageant en deux moitiés, perpendicula irement
aux ailes. L’I. tinctoria est le Pastel, laGuède ou Youède des teinturiers.
Fig. 2377-2380. — Isatis tinc to r ia . F leu r et coupe lo n g i tu d in a le ; f ru it entie r
vu de face et coupe longitudina le .
qui j a d i s jouait dans notre pays le rôle de l’Indigo comme plante tinctoriale.
C’est une belle berbe annuelle, à fleurs jaunes. On reti re de ses
graines une buile qu’on a proposé
de substituer à celle du Colza.
Les Bunias ont un ovaire par tagé
en 2-4 logettes par une
fausse cloison verticale, et de
même un fruit ovoïde ou qua-
drangulaire, aptère, ailé ou rostré,
à 1-4 compartiments. Leur
embryon a des cotylédons incur vés
ou convolutés. Les B. or icn-
ta l i s L . (fig. 2381, 2382) et Eru -
cagoL. sont des plantes lour ra-
Fig. 2381, 2382. — B u n ia s o r ien ta t is . Fleur
gères et même alimentaires pour
sans le p é r ia n th e , et coupe longitudina le .
l’homme. Le dernier a été vanté
contre les hydropisies ; c’est YHerba Erucaginis de la pharmacopée
germanique. Mais ces plantes et la plupart des précédentes ne sont ici
indiquées que sommairement, attendu le peu d usage qu on en fait actue
lement en médecine. On tire un bien plus grand parti des divers Cochlea-
ria dont nous allons faire l’étude et qui sont des Grucifères à iruit sili-
culeux, de la série des Lunaires.