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Jusqu’à la base de son tube avec lequel elles sont unies, et dont les
antbères dorsifixes, biloculaires et introrses s’ouvrent par 2 fentes longitudinales.
L’ovaire, libre seulement dans ses deux tiers supérieurs
environ, est accompagné d ’un épaississement glanduleux circulaire et
surmonté d’un style dont l’extrémité stigmatifère dilatée se partage en
2 lobes. Sa loge unique renferme 2 placentas pariétaux, latéraux, pluriovulés.
Le fruit est une capsule débiscente, dont les valves portent les
placentas sur leur partie moyenne, et les graines sont en nombre indéfini,
ovoïdes, comprimées, lisses et aibnminées. Le M. UHfoliata est une
berbe vivace, aquatique, des régions tempérées des deux mondes, berbe
dont les tiges et les b ran d ie s rampent en partie dans la vase et s’y fixent
par des racines adventives. Les feuilles sont alternes, complètes, pourvues
d ’un pétiole qui se dilate inférieurement en une gaine embra s sante,
et d’un limbe 3-foliolé. Les fleurs sont réunies en grappes et situées
chacune dans l’aisselle d’une b r a d é e . (Dimensions : feuille, 10-20 centimètres
; folioles, 5-10 cent., sur 3-6 de la rge ; fleur, 1-1 | cent.)
On emploie celte plante comme amère, tonique, antirhumatismale,
fébrifuge, antiscorbutique. Elle fait partie du vin et du sirop antiscorbutiques.
On l ’a substituée au Houblon dans la fabrication de la bière, et
l ’on a même mangé ses rhizomes amers en guise de farine (Linné), dans
les temps de disette. Elle renferme un principe amer, analogue à celui
des Gentianes, la méiiyanthène, neutre et probablement de la catégorie
des glucosides.
Parmi les Gentianacées d’un intérêt secondaire, nous mentionnerons :
Le Canchalagua ou Cachen- lahuen du Chili, qui est le Chironia chi -
lensis VV., o uEr y th roea chilensis P e r s ., vanté dans son pays natal comme
fébrifuge, tonique, digestif, emménagogue;
Le Chirayta o u Chiret ta de l ’Inde (Ophelia Chy rai ta Gr i s e b . —
0. luridaEoFi. — Agathotes Chirayta Don . — Gent iana Chi rayta Doxb .
— G. floribunda D on) , herbe asiatique, hautement vantée pa r les médecins
indo-anglais comme tonique-amère, plus efficace, dit-on, que notre
Gentiane comme digestive, antigoutteuse, etc. On a cru que c’était le
véritable Calamus aromat icus de l’Inde des anciens ;
Le Tachi de la Guyane (Tachia guianens i s Au b l . ) , dont la racine
ligneuse et blanche est plus amère, dit-on, que le Pi c roen a et le Quassia
et sert aux mêmes usages au Drésil, sous les noms de Quassia de Para,
R a i z de Jacar é-Aru, R a i z de Caferana et Tupurubo ;
Les Coutoubea de la Guyane, notamment les C. spicata A u b l . et ra mosa
Au b l ., qui ont toutes les propriétés de nos Gentianes;
Le Limn a n th emum nymphoeoides Lk (Vi l lar s ia nymphoeoides Ve n t .
— Menyanthes nymphoeoides L.), herbe aquatique indigène, à petites
leuilles semblables à celles des Nymp hoea , à fleurs jaunes, qui possède,
dit-on, toutes les propriétés du Ményanthe.
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ÉRIGAGÉ E S
Les plantes de cette famille, qui tire son nom de celui des Druyères
(Er ica) , ont des fleurs régulières ou plus ra remen t irrégulières dont le
réceptacle est tantôt convexe et tantôt concave. Leur corolle est ôamopé-
tale ou plus rarement polypétale; et leu r androcée est o r d in a i r em ^ t
diplostémoné, avec des anthères s ’ouvrant fréquemment pa r des pores.
Le gynécée, souvent accompagné d ’un disque, se compose d ’un ovaire
2-12-Ioculaire, supère ou infère, à placenta axile, souvent proéminent
très variable de forme, multiovulé, rarement 1, 2-ovulé. Le style est r e marquable
par sa conformation ; c’est d’ordinaire un tube creux, parcouru
par les prolongements des cloisons dont l’extrémité dilatée s i recouvre
de papilles stigmatiques, de sorte que ces lobes stigmatifères alternent
avec les loges de l’ovaire. Le fruit est sec ou charnu, et les graines ont
ordinairement un albumen cbarnu. Ce sont quelquefois des berbes, mais
bien plus souvent des plantes ligneuses, souvent de petites dimensions à
feuilles alternes, opposées ou verticillées et dépourvues de stipules.
Les séries de cette famille qui seules intéressent la médecine sont les
suivantes :
I. A n d r o m é d é e s . — Corolle gamopétale. Ovaire supère. F ru it capsulaire,
loculicide.
Genres principaux ; Andromeda, Zenobia, Lyo n ia , Gaultheria.
II . A b b u t é e s . Corolle gamopétale. Ovaire supère. F ru it charnu.
Genres : A r b u tu s , Ar ctos taphylos , Pernet tya.
I I I . V a c c in i é e s . — Corolle gamopétale on polypétale. Ovaire infère.
Fru it charnu ou rarement sec. Tige ligneuse.
Geni es p r in c ip au x : Vac c inium, Oxycoccus, Gaylus saccia. •
IV. L é d é e s . — Corolle polypétale. Ovaire supère. Fru it capsulaire.
Tige ligneuse.
Genres principaux : Ledum, Befar ia.
à . PiROLÉES. Corolle polypétale. Ovaire supère. F ru it capsulaire.
Herbes à tige vivace.
Genre principal : Pirola.
Gaulthérie.
Ce genre est caractérisé pa r des fleurs à calice gamosépale, ordinairement
accrescent, à corolle gamopétale, urcéolée ou campanulée, à 5 divi-
BAILLON. 00
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