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 1182  TUAITÉ  DE  BOTANIQUE  MÉDICALE. 
 mintties.  On  l’a  aussi  employée  comme  emménagogue,  antispasmodique,  
 surtout  contre  l ’hystérie  el  la  cliorée. 
 Le  C.  ambrosioides  L.,  dont  la  plante  précédente  a  été  considérée  
 comme  une  variété,  a  une  odeur  beaucoup  moins  forte  et  des  propriétés  
 moins  accentuées;  il  se  distingue  d’ailleurs  par  ses  inflorescences  non 
 Fig.  2071-3073.  —  C lienopodium   (A g a to p h yto n )  B o n u s-H en ricu s.  Rameau  florifère;  
 fleur  eutière  et  coupe  longitudiuale. 
 feuillées.  Son  infusion  tbéiforme  est  souvent  employée  comme  stomachique  
 et digestive,  sous  les  noms  de  thé  ou  ambroisi e du  Mexique. 
 Le  C.  Botrijs  L.,  dont  l’odeur  est  agréable,  a  les  mêmes  propriétés,  
 mais  moins  accentuées.  Son  infusion  est  pectorale.  On  le  distingue  par  
 ses  feuilles  oblongues,  pétiolées,  profondément  sinuées,  et  ses  inflorescences  
 axillaires,  courtes,  très  nombreuses,  dépourvues  de  feuilles. 
 Le  C.  Quinoa W.,  espèce  annuelle,  du  Chili  et  des  contrées  voisines,  
 cultivée  dans  beaucoup d’autres  pays  et  dans  nos  ja rdins ,  a  des  graines  à 
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 DICOTYLÉDONES. 1183 
 albumen  riche  en  fécule  analeptique.  Cette  fécule  est  remarquable  par  
 les  caractères  de  ses  grains,  très  petits. 
 Le  C.  Vulvar ia  L.,  espèce  commune,  qui  croît  le  long  des  murs,  dans  
 les  décombres  et  les  terrains  incultes,  a  des  feuilles  rhomboïdales-ovales,  
 blanchâtres,  qui  sont,  comme  toute  la  plante,  douées  d’une  odeur  fétide  
 de  poisson  pourri.  Elle  a  été  vantée  comme  antispasmodique  et  antibystérique, 
   à  cause  probablement  de  cette  odeur,  due,  dit-on,  à  la  présence  de  
 la propylamine. On y a trouvé du sous-carbonate d ’ammoniaque (Lassaigne),  
 de  l’azotate  de  potasse,  une  résine  odorante,  de  l’albumine  végétale,  etc. 
 Le  C.  Bonus -Henr icus   L.  (Bl i tuni   Bonus  Henricus.   —  Agatophyton  
 Bonus  Henricus  Moq.)  (fig.  3 0 7 1 -3 0 7 3 ) ,   dont  on  a  fait  le  type  d’un  genre  
 particulier,  à  cause  de  son  calice  enveloppant  en  partie  le  fruit,  son  style  
 à  2 -5  branches  a llong é e s ,  sa  graine  dr es sé e  à  embryon  complètement  annula 
 ir e ,  et  ses  organes  de  végétation  glabres,  dépourvus  de  g lan d e s ,  est  
 une  espèce  vivace,  à  feuille s   sagitté e s ,  qui  croît  le  long  des  murailles ,  
 près  des  endroits  habité s,  et  dont  les   feuille s   comes tible s   étaient  fort  employées  
 jadis  comme  émolliente s ,  laxatives,  ou  en  cataplasmes   maturatifs. 
 B e tte s. 
 Les  Beta  ont  des  fleurs  hermaphrodites,  à  réceptacle  évasé  en  coupe,  
 de  sorte  que  leur  ovaire  est  en  partie  infère.  Les bords de la coupe portent  
 5  sépales  imbriqués,  pourvus  d’une  côte  dorsale,  et  autant  d ’étamines  
 unies  entre  elles à la  base  par une  sorte de  disque.  Le  style  a 2,  3  branches  
 stigmatifères, et  le fruit est un achaine, adné  inférieurement au  réceptacle,  
 contenant  une  graine  horizontale,  à  embryon  annulaire,  entourant  l ’albumen  
 farineux.  Ge  sont  des  herbes ,  dont  la  racine  pivotante  devient  charnue, 
  au moins dans les plantes cultivées, à feuilles alternes, épaisses, molles,  
 à fleurs disposées en glomérules 3-00-flores, occupant  l’aisselle  des  feuilles  
 ou  bien,  au  sommet  des  branches,  celle  des  bractées  qui  leur  font  suite. 
 Le  B.  Gicla  L.  ou  Carde-Poirée  est  une  plante  polagère,  à  feuilles  
 inférieures  pétiolées;  les  autres,  sessiles  s,ur  les  axes  aériens.  Les  fleurs,  
 petites  et  verdâtres,  sont  ternées  dans  l ’aisselle  des  feuilles  ou  des  bractées. 
   On  emploie  les  feuilles  de  cette  espèce  comme  raf raîchis santes ;  
 elles  font  partie  du  bouillon  a u x   herbes.  On  les  recommande  souvent  
 encore  pour  panser  les  exutoires. 
 Le  B.  vulgar i s   L.  (fig.  3 0 7 4 -3 0 7 8 )   est  la Betterave  commune  {Racini  
 de  disette,  Réparée),  dont  le  pivot  (fig.  21)  devient  très  épais  et  charnu,  
 blanc,  rouge,  jau n e   ou  veiné,  les  feuilles  inférieures  ovales  et  les  glomérules  
 pluriflores,  rapprochés.  Outre  son  utilité  comme  plante  potagère  et  
 les  prétendues  vertus  antiputrides   et  antiscorbutiques  de  sa  racine,  cette  
 espèce  est  surtout  employée  pour l’extraction  du  sucre  dont  sa  racine  ren ferme  
 ju sq u ’à  10  ou  12  pour  100,  quoiqu’on  n ’en  puisse  extraire  q u ’une  
 portion. La  pulpe  de  cette  racine  râpée  est pressée ;  puis  son jus est débar