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1326 TRAITÉ DE ROTANIQÜE MÉDICALE.
il est abattu. Pendant les trois premières années, la résine est pleine de
larmes blancbes : ce qui constitue la première qualité ou amygdaloïde.
Ce benjoin renferme une résine, de Pacide benzoïque et souvent aussi de
l’acide cinnamique. Celui de Siam, aujourd’bui peu employé et qui ne fera
pas partie du nouveau Codex français, est donné par des arbres indéterminés,
mais qui n ’appartiennent probablement pas à la même espèce.
Le benjoin est anjoiird’bui moins employé en médecine qu’en parfumerie.
Nous n’avons point indiqué comme utile le S t y r a x - officinale L.
(fig. 3310-3314), ou Al iboufier, Al igoufier, parce q u ’il est probable
qn’aujourd’bui l ’emploi de ses produits est des plus rares et tout à fait
exceptionnel. C’est un arbuste de la région méditerranéenne orientale,
qui croît spontanément en Asie Mineure, en Syrie, en Grèce et qui est
cultivé dans nos ja rd in s ; il y a été introduit en Italie et en Provence. Ses
fleurs blancbes sont exceptionnelles dans le genre en ce sens que leurs
loges ovariennes sont à peu près complètes et renferment des ovules
axiles, les uns ascendants et les autres descendants. On dit que la résine
de ce petit arbre était le vrai s torax, analogue au benjoin pa r son p a r fum
et très estimé des anciens médecins grecs. Tel qu’il est cultivé cbez
nous, l ’arbiiste ne donne aucun produit résineux ou balsamique. Cependant
on affirme (Krinos) q u ’à Adalia, sur la côte méridionale de l’Asie
Mineure, il produit un s torax employé comme encens dans les temples.
C’est une substance pulvérulente, odorante, qui se transforme en partie,
avec le temps, en petits cristaux aciculaires.
An Brésil, on extrait une résine balsamique du tronc des S, a u r eum
fe r ru g in e um et ret iculatum.
V ign es.
Les Vignes (Vitis) ont la fleur régulière et bermapbrodite de la plupart
des Lorantbacées - Olacinées,. avec la corolle valvaire et les étamines
superposées aux pétales, sinon que la placentation basilaire y est moins
évidente, parce que le placenta, cbargé de 4 ovules, est bien moins proéminent,
et que les 2 cloisons centripètes qui y subdivisent l ’ovaire en 2 cavités
sont plus proéminentes. Mais le centre même de l’ovaire y demeure libre.
Le fruit est une baie, avec 1-4 graines dressées, albuminées.
La Vigne cultivée {Vilis v in i fe ra L.) (fig. 3315-3322) est un arbuste
sarmenteux, qui se soutient après les objets voisins à l ’aide de vrilles qui
représentent des axes d ’inflorescences avortées. Ses rameaux ligneux sont
renflés au niveau des noeuds et portent des feuilles alternes, pétiolées, à
limbe palmatilobé, dont la base est cordée et dont les lobes sont sinués-
dentés. Les fleurs sont disposées en grappes oppositifoliées, composées,
d’abord dressées, puis pendantes. Les fleurs sont petites, à odeur suave,
à corolle se détacbant par la base, soulevée qu’elle est d’une seule pièce
DICOTYLÉDONES. 1327
par les filets staminaux dépliés. Les ovules ont le micropyle dirigé en bas
et en dehors. Le fruit, qui est le grain de raisin, est spbérique ou pins on
moins allongé et renferme, sous un épiderme résistant, de couleur verte,
jaune, pourprée ou noirâtre, une pulpe dans laquelle sont plongées les sc-
Fig. 3315, 3316. — Vitis vin ife r a . Branches florifère et fructifère.
mences. Celles-ci sont pyriformes, dures, parcourues en dedans par nn
sillon profond, convexes en dehors, et renfermant, dans un albumen
charnu, excentrique, un petit embryon apical à radicule infère.
Le Vi t is vini fera est-il chez nous une plante sauvage ? On a cru pouvoir
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