bord du disque épigyne. Elles ont un filet libre, d ’abord incurvé, et un
antbère biloculaire, introrse, débiscente en dedans ou vers les bords par
deux fentes longitudinales. L ’ovaire infère est à 2 loges, et il est surmonté
de 2 brandie s stylaires arquées, à sommet stigmatifère généralement peu
renflé. Ce qu’on appelle souvent ici le disque épigyne, est formé des bases
dilatées de ces brandie s stylaires et désignées souvent sous le nom de
stylopodes. Cbaque loge ovarienne renferme, vers le baut de son angle
interne, im ovule descendant, anatrope, à micropyle supérieur et extér
ieur. Un autre ovule, qui accompagne le premier, s’arrête de bonne benre
dans son développement et persiste ra remen t ju sq u ’à un âge plus avancé.
Le fruit, formé en dehors par le réceptacle, est finalement sec dans les
Ombellifères proprement dites, où on le nomme diachaine, et plus rarement
charnu, comme dans certaines Araliées. 11 est formé de 2 et plus ra rement
d ’un nombre supérieur de méricarpes qui, dans les fruits secs, se séparent
presque toujours finalement d’une columelle centrale, entière ou plus souvent
dédoublée de haut en bas. Les fruits portent des côtes verticales,
dites primaires, dont une médiane dorsale, séparées les unes des autres
par des vàllécules. Assez souvent du fond de ces vallécules s’élèvent des
côtes secondaires ; et les vallécules ou les côtes secondaires qui occupent
leur cavité, sont parcourues par un ou plusieurs canaux contenant une
substance oléo-résineuse à laquelle les fruits doivent la plupa rt de leurs
qualités aromatiques, et q u ’on nomme bandelettes. La graine descendante
est pourvue d’un abondant albumen, le plus souvent du r et même
corné, dont le sommet est occupé par un embryon souvent très court, à
radicule supère.
Les Ombellifères sont des herbes ou plus rarement des sous-arbrisseaux,
des arbustes ou des arbres peu. élevés, à feuilles alternes, parfois complètes,
dont le limbe peut être entier, mais est le plus ordinairement
découpé, composé ou décomposé d’une façon très variable. Leurs
organes de végétation sont odorants, aromatiques ou parfois d’une odeur
vireuse. Ils sont souvent, en effet, riches en substances oléo-résineuses
siégeant dans des canaux sécréteurs. Cette substance, parfois laiteuse,
blanche ou jaune dans la plante vivante, peut aussi abonder dans la racine,
qui parfois est pivotante, renflée, charnue. Des feuilles complètes de la tige
et de ses divisions on passe souvent â des feuilles incomplètes, réduites
finalement à la gaine (p. 49, 50). Les inflorescences, quand elles sont des
ombelles simples ou des cymes, ont un pédoncule commun qui souvent
porte vers son sommet un involucre formé de bractées, dans l’aisselle de
chacune desquelles se développe un pédicelle. Gelui-ci porte souvent lui-
même à son sommet un faux-verticille de bractéoles dont l’ensemble constitue
l’involucelle et dont les aisselles donnent naissance aux fleurs, supportées
par un pédicelle de troisième génération. L’involucre et l’involu-
celle peuvent manquer.
Nous avons partagé cette famille en six séries, de la façon suivante :
I. D a u c é e s .— F ru it pourvu de côtes primaires et secondaires, souvent
développées en ailes entières, lobées, dentées ou découpées en aiguillons.
Bandelettes situées sous les côtes secondaires, bien développées ou
obscures. — Herbes annuelles ou vivaces, rarement frutescentes ou arborescentes,
à feuilles composées ou décomposées, à ombelles composées.
Genres principaux : Daucus, Cumin um, Laserpi t ium, Thapsia.
I I . É c h i n o p h o r é e s . — F ru it ovoïde, ligneux, a u n e loge fertile, entouré
des pédicelles indurés des fleurs périphériques non fertiles. — Herbes
vivaces, rigides, souvent spinescentes.
Genre: Echinophora.
II I . P e u c é d a n é e s . — Fru it dicarpellé, pourvu seulement de côtes primaires,
fortement comprimé parallèlement à la cloison de séparation des
deux loges, ou peu comprimé et à section transversale à peu près circulaire
(Sésélinées), à commissure généralement large, à côtes latérales
formant des bandelettes ou des ailes commissurales distinctes (Sésélinées),
ou étroitement appliquées l ’une contre l’autre ju sq u ’à la séparation des
méricarpes (Eupeucédanées) . — Plantes en général herbacées, à feuilles
ordinairement composées ou décomposées, à ombelles presque constamment
composées.
Genres principaux : Peuc edanum (Férula, An e th um, Past inaca) ,
Heracleum, Malabai la, Johrenia, Tordy l ium, Angél ica (Ligust icum) ,
Aciphyl la , Meum , Capnophyl lum , Dip lo toenia , OEnanthe, Æth u s a ,
Cr i thmum, Pappea, Cachrys , Foeniculum, Seseli, A th ama n th a .
IV. G a r é e s . — Fru it dicarpellé et pourvu de côtes primaires seulement,
plus'ou moins comprimé perpendiculairement à la cloison. — Organes de
végétation et inflorescence généralement comme dans les Peucédûnées.
Genres principaux : Ca r um (Petroselinum, Pinipinel la) , Bulbocasta-
n um, Sison, An imi , Cicuta , S i u m , A p i u m , Ap in e l la , Heteromorplia,
Bu p l e u r um, Cor iandrum, Physospermum, Molopospermum, Smy rn ium,
Co n ium, A r r a c a d a , Chærophyl lum, My r rh i s , S c a n d i x .
V. H y d r o c o t y l é e s . — F ru it dicarpellé ou plus rarement à un seul
carpelle fertile (Lagoecia). Bandelettes nulles ou non situées dans les
vallécules. — Herbes à feuilles simples ou composées, â inflorescences en
cymes ou en ombelles simples ou irrégulièrement composées.
Genres principaux : Hydrocotyle, Trachymene (Didiscus, Xanthosia),
Azor e l la, Lare t ia, Mul inum, Hermas, Hua n a ca , Bowlesia, E r y n g ium,
A s t r a n t ia , Ar c topus , Petagnia, Lagoecia.
VI. A r a l i é e s . — Fru it à l-oo loges et à carpelles ne se séparant pas
généralement les uns des autres. Péricarpe rarement sec, plus ordinairement
cbarnu et souvent drupacé. Gôtes ra remen t développées et souvent