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Les feuilles sont imparipinnées, à pétiole subitement dilaté à la base, à
folioles opposées ou alternes, au nombre de 12-15 paires, pétiolulées,
ovales-aiguës, insymétriques à la base arrondie ou cordée, acuminées an
.rommet, presque entièrés ou plus ou moins profondément et irréguliè rement
dentées, membraneuses, pennivéniées, d ’un beau vert en dessus et
plus pâles en dessous. Les dents de la base sont souvent pourvues d ’une
glande saillante en dessous. Les fleurs sont polygames-dioïques, petites,
verdâtres. Les fruits sont allongés, avec une aile à cbacune de leurs extrémités.
Ces s am a r e s , d ’abord v e r te s , prennent en automne une teinte
ja u n e , puis d’un rouge plus ou moins vif. Les diverses parties de l’arbre
exilaient, quand on les froisse ou les brise, une mauvaise odeur qui peut
produire des nausées. L’odeur des fleurs est spermatique et très désagréable.
(Dimensions : feuilles, 30-50 centimètres ; folioles, 10-15 cent,
de long, sur 3-5 de la rge ; inflorescences, 20-30 cent.; fleurs mâles,
7)-8 mill.; fruit, 3 cent, de long, s u r i cent, environ de large).
Cet arbre croît aujourd’bui en abondance dans nos ja rdins et nos parcs ;
«on le plante sur nos boulevards. Son accroissement est rapide, et il trace
malbeureusement beaucoup; son bois est assez bon et résiste bien aux
nttaques des insectes.
L’Ailante glanduleux renferme une oléo-résine, une essence âcre, une
•essence aromatique vanillée (Payen) et une matière résineuse. L ’infusion
de sa racine est amère et nauséeuse. Son action a été comparée à celle.de
l ’ipécacuanba. A dose élevée la plante paraît toxique. On l’a surtout vantée
dans ces dernières années comme antbelmintbique, antidiarrhéique et
nntidysentériqne. Décollé en Europe, l ’Ailante paraît avoir moins d’activité
■qu’en Chine. On a employé la poudre d ’écorce de la racine, des infusions,
des extraits aqueux et alcoolique, l ’oléo-résine, la résine et l’essence. Appliquées
topiquement, ses préparations sont irritantes.
Picræna excelsa.
Nous avons vu qu’on employait surtout sous le nom de Quassia le bois
d u Picroena excelsa L in d l . , arbre des Antilles, dont les dimensions sont
bien plus considérables.
Les Pic roena sont des Quassiées à fleurs polygames et 4, 5-mères. Leur
réceptacle convexe porte des sépales courts, libres ou connés à la base.
Les pétales sont plus longs, subvalvaires ou légèrement imbriqués. L ’androcée
est isostémoné, et les étamines alternipétales ont un filet libre,
■dépourvu d’écailles, inséré sous les bords d ’un disque épais et déprimé.
Leurs anthères, stériles ou nulles dans les fleurs femelles, sont introrses
et s’ouvrent par deux fentes longitudinales. Le gynécée, rudimentaire ou
nul dans les fleurs mâles, est formé de 3-5-carpelles oppositipétales.
Leur ovaire est construit comme celui des Quass ia, et les styles sont
libres dans toute leur étendue, mais souvent plus ou moins collés par
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leur bord interne et récurvés dans leur portion stigmatifère. Les fruits;
sont des drupes au nombre de 1-3, semblables à celles des Quassia, mais-
plus petites. Les Pic roen a sont des arbres dont tontes les parties sonl
très am è r e s , à feuilles a l te rn e s , imparipinnées , avec des folioles
opposées , entières ou c rén e lé e s , et des grappes axillaires et terminales,
plus ou moins ramifiées, de cymes. Ces arbres habitent l ’Amérique
tropicale.
Le P. excelsa {Quassia excelsa Sw. — Q. poly gaina W r i g h t . —
S ima r u b a ? excelsa DC. — Bi t te ra febr i fuga B é l a n g . ) est le Quas s ie r
ja u n e ou Q. de la Jama ïq u e et le Bi t te r Ash {Frêne amer) des colons-
anglais (fig. 2564, 2565). C’est un arbre à tronc droit et nu, qui peut,,
dit-on, atteindre de 10 à 20 mètres de haut, et qui est glabre, sauf les-
jeunes pousses, souvent recouvertes d’un duvet roux. Les feuilles composées
pennées, avec impaire, ont 7-11 folioles à court pétiolule, ovales-
ou ovales-oblongues, a ig u ë s , un peu atténuées et insymétriques à la base,,
subcoriaces, entières, plus pâles en dessous. Les fleurs sont petites et d ’ui»
vert jaunâtre , avec des anthères jaunes et des filets plus ou moins poilus,,
exserts. Les drupes sont glabres et noirâtres. (Dimensions : feuilles : 20-
30 cent.; folioles, 10-15 cent, de long, sur 3-5 cent, de la rg e ; fleurs-
mâles, 1 /2 cent.; fruit, 1 /2 -2 /3 cent.). Cette espèce est commune â la>
Jamaïque, à Saint-Vincent, Antigua et quelques autres îles des Antilles.
Son port rappelle, dit-on, celui du Frêne. Ses fleurs s’oiivrent en octobre,,
novembre, et ses fruits mûrissent en janvier. On cultive cette plante dans-
les serres de nos ja rdins botaniques, mais elle n ’y a ju sq u ’ici porté que
des fleurs femelles. Le bois s’exploite surtout à la Jamaïque, d ’oû l ’on en»
exporte ju sq u ’à 60 tonnes par an.
Tel q u ’on le trouve dans le commerce, ce bois, dit de Quass ia de la
Jamaïque, se présente en cylindres d ’un ou plusieurs mètres de long, s u r
1-3 décimètres environ de diamètre, recouverts de l’écorce d’un gris terne
ou noirâtre et blancbâtre, fibreuse dans son épaisseur. On l’arrache d ’ordinaire
du bois qui est d ’un jaune très clair, assez solide, mais facile â
fendre. C’est lui qui est employé ; il est franchement ame r ; on tourne avec
lui des gobelets amers qui peuvent avoir ju sq u ’au diamètre de la jambe,
et les copeaux se vendent pour p ré p a re r des infusions. Les tacbes noires-
q u ’on voit parfois,sur le bois sont dues, dit-on, au développement d ’un
mycélium de champignon. Histologiquement, ce bois est formé de q u a r tiers,
séparés par des rayons médullaires â 1-3 séries de phytocystes-
cellnles. Les libres ont une coupe transversale polygonale, une paroi assez
épaisse, avec de nombreuses ponctuations. Çà et là se voient interposés des
pbytocystes plus courts, plus larges et à paroi plus mince, répondant â des
périodes de début dans l ’évolution des coucbes ligneuses. Il n ’y a de m a tériaux
solides contenus dans ce bois que des cristaux d’oxalale de chaux
et des masses de résine jaune. L’amertume du bois, de même que pour
celui du Quassia , esl due à de la quas sine (Wiggers), dont la composition
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