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1354 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
surmontée d ’une saillie conique, spiniforme, aiguë, droite ou arquée.
(Dimensions ; feuille, 15-30 centimètres ; cône, 7, 8 cent.)
Gette belle espèce est originaire des Etats-Unis du Su d , commune
nolamment en Virginie, surtout aux environs de Charlestown, et ne dépasse
pas au nord le cours de la Delaware. On la cultive dans nos jardins ,
où elle réussit aussi rarement que l’espèce précédente. Elle fournit une
partie de la térébentbine d ’Amérique et, par suite, de l’essence de té ré -
bentliinc qui vient de ce pays, et une sorte de colophane, comme l ’espèce
précédente.
V. P. Picea Du Roi, non L. (P . Abies L. — P . excelsa L a m k . — Abies
Picea Mi l l . — A. excelsa DG. — Picea vulgaris L i n k ) . — Cet àrbre,
(jui est le Sapin de Norwège, S. élevé, Fa u x -S a p in , la Pesse ou Fpicéa et
le Spruce F i r des Anglais, est un des types de la section Picea; il atteint
ju sq u ’il 50 mètres de b auteur ; il a une cime pyramidale et des feuilles
persistantes, solitaires, quoique rapprocbées, étalées dans tons les sens,
linéaires, rigides, aiguës, tétragones, d ’un vert foncé sur leurs deux faces.
Les cbatons mâles sont stipités et épars le long des rameaux. Les cônes
sont solitaires et sessiles an sommet des rameaux, pendants, oblongs-
cylindriqnes, avec les écailles rhomboïdales, sessiles, tronquées ou légèrement
écbancrées an sommet et persistantes. Le fruil est 2 on 3 fois
pins court que son aile arrondie au sommet. (Dimensions : feuilles,
2-4 centimètres, sur 2 mill, de large ; cône, 8-12 cent.)
Cette espèce forme une portion notable des grandes forêts de l ’Europe.
Elle abonde dans tons les pays septentrionaux et se trouve cbez nous sur
les hautes montagnes, dans les Vosges, le Ju ra , les Alpes et les Pyrénées.
Elle ne croît pas spontanément dans la région méditerranéenne. On la
cultive dans nos bois et nos parcs. Linné l’a prise â tort pour VAbies des
Romains. Sans parle r de ses nombreux usages économiques, elle produit
la résine, d ’abord demi-fluide et incolore qu’on nomme p o i x de Bo u r gogne,
ja u n e , blanche, ou poix des Vosges, encore assez souvent topiquement
employée en médecine, et qui se prépare, non seulement dans
les pays dont elle porte le nom, mais encore et surtout en Finlande, près
d ’Helsingfors, dans le duché de Rade et en Suisse.
VL P : Abies Du Roí, non L. (P. Picea L. ■
P. p e d in a ta L am k .
— Abies pect inataBC. — A . alba Mi l l . — A. vulgar i s P o i r .
A. tax i -
foliaBF,s¥.) (flg. 3355-3302). — Cette espèce est le Sa p in argenté, S. v rai
ouAvet , et appartient â la section Abies; mais elle se distingue principalement
de la précédente : en ce que ses feuilles persistantes, étalées sur denx
rangs, sont planes, blanchâtres en dessous, avec une côte saillante; en ce
que ses cbatons mâles, solitaires â l’aisselle des feuilles, sont rapprocbés
en grand nombre vers l’extrémité des rameaux ; en ce que ses cônes sont
disposés de distance en distance vers l ’extrémité des rameaux, sessiles,
dressés, avec des écailles florifères finalement caduques., trapézoïdes et
courtement stipitées, dépassées par le sommet subulé et réfléchi de la
bractée axillante. C’est un arbre commun dans toutes nos montagnes et
su r toutes celles du nord de l’Europe. Il produit, dans les Vosges et les
Alpes, la térébentbine dite VAlsace, de S trasbourg, au ci tron, oe Bigeon,
caractérisée surtout par son entière solubilité dans l ’alcool, son odeur de
citron et la façon rapide dont elle se dessèche. La térébenthine cuite des
pharmacies, prescrite contre les catarrhes des muqueuses, était la portion
de cette substance qui reste dans l ’alambic après distillation.
VII. P. balsamea L. (Picea balsamea Loun. — Abies balsamea Mi l l .
— A. balsamifera Mieux). — Cet arbre, qui est le Baumie r du Canada,
et qu on a aussi nommé â tort B a umi e r de Giléad (ce nom devant être
réservé pour le produit d’une Térébintbacée), atteint 15 mètres de haut.
Il a des feuilles nombreuses, en partie étalées, solitaires et rapprocbées,
subsessiles, l in é a ir e s ,'e n tiè r e s , obtuses au sommet, glabres, d ’im beau
vert en dessus, plus pâles et blancbâtres en dessous où elles portent
line côte saillante. Les cbatons mâ le s , plus courts que les feuilles,
occupent l’aisselle de celles de l’année précédente. Les cônes sont solitaires,
subsessiles, dressés, ovoïdes-oblongs, â écailles dressées, ar rondies,
d ’un bleu plus ou moins pourpré. (Dimensions : feuille, 2 centimètres
environ; chaton mâle, 1 1/2, 2 cent.; cône, 10-12 cent.)
Cette espèce babite l’Amérique du Nord, depuis le Labrador et le
Canada, ju sq u ’aux montagnes de la Virginie. Elle donne pa r incisions la
térébenthine du Canada, improprement nommée baume du Canada, et
qui s ’exporte surtout de Québec et de Montréal. C’est une oléo-résine â
odeur suave, qui renferme 24 pour 100 d ’essence, se sècbe à l’air en ja u nissant,
s’emploie surtout contre les catarrhes de certaines muqueuses
et sert au montage des préparations microscopiques.
VII. P. canadensis L. (Abies canadensis Miciix). — Get arbre, qui est
\ Hemlock-Spruce des Américains, souvent cultivé cbez nous, atteint jus-
qu’a 30 mètres de bauteur et présente une forme pyramidale, avec des
branches horizontales, les supérieures descendantes. Ses feuilles nombreuses,
tendant à s’étaler sur deux rangs, sont linéaires, très courtement
pétiolées, aplaties, obtuses aux deux e.\trémités, vertes et luisantes en
dessus, plus pâles en dessous. Ses chatons mâles sont très petits, axillaires
et solitaires, globuleux, stipités et panciflores. Ses cônes mûrs sont petits,
pendants au sommet des rameaux, ovoïdes, d ’un brûn pâle, avec des
écailles peu nombreuses, larges, coriaces, obtuses. (Dimensions : feuille,.
2, 3 centimètres; chaton mâle, 2/3-3/4 cent.; cône, 1 1/2, 2 cent.)
Cette plante s’étend, dans l’Amérique du Nord, sur une très vaste aire,
depuis la Nouvelle-Ecosse ju sq u ’à la Caroline du Nord. On la cultive chez
nous comme ornementale. Elle produit une térébenthine, dite jiofa?
Canada, officielle dans la pbarmacopée des États-Unis. Son écorce interne
est puissamment astringente, égale comme telle en valeur, dit-on, au
ratanbia. On retire par distillation de ses feuilles une essence, nommée
à New-York Hemlock OU, qui paraît avoir les propriétés de la Sabine.
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