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830 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
produisent chez l’homme de la céphalalgie, de la somnolence, des nausées
e time sorte d’ivresse et de vésanie qui peut même se terminer par la
mort. La plante sert à empoisonner le poisson ; on jette à cet effet son
écorce dans les cours d’eau. Le suc extrait des feuilles s’emploie souvent
Fig. 2503, 2504. — P a n g ium edule. Fleur mâle; graine, coupe longitudinale.
au traitement des affections cutanées chroniques. Les semencek broyées
sont, a Amboine, traitées par l ’eau froide où une macération prolongée
leur enlève leurs qualités nuisililes. On peut alors manger l ’amande et en
extraire une huile qui sert à préparer les aliments ; elle purge encore
néanmoins les personnes qui n ’ont pas l’iiabitude de s’en servir. La
plupart des Pangiées ont des propriétés analogues ; celle dont les médecins
ont le plus entendu parler est le Chaulmoogra de l’Inde.
Ghaulrnoogra.
Sous ce nom et sous ceux de Chaulmugra, Chawulmoogr i , Petar-
kura, on emploie depuis longtemps dans l’Asie tropicale les graines du
Gynocarclia odorata R. Br . {Chaulmoogra odorata Roxb. — Chil-
moogra dodecandra Ham.). Les Cynocardia ont la même organisation
générale que les Pa n g ium, avec un calice valvaire, mais cupuliforme,
qui laisse sortir au-dessus de lui la corolle dès le b o u to n , des anthères
allongées, et un ovaire à cinq placentas multiovulés, surmonté d’un
nombre égal de divisions stylaires à large tête stigmatifère. La seule
espèce du genre est un arbre à feuilles alternes, à fleurs dioïques, solitaires
ou disposées en cymes, axillaires ou nées latéralement sur le bois
des tiges. Il croît spontanément dans les forêts de la péninsule Malaise et
dans l’Inde orientale ju sq u ’à l’Assam, au nord, et de là il s’étend le long
de la base de la chaîne de l’Himalaya ju sq u ’au Sikkim, à l ’ouest. Sa tige
est très ramifiée et recouverte d ’une écorce cendrée. Ses feuilles alternes,
plus ou moins pendantes, ont un pétiole court et un limbe ovale-lancéolé,
DICOTYLÉDONES. 831
arrondi à sa base, le plus souvent subitement acuminé au sommet, entier,
glabre, penninerve, à nervures secondaires arquées, distantes et peu
nombreuse?. S e s flciirs sont blanches,
très parfumées. Son fruit, à peu
près spbérique, glabre, d’un gris b ru nâtre,
F ig . 2505, 2506. — Gynocardia odorata.
Graine entière et coupe longitudinale.
est une baie cortiquée, et ses
graines (fig. 2505,2500), irrégulièrement
ovoïdes, inégalement déformées
par leur pression mutuelle, sont d ’un
gris jau n â tre ou b ru n â t r e , terne et
terreux à la surface. Leur tégument
extérieur est épais et crus tacé; il en
recouvre un second, beaucoup plus
mince et souvent noirâtre. Leur embryon
a une radicule claviforme,
dont le sommet obtus arrive à la surface de l’albumen, et des cotylédons
ovales, cordés et minces. (Dimensions : pétiole, 1 centimètre environ;
limbe des feuilles, 10-20 cent, de long, sur 4-G de large ; fleurs, 3-4 cent,
de la rg e u r ; fruit, 8-10 cent, de diamètre ; graine, 2-3 cent, de long, sur
1- 1 1 /4 cent, de la rg e ; embryon, 1 1/2-2 cent.)
On emploie dans la médecine indienne les graines de cette plante qui, a
dose modérée, sont prescrites comme toniques, altérantes, et â plus forte
dose, comme vomitives. On les a administrées avec succès ju sq u ’à effet
nauséeux, contre les affections herpétiques, scrofuleuses, rhumatismales,
les maladies de la peau, même la lèpre. Oiren retire par expression une
huile fixe, odorante, qui se vend communément dans les bazars indiens.
Son odeur est, comme celle des semences, assez désagréable. On fait aussi
avec les téguments séminaux, incorporés au b eur re ou a la graisse, une
pâte qui s’emploie topiquement contre les affections cutanées rebelles. On
a proposé d’employer celle buile et les graines contre les affections syphilitiques
secondaires ; elles constitueraient, dit-on, un altérant qui n’aurait
pas les inconvénients des rnercuriaux. Les graines paraissent avoir été
quelquefois confondues avec celles du St rychnos I g n a t i i ; mais elles ne
contiennent pas de strychnine.
Les l iydnocarpus sont très voisins par leurs caractères des Pa n g ium et
des Gynocardia. Ils ont des fleurs mâles 5- 8- a n d r e s ,e t leur ovaire, souvent
pauciovulé, renferme, insérés sur ses placentas pariétaux, des ovules
a s c e n d a n ts , à micropyle inférieur et extérieur. Leur calice n est pas
gamosépale et valvaire; mais ses folioles sont libres et imbriquées.
L ’H. venenata Gæ r t n . {H. inebrians V a h l ) , espèce indienne, a un frnit
toxique et qui sert à empoisonner les rivières ; mais le poison pris de la
sorte a souvent causé des accidents, même la mort.
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