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1222 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Pipéracées. — Il y en a une ou plusieurs dans presque tous les
curares, notamment les Piper anonoefol ia, t r ichoneuron, Pseudo-Chu-
rumagaC. DG., ou quelques autres espèces voisines.
Aristolociiiacées. — Ce sont des Aristoloches très diverses, à peu
près indéterminables avec les branches jeunes qui seules sont employées.
Anonacées. — 11 y en a surtout dans le curare des Indiens Juris , peut-
être toutes des Cananga (G im i iem ) , notamment le C. Johertiana H.Bn.
Ce sont des plantes aromatiques, mais ordinairement non vénéneuses.
Spigélies.
Les fleurs des Spigélies (Spigelia), régulières et hermaphrodites, ont
un petit réceptacle convexe qui porte 5 sépales, finalement non contigus,
et une corolle tubuleuse, plus ou moins dilatée au-dessous de la
Fig. 3140-3144. — S p ig e lia m a ryla n d ica . Portion d’inflorescence; fleur, coupe
longitudinale; fruits; graine entière et coupe longitudinale.
gorge où elle se divise en 5 lobes triangulaires et valvaires. Les 5 étamines,
alternes avec les divisions de la corolle, ont un fdet qui se dégage
vers sa gorge, mais qui plus bas peut se suivre ju sq u ’à la base de son
tube, et une anthère introrse, insérée vers la base de son dos et à deux
loges allongées, libres au-dessous du point d’insertion et déhiscentes par
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DICOTYLÉDONES. 4223
des fentes longitudinales. Le gynécée libre a un ovaire à deux loges, antérieure
et postérieure, à peine épaissi en disque tout à fait à sa base, surmonté
d’un style finalement exsert, dont la portion inférieure se distingue
de la supérieure par une consistance subglanduleuse et une fausse-articu-
lation interposée aux deux parties. Le sommet du style, à peine partagé
en deux très courts lobes stigmatifères, porte plus bas des poils collecteurs
auxquels s’attache le pollen alors que le style s’allonge au delà du sommet
de la corolle. Chacune des loges de l ’ovaire contient un placenta axile,
pelté, qui proémine dans l ’intervalle des ovules, souvent peu nombreux,
peltés,.et à micropyle extérieur. Le fruit est une capsule didyme, plus ou
moins comprimée perpendiculairement à la cloison, et qui s’ouvre en t r a vers
vers sa portion inférieure, de façon à laisser sur l axe une sorte de
cupule en forme de croissant, qui répond à la base du péricarpe. Les
graines sont anguleuses, inégales, pourvues d’iin albumen charnu ou cartilagineux
et d’un petit embryon rectiligne ou à peu près. Les Spigélies
sont des herbes vivaces ou annuelles^ à feuilles opposées, sans stipules,
à cymes unilatérales, spiciformes ou racémiformes. Deux d entre elles,
encore peu usitées chez nous, intéressent la médecine.
1. Le S. ma r y la n d ic aL . (Lonicera mar y landica L.), le P i n k Rooton
Worm grass des. Américains (fig. 3140-3144), est vivace, avec un petit
rhizome qui porte des racines adventives et des rameaux aériens hauts
de 15 à 40 centimètres, avec quelques paires de feuilles ovales-lancéolées,
aiguës, arrondies à la base, et des fleurs terminales, en cyme unilatérale
spiciforme. Elles ont une corolle tubuleuse-infundibuliforme, rouge en
dehors et jaune en d ed a n s . (Dimensions ; feuilles, 5-8 centimè tres ; in florescence,
5-8 cent. ; fleur, 4 cent.; fruit, 1 cent, de large.) Cette espèce,
cultivée dans nos ja rdins botaniques, croît dans le sud des États-Unis
jusqu’au New-Jersey et au Wisconsin. Jadis les Indiens Cherokee la récoltaient
en Géorgie pour la livrer aux trafiquants. Aujourd’hui on l ’envoie
de Saint-Louis à la “'Nouvelle-Orléans, en masses formées de rhizomes
minces, courts , noueux, d’un brun plus ou moins jaunâtre, cbargés des
cicatrices dilatées des rameaux aériens ou de leurs bases, et de racines
ténues, plus ou moins ramifiées. Leur moelle est entourée d un bois peu
épais, à rayons médullaires nuls ou à peine visibles. Le parenchyme
cortical est formé de grands phytocystes polygonaux. Le liber est peu
abondant, mou, à éléments minces. Ce rbizome constitue un poison
narcotico-âcre et un médicament vanté en Amérique contre les Ascarides.
C’est, dit-on, en certaines localités de l’Angleterre, un véritable remède
domestique. En France, il est peu usité. Et cependant on 1 a vanté
(Stillé) comme . altérant, tonique et comme mydriatique. Il renferme
du tannin, une résine âcre, une huile essentielle, des malates de potasse
et de chaux. Gette espèce est cultivée dans n o s ja rd in s .
2. Le S. anthe lmia L. (Anthelmia grandi foUa P. B r . ) , ou Rr in v i l -
liers, Rr inci l l ière, est annuel, glabre, à tige simple ou peu ramifiée, à
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