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" 8 0 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
sence a été à tort méconnue. Leurs fleurs mâles ont de 4 cà 30 étamines,
à iîlet grêle ; et leurs fleurs femelles, un ovaire sessile, à placentas basilaires
on pariétaux, 2 - oc-ovulés. Les ovules ascendants ont le micropyle
tourné en bas et en dehors. Le fruit est nue ciipsule 2-4-valve, et le pied
des griiines porte une longue chevelure de poils cotonneux. Ce sont des-
F ig . 30P)7, 3068.—• P o p u lu s n ig ra .
Fleur màlo entière et coupe
longitudinale.
l'iG. 3060, 3070. — P o p u lu s n ivea . Fleur feme lle
entière et coupe longitudinale, passant par le
milieu des deux placentas.
arbres à feuilles alternes, accompagnées de stipules caduques. Leurs cbatons,
issus d’un bourgeon écailleux, sont souvent lâches, pendiints, avec
des bractées fréquemment larges, déchiquetées, frangées sur les bords.
Le Peuplier noir (P. n ig r a L.) (fig. 3007, 3068) est recherché pour ses-
bourgeons, ovoïdes, aigus, plus ou moins arqués (longs de 2, 3 centimètres,
sur 5-8 millimètres de large). Leur axe court porte nn chaton jeune,
entouré de 4-8 bractées imbriquées, dont on voit généralement 3 à l ’extérieur,
les deux intérieures inégales et plus courtes que la troisième qui
enveloppent tout le reste du bourgeon. Elles sont fauves ou brunes, engluées
d ’une substance résineuse-visqueuse, d ’un jaune verdâtre, dont
1 odeur est balsamique, la saveur aromatique-amère et qui donne ses caractères
à Vonguent Populeum. Destinée à protéger contre l’immidité de
i hiver les parties contenues dans le bourgeon, cette glu ou blastocollr
est sécrétée par des phytocystes épidermiques.
DICOTYLÉDONES. H g i
GHÉNOPOD IAGÉ E S
Cette famille peut être considérée comme représentant un type amoind
r i des Caryophyllacées et des Paronychiées, avec des fleurs réduites à un
périantbe simple, nn ovaire uniloculaire el nniovulé et, dans le fruit, une
seule graine dressée, à embryon annulaire, entourant un a lb umen 'fa r ineux,
comme celui des Caryophyllacées. Ce sont le plus souvent des
plantes herbacées, rarement ligneuses, â feuilles alternes ou quelquefois
opposées, sans stipules, à petites fleurs sans éclat, vertes, jaunâtres ou
rougeâtres, disposées en glomérules eux-mêmes diversement groupés en
cymes, en grappes ou en épis simples ou composés. Elles habitent souvent
les lieux arides, ou les bords de la mer, les déserts salés, etc.
Gliénopodes.
Les Clienopodium ont des fleurs bermapbrodites ou polygames, r ém -
lières et apétales. Leu r réceptacle en forme de coupe très pen profonde
porte un calice le plus souvent 5-mère, imbriqué, et un même nombre
d ’étamines superposées, à antbères biloculaires, introrses et s’ouvrânt par
deux fentes longitudinales. L ’ovaire libre est surmonté d’un style â
2 -0 branches stigmatifères, et l ’ovule campylitrope que renferme sa loge
unique, est inséré sur un placenta basilaire. Le fruit est un achaine dont
la graine est horizontale on parfois dressée. Ce sont des herbes à feuilles
a lte rn e s , sans stipules , à petites fleurs disposées en glomérules qui
occupent l ’aisselle des feuilles ou plus souvent celle des bractées qui les
remplacent dans la portion supérieure des rameaux.
Le C. a n th e lmin th i c um L. {C. ambrosioides var. A. G r .— C. suf f ru-
t icosum W .~ A n i b r i n a anthelmintl iica S p a c i i ) est une herbe vivace, haute
•de 1 /2 -1 1 /2 mètre, à tige ramifiée, cbargée de feuilles alternes, courtement
pétiolées, ovales-rbomboïdales, atténuées à la base, aiguës a u « om -
met, à dents profondes, inégales, qui manquent souvent sur les feuilles
supér ieure s plus étroites. Les fleurs, polygames et très petites, sont groupées
sur les axes de l ’inflorescence ramifiée, en glomérules dont le centre
est le plus souvent occupé par une fleur hermaphrodite ou mâle, et la
périphérie p a r des femelles. Les fruits sont petits et enveloppés par le
périantbe; ils ont un péricarpe membraneux, une semence lisse, d ’un
brun noirâtre, avec un embryon horizontal. Cette espèce appartient au
nouveau monde; elle en habile toutes les régions chaudes et tempérées ;
elle a été introduite dans l’Dide et se cultive dans nos ja rdins botaniques.
Elle présente de nombreuses variétés, notamment celles qu’on a nommées
glabratum et hi r sutum. Son odeur est très forte, et bien des p e r sonnes
la trouvent repoussante. Elle est due à une essence volatile dont
on peut en extraire 1,5 à 2 pour 100, et qui sert aux mêmes usages que la
plante, c’est-à-dire à l’expulsion des ascarides et de quelques autres heli;),