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liant de faire des plantations pour remédier à la disette de ces bois. La
Cbine en consomme à elle seule cbaque année plus de 5000 tonnes, r e présentant
une valeur de 2 à 3 millions. Dans ce pays, on emploie surtout
le bois à fabriquer des parfums, à b rù le r dans les temples, et surtout pour
l’ébénisterie fine. Dans l ’Inde, le bois pulvérisé est souvent employé
topiquement contre les infiammalions de la peau, les dermatoses. Chez
nous c’est surtout comme antiblennorrbagique qu’on préconise aujourd’hui
le Santal blanc et son essence; on l’a même jugé égal en valeur et supér
ieur (Henderson) au Copahu et au Cubèbe.
Il y a des Santalacées dont l ’ovaire est tout à fait infère; tels sont les
Tliesiiim de nos pays, humbles plantes parasites, notamment le T. h umi -
fusum L., commun sur nos coteaux calcaires, mais sans usage en médecine.
Il y en a d ’antres où il est, au contraire, tout à fait supère ; on les a
nommées Olacinées. C’est d’elles que nous croyons pouvoir rapprocher
deux types, assez imparfaitement connus ju sq u ’ici et dont la place est
mal déterminée : les S t y r a x et les Vignes.
B e n j o i n .
Le seul S t y r a x utile aujourd’lmi à la médecine européenne est le
S. Benzoin Dm. Ses fleurs hermapbrodites ont un calice gamosépale, en
forme de cupule entière on à 5 dents peu prononcées. La corolle est formée
de 5 pétales, bien plus longs, valvaires ou se recouvrant à peine par leurs
bords et se collant inférieurement les uns avec les autres, de même qu’avec
la base des étamines. Celles-ci sont au nombre de 8 ou 10 et, dans ce
de rn ie r cas, superposées, 5 aux pétales et 5 aux divisions du calice. Leurs
filets sont inférieurement collés les uns aux autres par leurs bords el
extérieurement avec la base des pétales dans une étendue variable. Libres
supér ieurement, ils portent une anthère presque basifixe, allongée,
introrse, à 2 loges débiscentes par une fente longitudinale. Le gynécée,
inséré sur un réceptacle presque plan, est libre, chargé de soies, sur monté
d’un style allongé dont le sommet stigmatifère, à peine renflé, est
découpé en 3 dents pen distinctes. Supérieurement, l ’ovaire est uniloculaire,
et plus bas il est incomplètement partagé en 2, 3 loges par des cloisons
qui manquent en haut dans laportion centrale. Le placenta dressé, qui
occupe l’axe de la base de l’ovaire et dont le sommet est libre, porte plusieurs
ovules ascendants, à micropyle inférieur et extérieur, dont les 4 ou
6 plus élevés sont les plus développés. Le fruit est globuleux-déprimé,
légèrement apiculé, à péricarpe épais, dur , d’un brun rougeâtre, àsurface
rude, parsemée de poils d’un blanc jaunâtre. La graine, qui remplit le
péricarpe, est solitaire, ascendante, à embryon droit situé dans l ’axe d ’un
albumen épais. C’est un bel arbre de taille moyenne, dont les jeunes
pousses sont chargées d’an duvet ja u n â t r e , formé de poils étoilés. Ses
feuilles sont alternes, pétiolées, ovales-aiguës, arrondies en général à la
base, plus ou moins longuement acuminées, entières ou obscurément et
inégalement denticulées, penninerves, finement réticulées, vertes en
dessus, chargées en dessous d’un fin duvet blanc ou roussâtre. Les fleurs
sont disposées, au sommet des rameaux et plus souvent dans l’aisselle des
feuilles, en grappes peu ramifiées, composées de cymes panciflores. Ces
grappes sont nues à la base et de moitié environ plus courtes que les
feuilles. (Dimensions : feuille, 10-12 centimètres, sur 4, 5 cent, de large;
pétiole, I , 2 . c e n t . ; inflorescence, 5, 6 cent.; fleur, I 1/2 cent.; fruit,
1 1/2 cent., sur 2, 2 1/2 cent, de large.)
Fig. 3310-3314. — S t y r a x officinale. Rameau florifère; fruit entier et coupe
transversale; graine, coupe longitudinale; embryon.
On trouve cet arbre en abondance à Suma tra , principalement sur les
collines de l’in té r ieu r ; il existe aussi à Java, à Bornéo et dans la presqu’île
Malaise, où il a peut-être été introduit. A Sumatra même, il est l’objet
d’une culture assez étendue. Il est très ra re dans les serres de nos jardins
botaniques. On en retire à Sumatra le benjoin qui porte le nom de ce
pays. Il s’obtient par incisions pratiquées longitudinalement ou obliquement
dans l ’écorce du tronc et près de l’origine des grosses branches. Le
suc résineux sort sous forme liquide et se concrète â la surface des incisions
dont on le détache avec un couteau. Pendant dix à douze ans, un
arbre donne annuellement environ trois livres de benjoin ; après quoi
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