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810 TUAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Le gynécée, libre et supère, inséré immédiatement au-dessus des étamines,
se compose d’uii ovaire à 5 loges alternipétales, surmonté d’un style à
extrémité stigmatifère légèrement dilatée et qniiifiuédeiitée. Dans cbaque
loge, plus ou moins complète, il y a 2 ovules, insérés vers l’angle interne,
ascendants et anatropes, avec le micropyle dirigé en bas el en
dehors. Le fruit est sec, indéhiscent, et contient une ou un très petit
nombre de graines qui, sous leurs téguments, renferment un albumen
cbarnu, enveloppant un embryon à larges cotylédons supér ieurs, foliacés,
lobés, dont le sommet et les bords sont plus ou moins irréguliè rement
incurvés on involutés. Si l’on prend, au contraire, les fleurs de quelques
antres espèces, telles que les T. americana, nigra, argentea, etc., on y
voit, avec la même organisation générale, une diiférence dans l ’androcée,
qui consiste en ce que l’étamine supérieure de chacune des phalanges se
transforme en une lamelle stérile, pétaloïde, tordue ou imbriquée dans
le bouton avec les autres staminodes oppositipétales.
Les Tilleuls sont des arbres souvent élevés, dont les organes sont à
peu près glabres, ou parsemés de poils fins, simples ou étoilés. Leurs
feuilles sont alternes, simples, serrées, souvent cordées et insymétriques
à la base. Leur pétiole est accompagné de deux stipules latérales. Leurs
fleurs sont réunies en grappes terminées par une fleur, ou en grappes de
cymes, terminales ou axillaires. L’axe principal de leur inilorescence
porte plusieurs bractées, dont l ’inférieure, beaucoup plus développée que
les antres, allongée et foliacée, demeure adnéc à l’axe dans une étendue
assez considérable et souvent jusque vers le milieu de sa bauteur . Ge
genre, dans lequel on a décrit un très grand nombre d’espèces, en renferme
probablement de huit à dix au plus, toutes originaires des régions
tempérées de l’hémisphère boréal des deux mondes.
Ge sont des plantes ricbes en mucilage et dans lesquelles le développement
de cette substance répond assez bien à ce qui s’observe d’ordinaire
dans les Malvacées. Ainsi, dans certains Tilleuls, le plasma de ce mucilage
se présente sous deux aspects ; tantôt il se répar tit autour des phyto-
cysles et s’y divise ensuite en strates plus ou moins nombreuses; et tantôt
il rempl it toute la cavité el produit des strates en se partageant de la
circonférence au centre. Ces strates ont d’ailleurs leur végétation propre
et peuvent devenir notablement épaisses. On a observé aussi dans ce mucilage
une autre manifestation de la vie consistant en ce qu’au milieu du
mucilage liquide il naît, dans certains pbytocystes, un, deux, trois on
quatre nucléus, d’abord homogènes, dans lesquels il se forme bientôt une
cavité centrale qui grandit et dont les parois peuvent ensuite se doubler
de plusieurs couches concentriques de plasma mucilagineiix (Trécul). Le
mucilage ne résulte donc pas ici, comme on l ’a cru, d’une métamorphose
des parois cellulosiques du pbytocysle; il ne provient pas non plus, comme
on l’a dit également et ainsi qu’il arrive dans d’autres groupes, d’une
transformation de l’amidon, car ce dernie r peut n ’apparaît re qu’après les
DICOTYLÉDONES. 811
pbytocystes à mucilage. Le contact de l’eau développe cbez les Tilleuls du
mucilage dans l ’écorce, les feuilles, les boutons et les corolles.
Les Tilleuls présentent au point de vue pratique une autre particularité
importante : ils ont un liber solide, résistant, flexible et plus ou moins
textile. Ordinairement les faisceaux qui constituent les lames libériennes
sont ondulés et tangents entre eux au niveau du sommet de leurs courbures
les plus accentuées, et ils sont d’autant plus abondants que les couches
libériennes sont plus intérieures. Les espèces de Tilleul les plus uti lisées
en médecine sont les suivantes :
1" Le n i l e u l à petites feuilles ou Tillot {Ti l ia sylvest ris D e s f . —
T. microphyl la Y e n t . — T. p a r v i fo l ia Eiinii.), arbre à feuilles glabres,
brusquement acuminées, glauques en dessous, à bourgeons glabres et à
fruit dépourvu de côtes saillantes. Ses fleurs sont petites, blanchâtres et
d’une odeur agréable.
2" Le Til leul à grandes feuilles ou T. de Hol lande {Ti l iaplatyphy l la
g c o p . _ T. pauci fol ia Ha y n . — T. grandi f loraCimw. ) , espèce à feuilles
plus grandes, suborbiculaires-acuminées, vertes et mollement velues en
dessous, à bourgeons velus et à fruit pourvu de côtes saillantes. Ses fleurs
sont assez grandes, jaunâtres, d’une odeur aussi très suave.
On emploie les fleurs de ces deux espèces comme antispasmodiques,
diaphorétiques, etc. ; leur infusion tbéiforme, digestive, se prescrit souvent
aussi contre l ’aménorrhée, et l ’on se sert beaucoup aussi, pour la
préparation des potions, collyres, etc., de l’iiydrolat préparé avec les
fleurs desséchées. Les abeilles récoltent sur elles des matériaux pour leui
miel. Le liber de ces plantes sert surtout à fabriquer des cordages et des
nattes. On substitue souvent à ces espèces les suivantes :
3" Tilia argentea D e s f . , s o u v e n t p lant é d a n s n o s p a r c s et cu l t iv é s o u s
l e n om de Ti l leul argenté.
4" T. amer icana L. , employé dans son pays natal, de même que les
T. canadens is Mieux, carol iniana Mi l l . , etc.
Les Corètes {Corchorus), Tiliées à fleurs polyandres, avec toutes les
' étamines stériles, et à fruit capsulaire, souvent allongé, siliquiforme, plus
rarement court et muriqué, sont herbacés ou suffrutcscents, abondants
dans les tropiques. Ils sont, comme les Tilleuls, rnucilagineux et textiles.
On mange comme plantes potagères les C. ol i tor ius L., aculangulus L.,
capsular is L., tr idens L., dcpressus {Ant ichorus depressus L. f . ) ; et les
fils de ju t e ou p a a t , dont nous importons encore de grandes quantités,
mais dont les qualités au point de vue de la confection des cordages,
nattes, etc., sont fort inférieures à celles de nos bons textiles indigènes,
sont fournis par l ’écorce de ces mômes espèces. Leurs graines sont, dit-on,
purgatives.
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