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celles des Canna en général (fig. 607, 608). Son fruit est une capsule
loculicide et renferme de nombreuses graines, sphériques ou à peu près,
operculées, albuminées et sans arille, glabres et noirâtres. Ses gros
rhizomes cbargés d’écailles contiennent dans leur parencbyme la fécule
qui s’en extrait en Amérique, principalement à Saint-Kitts, par rapage,
lavage et décantation. C’est une fécule satinée, formée de grains dissemblables,
circula ires, ovales, oblongs ou oblongs-tronqués. Elle s e r t ,
comme celle de Varrow-root , à préparer des gelées alimentaires, ana leptiques
et émollientes, usitées surtout en Angleterre.
Ün attribue des propriétés analogues à la fécule des Canna glauca,
coccinea, et même à celle du C. indica, l’espèce la plus anciennement
connue dans nos cultures comme plante ornementale.
Cardamomes.
Les Cardamomes officinaux aujourd’hui généralement employés sont les
fruits de VElettaria repens {E. Cardamoinum Mat. —■ A m om um repens
S onn. A . Cardamomum W iht., nec L. — A l p in ia Cardamomum
Roxb. — Matonia Cardamomum Sm.). C’est une grande et belle herbe
vivace, à rhizome dur, portant des racines adventives, des écailles, et,
dans leur aisselle, des ramifications pourvues des feuilles, et d’autres
qui sont cbargées de fleurs, puis de fruits. Les feuilles sont alternes,
distiques, munies de longues gaines, et d’un limbe étalé, convoluté
dans la préfoliaison, longuement lancéolé, courtement pétiolé, atténué
aux deux extrémités, avec une côte pâle, concave en dessus, et des ne r vures
secondaires obliques et ténues. Les axes florifères, nés de la portion
supérieure du rhizome, sont grêles, flexibles et étalés sur le sol; ils
portent des écailles, puis, plus haut, des gaines de feuil les, et, dans
1 aisselle de celles-ci , des inflorescences cbargées de bractées alternes,
persistantes, dont l ’aisselle renferme de courtes cymes racémiformes et
panciflores. Les fleurs pédicellées ont, sur les bords d’un réceptacle en
forme de pocbe, un calice tubuleux et tridenté ; un second calice tubuleux,
à limbe partagé en 3 lobes peu inégaux, oblongs et obtus, imbriqués,
d un vert pâle ou blanchâtre. L’androcée 3-mère est formé d’une
seule étamine fertile, à antbère biloculaire, introrse, donnant passage,
dans le sillon de séparation de ses 2 loges, au style dont l ’extrémité
stigmatifère se dilate, en une tête papilleuse, et d’un labelle, représentant
2 staminodes, pétaloïde, spathulé- rhomboïdal , étalé, blanc , e t veiné de
pourpre plus ou moins violacé. L ’ovaire infère est 3- loculai re, avec
plusieurs ovules dans chaque loge, insérés sur un placenta axile. Le
fruit (flg. 3466) est ovoïde-olalong, obtusément tr iangula ire; et les graines,
rapprochées les unes des autres, renferment un albumen farineux et un
embryon axile. (Dimensions : feuille, 30-80 centimètres, sur 4-6 cent, de
large; axe florifère, 10-30 cent.; fleur, 2, 3 cent.)
Cette plante est d’origine indienne; elle se cultive dans un grand
nombre de localités de l’Asie tropicale, et parfois aussi dans les serres
d’Europe, où elle ne fleurit guère. Dans l’Dide, on récolte, à l’état sauvage
aussi bien que dans les cultures, ses fruits, qui sont mûrs dès le mois
d ’octobre el qu’on sèche au soleil ou plus souvent au feu. On les exporte
généra lement par la voie de Madras, de Bombay, de Pondicbéry ou de
Calicut. Ils sont alors pourvus d’un péricarpe ovoïde-oblong, obtusément
3-gone, un peu aigu aux deux extrémités (longs d’environ 1 1/2 cent., sur
3/4 cent, de large), d’un blanc grisâtre, un peu jaunât re, finement strié en
long, mince, papyracé, loculicide. Ses cloisons sont extrêmement ténues, et
ses loges renferment un petit nombre (souvent 6-8) de graines comprimées,
appliquées les unes contre les antres dans l’angle interne. Elles sont i r ré gulièrement
ovoïdes (longues et larges d’environ 3 millimètres), à facettes
obtuses et formées de 3 téguments, entourant un albumen farineux qui lui-
même recouvre l ’embryon axile. Le tégument extérieur est incomplet, probablement
d ’origine arillaire. Le moyen est complet, membraneux comme
le précédent. L ’interne est épais, rugueux, d’un brun noirâtre, testacé.
C’est dans les graines que résident toutes les propriétés des Cardamomes ;
elles ont une odeur aromatique, piquante et une odeur poivrée agréable.
Ces propriétés sont dues à une essence dont on peut extraire, par distillation,
de 4 à 6 pour 100. Elle est formée d ’une huile liquide et d’un camphre
cristallisable, identique, a-t-on dit, à celui de la térébentbine. Les
semences remplacent le poivre, le girofle el la muscade comme condiment,
comme stimulantes, digestives, carminatives ; elles (ont partie des tablettes
ant imoniales de Künckel et de quelques autres préparations ofiicinales.
Il y a quelques autres Cardamomes
connus, mais cbaque jour de moins
en moins employés en médecine; les
uns sont recherchés comme condiments
et les autres surtout comme
parfums. Ils sont produits principalement
par les espèces suivantes :
Am om um Cardamomum L. —
Cette plante donne VAmotnum v e rum
et le Cardamomum racemosum des
pharmacies, dont les fruits sont globuleux
et réunis en une sorte d’épi
(flg. 3467). Ils viennent du Cambodge
et du royaume de Siam et s’exportent,
en certaines périodes, de Singapour et
F i g . -3466, 3467. — E le tta r ia repens et
de Saïgon, mais principalement pour
A m o m u m C a r d am om um . Fruits.
la Chine, car on ne les voit que de
temps à autre en Europe. Ils ne se récoltent que sur un seul groupe de
montagnes Krewanb (le nom de la drogue est, dans le pays, le même),
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