1 Utile) indique une sorte de panacée. Toutes ses parties contiennent un
suc très âcre, irritant, drastique, emménagogue. C’est grâce à lui que les
Arabes obtiennent une vésication énergique, en appliquant sur la peau
la face interne de l’écorce récemment séparée de la racine. Celle-ci est
cylindrique, grisâtre ou brunâtre, épaisse comme le poignet ou plus
Fig. 2S79. — Thapsia g a rg a n ica . Fruit, coupe transversale.
mince, marquée de stries annulaires. On en a extrait (Reboulleau) une ré sine
brune, cassante, transparente , qui, unie à l ’buile volatile produite par
la plante, forme une pâte adbésive et- ductile. Elle sert à préparer des
emplâtres irritants, révulsifs, aujourd’hui fort employés. Pris à l’intérieur,
e i . garganica et sa résine peuvent produire de graves accidents. C’est
ni qu on vend a P a n s sous le nom de Sy lp h ium cyrenaicum. Ce dernie r,
ont les anciens ont fait un si grand usage comme condiment ju sq u ’au
temps de Néron, est aujourd’hui une plante
inconnue, disparue peut-être.
Le T. villosa L. {Malherbe, F a u x -
lu r b i th ) , cultivé comme le précédent dans
nos ja rdins botaniques, et le T. Asclepium
L. sont aussi des plantes i r r i tantes, peu
usitées aujourd’hui , mais jadis employées
pour modifier et déterger les ulcères.
Les Carottes {Daucus) sont du même
groupe que les Thapsia et très voisines par
leur organisation. Elles ont des fruits à
côtes pr imaires et secondaires proéminentes,
surtout les dernières, découpées en
Fig. 2880. — Daucus Carota
Diagramme floral.
soies ou en aiguillons, et les bractées de leur involucre sont très
ordinairement disséquées. Le D. Carota L. (fig. 464, 622, 2880) prend
dans les cultures un grand développement dans la portion c o r t i c L de
sa racine, charnue et ordinai rement rouge. Sa pulpe a servi de médicament,
notamment contre l ’ictère. Les D. g ummi f e r , gut tatus , g ran-
diflo rus ont ete aussi employés en médecine, de même que le D. g r a n -
d i f l o i u s ^ c o v . {Orlaya grandi f lora E o f f u .) et le JD. Royeni H . B n
{Caucahs daucoides L.) , vanté comme diurétique dans les Campagnes .
DICOTYLÉDONES. 1065
Les fruits de la Carotte commune sont aromatiques, mais peu usités
comme tels ; on emploie beaucoup plus aujourd’bui ceux d’une autre
Daucée, voisine des précédentes, que nous allons main tenant étudier.
Cumin.
Les C umin um ont des fleurs le plus souvent hermaphrodites, à 5 sépales
subulés, inégaux ; à pétales inégaux, blancs, et des fruits oblongs,
aigus aux deux extrémités, comprimés la téralement. Leurs méricarpes
sont subarrondis, un peu rétrécis vers la commissure, un peu comprimés
sur le dos, avec 5 côtes pr imaires égales, peu proéminentes, glabres ou
plus souvent hérissées de papilles, comme les secondaires qui sont plus
Fig. 2881, 2882 — C um i n um C ym i n um . Fruit entier et coupe transversale.
développées et plus' saillantes. Les bandelettes sont Solitaires sous les côtes
secondaires. Les stylopodes ont la forme d’un petit cône déprimé. Ce
sont des herbes annuelles et grêles, souvent très odorantes, â feuilles
décomposés-pennées ou ternati-disséquées, glabres, avec les divisions
ultimes linéaires,- et à ombelles composées, pourvues d’involucres et d’involucelles.
Le C. Cymin um L. (fig. 2881, 2882), espèce annuelle, haute
de 20 à 30 centimètres, dont toutes les parties sont ext rêmement odorantes,
est d’origine probablement orientale. Il est cultivé de temps immémorial
dans la région méditer ranéenne et en Chine; on l ’a aussi introduit aux
Etats-Unis. On emploie surtout son fruit comme aromatique, stimulant,
carminatif, et il sert même à préparer pour l’usage externe des emplâtres
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