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à divisions stigmatifères courtes, avec leurs lobes étalés. Le fruil, qui est la
Pomme de Coloquinte, est globuleux, glabre, lisse, verdâtre ou finalement
jaune, tacbé ou non de blanc, cortiqué, quelquefois avec des sillons longitudinaux
peu prononcés. Il est rempli d’une pulpe blancbe, finalement
desséchée, qui est la portion employée en médecine, et dans laquelle
sont plongées les graines, obovales, compr imées, à bords obtu s, à tégument
lisse, d’un brun plus ou moins foncé, avec un embi’yon dépourvu
d’albumen, analogue à celui des Courges. La pulpe desséchée, spongieuse,
du fruit, dans laquelle se dessinent très bien les bords intérieurs
des placentas demeurés indépendants les uns des autre s, est donc formée
à peu près uniquement de ces placentas hypertrophiés; car l ’enveloppe
extérieure du péricarpe, mince, mais plus résistante, est ordinairement
enlevée du fruit qu’on pèle pendant qu ’il est encore frais. C’est la pulpe
spongieuse qui renferme la substance active dite colocynthine (Walz),
jaunâtre, te rnaire (C^^H«'O^Q. Elle est, comme la pulpe elle-même, d’une
excessive amertume. Les semences ne partagent pas cette propriété ; leur
embryon est riche en huile et employé comme aliment par quelques peuplades
africaines. (Dimensions : diamètre des tiges, 1, 2 cent imètres;
feuilles, 8-20 cent., sur 5-15 cent, de large; corolle, 2, 3 cent, de diamè
t re ; style, 5, 6 mi l l . ; staminodes , 1, 2 mi l l . ; fruit, 6-8 cent, de
diamèt re; graine, 6-8 mill., sur 4, 5 mill. de large.)
Récoltées à l’automne, les Coloquintes nous viennent de Syrie, d’Égypte,
de Chypre, d’Espagne, et elles sont ordinai rement pelées. Celles dites de
Mogador nous arrivent généralement entières, au contraire ; elles sont un
peu plus grosses et moins actives.
La Coloquinte est un puissant drastique et hydragogue, dont l’usage à
haute dose peut être dangereux.
B ry on e .
Les Br yo n ia , qui, comme les plantes précédentes, sont des Cucurbitacées
Cucurbitées, ont des fleurs dioïques et quelquefois monoïques.
Dans les mâles, le réceptacle est la rgement campanulé, portant sur ses
bords 5 sépales dentiformes et une corolle rotacée, imbriquée dans le
bouton. Les étamines sont au nombre de 5, dont 4 rapprochées par paires,
à filets courts, à loge de l ’anthère linéaire, sigmoïde-flexueuse, insérée
sur le bord d’un large connectif non prolongé à son sommet. Dans les
fleurs femelles, le périanthe est le même, et le réceptacle s’étrangle fortement
au-dessous de la cupule pour se dilater en une poche sphérique que
remplit l’ovaire infère. Les staminodes, peu développés, se comportent
d ailleurs comme les étamines fertiles. Le style est grêle, partagé supér
ieurement en 3 branches stigmatifères simples ou bilobées, et les 3 placentas
se comportent comme ceux des Courges, portant un nombre indéfini
d ovules horizontaux. Le fruit est une baie ; et les graines, ovoïdes-
DICOTYLÉDONES. H6 5
comprimées, sont dépourvues d’albumen. Ce sont des plantes herbacées,
Fig. 3034-3Ü40. — B ry o n ia dioica. Fleur mâle entière et coupe longitudinale; fleiir
femelle entière et coupe longitudinale; étamines vues de face et de dos.
vivaces, à racine épaisse, charnue, émet tant chaque année des rameaux
aériens herbacés, grimpants, à feuilles 5-angulaires ou palmati-3-5-lobées,
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