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1392 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
pcrge ; elle se compose, en effet, de la tige ou rhizome, des écailles qu’elle
porte et de leurs bourgeons axillaires, plus de longues racines adventives
en forme de cordons. Il y a dans ces parties, qui constituaient l’une des
cinq racines apérit ives, des sels, une résine, des principes albuminoïdes
Fîg. 3412-3421. — Asp a ra g u s officinalis. Rameau florifère; fleur entière et coupe longitudinale;
élamine; gynécée, une loge ouverte et gynécée coupé en travers; fruit;
graine entière et coupe longitudinale; embryon.
et deux corps cristallisables, d e là rnannite el deV asparagine (Yauquelin).
L’A. scaber B r ig n . (A. ama ru s DC. — A. ma r in u sGhm. ) , espèce des
sables maritimes du Midi, à anthères mucronées, partage, dit-on, les p ro priétés
diurétiques, apéritives et dépuratives de l’espèce précédente.
S alsepareilles.
Les. Salsepareilles (Sm^7aa?) ont donné leur nom au groupe des Smi lacées,
considéré par les uns comme une famille à part, et par les autres,
avec plus de raison, comme une subdivision des Liliacées, voisine des
Asparagées. Leurs fleurs sont dioïques, pourvues d ’un petit périanthe
herbacé, formé de 2 verticilles de 3 sépales chacun. Leur préfloraison est
valvaire ou plus ou moins imbriquée. L ’androcée est ordinairement formé
de 6 étamines, disposées sur 2 verticilles trimères et superposées aux
sépales, et ra remen t, dit-on, d ’un nombre supérieur. Chaque étamine
se compose d un filet libre et d ’une anthère basifixe, biloculaire, introrse,
;
MONOCOTYLÉDONES. 1 3 9 3
déhiscente par deux fentes longitudinales. Il n ’y a pas ordinairement de
rudiment de gynécée dans la fleur mâle. Dans la fleur femelle, au contra
ire , les 6 étamines sont réduites à des languettes stériles, et deux ou
trois d ’entre elles peuvent totalement disparaître. Le gynécée supère est
formé d ’un ovaire à 3 loges, surmonté d ’un style à 3 branches de longueur
variable et papilleuses au sommet. Dans l’angle interne de chaque
loge s’insèrent un ou deux ovules descendants, orthotropes, à micropyle
inférieur. Il arrive assez fréquemment qu’une ou deux loges de l’ovaire
avortent. Le fruit charnu est donc 1-3-loculaire et 1-6-sperme. Les
graines ont, sous leur tégument glabre et souvent veiné, un albumen
abondant, plus ou moins dur, fréquemment corné et un petit embryon
allongé, à radicule infère.
Les Sm i l a x sont des plantes frutescentes ou suffrutescentes, à rhizome
plus ou moins développé, portant des racines adventives, d ’ordinaire nombreuses
et volumineuses, et des rameaux aériens, dressés ou plus souvent
sarmenteux. Ils sont ordinairement chargés d’aiguillons. Leurs feuilles
alternes sont remarquables , et par leur nervation, dont il sera question
plus loin, et par les deux vrilles latérales que porte leur pétiole et qui
sont considérées par les uns comme des lobes transformés, par les autres
comme des stipules. Leurs inflorescences simulent des ombelles et sont
en réalité formées de cymes unipares.
Les espèces qui intéressent le plus la médecine sont au nombre de deux.
I. Sm i l a x medica Ch am . et S c h l c h t l . — G’est une grande liane à rh i zome
du r et tenace, strié longitudinalement, et dont l’écorce est le plus
souvent blancbe ou d ’un blanc rougeâtre. Ses rameaux aériens sont longs,
épais, flexueux, anguleux, légèrement striés, de couleur pâle, inermes
ou chargés, près de l’insertion des feuilles, d ’aiguillons peu nombreux,
allongés, légèrement arqués. Les jeunes rameaux sont grêles, souvent
carrés , plus flexueux encore. Leur base est occupée par une écaille. Les
feuilles ont des pétioles qui atteignent avec l ’âge ju sq u ’à 1/2 décimètre de
long, et sont accompagnés d ’une gaine ju sq u ’au tiers ou au q u a r t de leur
h auteur, parfois munis d’aiguillons, accompagnés de vrilles vigoureuses.
Le limbe, long, à l ’état adulte, de 1 à 2 décimètres, est submembraneux,
ovale-oblong, largement cordé à sa base et prolongé de chaque côté en un
lobe ar rondi ; il peut être aussi hasté à la base, avec tous les inte rmé diaires
entre ces formes diverses. Il se rétrécit souvent plus on moins au-
dessus des lobes de la base. Celle-ci est 7-9-nerve, et le parencbyme est
à la fois chargé de ponctuations et de lignes pellucides. La nervure
médiane porte parfois des aiguillons peu volumineux, et le bord du limbe
est entier. Dans les pieds mâles, l ’axe commun de l’inflorescence a de
3 à 4 centimètres, et les fleurs, an nombre de 15 à 25, ont des pédicelles
de près de 1 centimètre de long. Le sommet renflé du pédoncule a jusque
près de 1/2 centimètre de large et porte des bractées lancéolées. Le
bouton màle adulte a environ 1/2 centimètre de large. Les sépales sont
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