Fig. 2357. — An a sta tica
hierochuntica. Fru i t .
«
(lig. 2357) esl court, renflé, surmonté de chaque côté du style de deux anr i -
cules dressées, obtuses, dont la réunion forme comme une cupule incomplète.
Les graines, pen nombreuses (souvent deux
dans chaque moitié du fruit), ont un embryon à
radicule accombante. Quand la plante fructifie, ses
rameaux deviennent ligneux, s’incurvent et forment
par leur rapprochement et leur entre lacement, une
sorte de houle que le vent balaye dans les déserts
après avoir ar raché la plante . A l ’air humide ou
dans l’eau, les rameaux s’étalent de nouveau. De
la l’idée de ceiiains charlatans de prédire un heureux
accouchement aux femmes auprès desquelles
ils plaçaient dans l’eau une Dose de Jéricho, quand
1 expansion de celle-ci se produis ai t rapidement. Quelques personnes s’en
servent comme d’un hygromètre. Il est inutile de rappeler toutes les superstitions
bizarres auxquelles cette espèce a donné lieu.
Sisymbres.
Le genre se distingue avant tout des précédents par son embryon à
radicule ordinai rement incombante ; et c’est là le caractère, de peu de
valeur en lui-même, qui distingue la soiis-série des Sisymbrinées.
Les S i s ymb r ium ont d’ailleurs un fruit siliqueux,
sessile, linéaire, arrondi ou comprimé, à valves 1- 3-nerves.
Ce sont des berbes, le plus souvent annuelles, glabres ou
couvertes de poils non bifurqués ; à feuilles entières, lobées,
runcinées, pinnatifides ou pinnatiséquées; à fleurs le plus
souvent jaunes, rarement blanches ou rosées, quelquefois
pourvues de bractées axillantes, avec des pétales souvent
munis d’un long onglet, et un style dont l ’extrémité stigmatifère
est obtuse ou bilobée. Plu sieurs espèces ont joué jadis
un certain rôle en médecine. La Sagesse des chirurgiens est
e S. Sophia L., dont le suc et l ’extrait s’administraient
comme antiscorbutiques et astr ingents . Ses
graines passaient pour fébrifuges. Le S.
polycerat ium L. serait, croit-on, VEr y s i m
um des anciens, vanté par Dioscoride
comme diurétique et salutaire contre les
affections vésicales. Le S. A l l ia r ia S c o p .
{Al l iar ia off ic inalis A n d r z . ) , herbe vivace,
commune dans nos bois obscurs, a l ’odeur
et les propriétés culinaires de l’ail. Ses
graines ont servi à faire des sinapismes.
1
Fig. 2 3 5 8 , 2359. — S is ym b
rium A ltia ria . Fruit déhiscent;
graine, coupe transversale.
Elles sont antiscorbiitiques, vermifuges, aussi bien que les feuilles, et
les sommités fleuries ont été recommandées contre l’asthme. Cette plante
est peu usitée aujourd’hui (fig. 2358, 2359).
Le Vélar officinal ou Herbe a u x chantres , Tortelle, Mo u ta rd e des haies,
est VEr y s imum officinale L., c’est-à-dire qu’il appartient à un genre
très voisin des Si sy/nôrùtm et qui se distingue par ses fleurs à sépales
latéraux gibbeux et dilatés en sac à leur base, et par une silique allongée,
létragone ou presque arrondie. Les E r y s im um sont des herbes glabres ou
parsemées de poils bifurqués, à feuilles étroites, non amplexicaules, entières,
siniiées, dentées ou quelquefois pinnatifides. L ’E. officinale (Sisymbr ium
officinale S c o p . — Chamoepl ium officinale W a l l u .) a une lige dressée,
haute de 30 à 80 centimètres, des rameaux durs, étalés, des fleurs petites
et jaunes, disposées en grappes terminales, et des siliques à fausse cloison
mince, transparente , avec des graines finement ponctuées. C’est une herbe
annuelle, commune dans les décombres, sur le bord des chemins. Elle
n’est pas âpre, ni piquante. Ses feuilles sont seulement un peu astringentes
et acerbes. Elles servent à trai ter les laryngites, les catarrhes pulmonaires,
etc., et elles font partie du sirop d’E r y s imum composé ou sirop
de chantre.
Choux.
Les Choux (Brassica) (fig. 2300-2368), qui ont donné leur nom à la sous-
série des Brassicinées, ont des fleurs à sépales dressés ou étalés, les latéraux
très souvent dilatés en sac à la base. Leurs pétales sont onguiculés, et
leur étamines libres. Leur silique est allongée, arrondie ou té tragone, et
le style qui persiste à son sommet, est plus ou moins allongé, ensiforme ou
rostré à sa partie supérieure, terminé par une surface stigmatifère t ronquée
ou bilobée.
Les graines sont unisériées, ou quelquefois bisériées, comme dans les
espèces de la section Diplotaxis, non marginées, globuleuses, ovoïdes ou
oblongues. Leur embryon a les cotylédons condupliqués ou plus ou moins
longitudinalement concaves. Ge sont des arbuscules ou beaucoup plus
ordinairement des herbes, vivaces ou dicarpiennes, à feuilles alternes,
glabres et glauques, ou plus rarement chargées de poils mous ou rudes, à
fleurs jaunes ou blancbes, disposées en grappes simples ou composées,
sans bractées.
Les Choux proprement dits n ’ont d’importance que comme plantes alimentaires,
et nous avons vu (p. 408) quelles variations de siège présente
le réservoir qui chez eux renferme les matériaux accumulés et que nous
mettons à profit pour l’alimentation de l ’homme ou des animaux. Le Ghou
rouge, variété colorée du Brassica olerácea L. , a servi à préparer un bouillon
et un sirop, jadis recommandés aux personnes dont la poitrine est
délicate. On en fait aussi une te inture qui sert de réactif. Le Colza, (Brassica
campe s t r i sL. , var. oleífera) est cultivé en grand pour ses graines,
dont l’huile, extraite de l’embryon, sert surtout pour l ’éclairage. LaNavette