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140-1 t r a i t e d e BOTANIQUE MÉDICALE.
lement pédicellées, accompagnées chacune d’ime courte br ad é e ovale-
aiguë. Elles ont un périantlie à divisions élalces, ovales-aiguës ou obtuses,
souvent légèrement denticulées sur les bords, d ’un jaune paie, blancliâtre
ou verdâtre, souvent veinées de vert à la base, d’nne couleur liion verte
dans la variété Lobel ianum. Le fruii est cliartacé, brun. Les graines, entourées
d’nne aile ir régul ière, sont d ’iin Iiriin pâle, â albumen cliarnn.
(Dimensions : feuille, 30-50 cent., sur 10-20 de large; inilorescence,
20-00cent.; Ileur, i 1/2-2 1/2 cent, de diamètre ; fruit, 2, 3 centimètres de
long.)
Cette planle est subalpine et alpine dans l’Europe centrale et méridionale,
fréquente dans les prairies basses et bumides des montagnes. En
Russie abonde sur tout la variété Lobe l ianum; en Californie et dans l ’ouest
des États-Unis, c’est la variété cal i fornicum qui représente l’espèce. On
Fig. 3435, 3436. — V e r a tr um alb um. Fleur entière et coupe longitiulinale.
la cultive dans nos jardins botaniques, où elle fleurit de temps à autre. La
portion employée en médecine, sous le nom impropre A’Helléhore blanc,
est le rbizome, qui se récolte surtout dans les Alpes suisses et aut richiennes.
Il a la forme d ’un cône tronqué, long de 1 décimètre au plus
et large de 2, 3 centimètres, noirâtre et ridé en dehors, blanc à r intér ieur ,
portant souvent des racines adventives, grosses de 1/3 à 1/2 cent, el longues
de 8 à 10 cent., jaunât res en dehors, blancbâtres en dedans. Toutes
ces parties sont douceâtres, puis amères au goût et finalement très âcres,
f raîches , elles ont une odeur alliacée qui disparaî t par la dessiccation.
Sous sa couche superficielle brune, le rhizome montre une épaisse zone
blancbe de parenchyme cortical, dont certains éléments renferment des
MONOCOTYLÉDONES. 1405
rapbides. En dedans de la zone protectrice, il y a de nombreii.x faisceaux
Souvent arrondis sur la coupe transversale, et dont les vaisseaux sont
entourés de pliytocystes â paroi dure et épaisse, représentant les éléments
ligneux du faisceau. Au cealre se trouve le parenchyme primordial de la
tige. On avait, en 1810 (Pelletier et Caventou), attribué les propriétés de ce
rbizome à une sulistaiice coiisidèrco comme identique â la véralrine, qui
venait d’être découverte dans laCèvadille (p. 14D0). Mais, suivant Dragen-
dorlf, la vèratrine de la Cèvadille ne peut se trouver ni dans le V. album,
ni dans le V. viride. C’est la jervine (G'''MU“Az2 0fr qui serait leur alca^
loïde (Simon, Mitcbell). On y trouve, en outre, de la vératramar ine
(Weppen) et de Vacide ferüique (CiHI ‘° 0 ‘2 - f 2 IP 0 ) , et ces principes
actifs paraissent surtout résider (Scbroif) dans la porlion corticale. Ce
rliizome constitue un drastiijiie et un vomitif énergique, très vénéneux â
trop forte dose. On l’emploie topiquement contre la gale et d’autres affections
cutanées ; il est surtout usité dans la médecine vétérinaire. Contrairement
à ce que semblerait indiquer son nom, Vllellébore blanc n’ngit
point à la façon de l’/7. noir. Outre son action évacuante, il est sialagogue,
diurétique, controstimulant et sédati f; il émousse la sensibilité, mais bien
moins que la vèratrine, et il affaiblit la motricilé.
11. V. viride S o l . (U. par v i f lorum H o n g . , nec — V.EschschoUzi i
Cr . — ? l lelonias vi ride K e r ) .— Cette espèce, (|u’ou nomme parfois Hellébore
vert (quoiqu’elle n’ait rien de comiiinn avec VHelleborus viridis,
(p. 407) et H. blanc d ’Amé r ique (quelques auteurs n’en ont fait qu’une
variété de l’/7. albus), est VLidian Poke des Élals-Uiiis. Ses organes de
végétation sont à peu près ceux de l’espèce prècèdenle, et ses rameaux
aériens atteignent 1 1/2 à 2 mètres de liant. Ses feuilles sont souvent un
pen plus étroites, surtout les supérieures, que celles du F. album. Ses
fleurs, plus lâchement disposées, sur les divisions, pins étalées ou plus
relombantes, de rinilorescence, sont vertes, â divisions oliovales-laiicéolées,
souvent plus foncées à la base. Cette espèce est originaire de l ’Amérique
du Nord, surtout du Canada et des régions septentrionales des États-Unis.
On la ciiUive quelquefois dans nos jardins, où elle avait été introduite,
depuis plus de deux siècles. Son rbizome, qni est la parlie employée, se
récolte en automne ; on le divise souvent pour le faire sécber. Il ressemble
beaucoup, par ses caractères extérieurs et histologiques, â celui de la
piaule précédente; on le trouve dans le commerce sous trois formes : en
tranches découpées dans le rbizome, blancliâtres ou brunâtres ; en cônes
courts, représentant le rbizome en entier on à peu près et chargé de nombreuses
racines adventives gr isât res ; en morceaux comprimés et rectangulaires,
obtenus par déformation du rbizome et des racines qu’il porte.
La saveur de ce médicament est amère, puis âcre ; il renferme de la
jervine, qui serait son seul alcaloïde (Rullock), et ce qu’on y a décrit sous
le nom de vératroïde, est un mélange de jervine el de résine. ïonlefois
MM. Wright et Liiff admettent dans ce médicament six alcaloïdes (jc ruûnr,
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