r i r i i
i . , r i "
r i i T M: '
■ j
H , , r i " ' H "
1 l T ' i ;
, f* ! '■
i '
! ‘
: r i ' r i ; . ■
!
' . r i
' . 1 f
• • j. 'v "
■ G ; ... -
' r i'
!r
i ;
"i
i: ;
ri'
1ÜK) TRAITÉ DE RÜTANIQUE MÉDICALE.
feuilles, très aromatiques, ainsi que toutes ses parties., sont persistantes,
opposées, pétiolées, ovales-aiguës ou courtement lancéolées, atténuées aux
(leux extrémités, penninerves, avec les nervures secondaires obliques,
parallèles et nombreuses, entières, coriaces, lisses, finement ponctuées de
glandes. Les fleurs sont disposées, au sommet des rameaux, en cymes
composées, ramifiées, corymbiformes ; articulées, accompagnées de petites
bractées décussées, cad*uques. Le r é ceptacle
est tubuleux, glabre, cbargé
de ponctuations glanduleuses, tinale-
ment d ’un beau rouge-carmin, ainsi
que le calice su p è re , cà 4 sépales
triangulaires -aigus , concaves, épais,
cbarnus , persistants. Les pétales, au
nombre de 4, concaves, orbiculaires,
fortement imbriqués, d ’un blanc ja u nâtre,
ponctués de glandes, enveloppent
d’abord étroitement les étamines
très nombreuses , épigynes comme
eux, à filets d’abord corrugués, puis
étalés après la cbute de la corolle, el
à petites antbères elliptiques, versatiles,
débiscentes par deux fentes
longitiidiiicTles. L’ovaire, infère, entièrement
plongé dans la concavité du
Fig. 2833, 2834. — E u g e n ia aromatica.
Bouton; fruit, coupe longitudinale.
tube réceptacnlaire à laquelle il est adné, est surmonté d’un disque cu-
pulitorme, autour de la base duquel s’insèrent les étamines et du centre
duquel se dégage le style conique. II y a deux loges ovariennes, à pLa-
centa cTxiîe et multiovulé. Le fruit, couronné des sépales et enchâssé
dans le réceptacle qui devient graduellement cbarnu, est à sa maturité
obovoïde-allongé, de couleur pourpre-violacé et renferme de nombreuses
petites graines à embryon dépourvu d’albumen, et dont les cotylédons,
charnus, inégaux, s’enveloppent plus ou moins régulièrement l’un l ’autre.
(Dimensions : feuilles, 8 - 1 5 centimètres de long, sur 3 - 5 de la rge ;
pétiole,3 ,4 cent.; inflorescence, 6-10 cent.; réceptacle floral, 1-1 l / 4 c e n t .
de long; corolle, 1 cent, de la rgeur environ; fruit, 2, 3 cent, de long, sur
1-1 1/2 cent, de large.)
On croit cette plante originaire des Moluques et des Célèbes. On la cultive
depuis longtemps à Amboine, Sumatra, Malacca, Penang. Elle a été
aussi introduite aux îles Mascareignes à la fin du siècle de rn ie r pa r Poivre,
puis à Zanzibar, aux Seychelles. Elle prospère aussi à la Guyane, aux
Antilles, au Brésil. Elle est assez souvent cultivée dans nos serres chaudes,
mais elle n ’y fleurit guère et s’y reproduit difficilement.
On emploie surtout les doux de girofle, c’est-à-dire les boutons qui se
cueillent au moment où ils sont devenus rouges de verts q u ’ils étaient
il
DICOTYLÉDONES. 1017
jusque-là, et qu’on fait généralement sécber au soleil. L ’arbre en produit
depuis l ’âge de six ans ju sq u ’à trente ans environ. Les meilleurs sont ceux
d’Amboine et de Penang. Ceux de Zanzibar étaient aussi de bonne qualité;
mais les plantations de ce pays ont été en grande partie détruites.
On en retire par distillation une essence de girofle, très odorante, qui
existe en abondance dans les réservoirs dont le réceptacle floral est rempli
d qui sont d«s canaux sécréteurs.
Les pédicelles floraux servent aussi en p a r fume r ie , sous le nom de
griffes de girofle; et les fruits, ou antliofles, mères de girofle, sont aussi
aromatiques et se confisent au sucre. Toutes ces parties doivent, à divers
degrés, leurs propriétés à l’essence; elles sont stimulantes, digestives,
anti-odontalgiques, masticatoires, antinauséeiises, antivomitives, etc.
Beaucoup d ’Eugenia proprement dits, à réceptacle plus court que celui
(les Girofliers, et à fruit charnu, sont utilisés comme médicaments ou
comme aliments. Les Jamrosiers, dont les principaux sont les E. vulgar i s ,
malaecensis, aroma t ica , l ineata, ont des baies comestibles, parfumées,
rafraîchissantes, et leur écorce est souvent très astringente. Les Goyaviers
(Psidium) ont aussi de grosses baies (fig. 6 1 3 ) comestibles, notamment les
P. p i r i fe rum, pomi fe rum, p umi lum, albidum, Cat t le yanum, etc.
Cajeput,
L’essence de cajeput est produite par un Melaleuca. Ce genre est formé
d’arbres et d’arbustes dont les fleurs (fig. 3 7 4 , 3 7 5 ) , bermaphrodites ou
polygames, ont un réceptacle campanulé ou urcéolé, un périanthe et un
androcée semblables à ceux des Myrtes, et un ovaire, infère ou en partie
supère, à 3 - 5 loges multiovulées ou ra remen t uniovulées. Le placenta est
très variable de forme, vertical, bilamellé, pelté, descendant ou presque
basilaire. Le fruit est une capsule, plus ou moins complètement enchâssée
dans le réceptacle durci, et loculicide dans sa portion supérieure. Les
graines sont linéaires ou allongées-cunéiformes, avec un embryon droit.
Les Melaleuca sont odorants, ce q u ’ils doivent aux nombreuses glandes
a essence dont ils sont ponctués. Leurs feuilles sont alternes ou plus ra re ment
opposées, rigides ou linéaires, 3-3© -nerves ou sans nervures apparentes;
et leurs fleurs sessiles sont solitaires dans l ’aisselle des feuilles
ou réunies en capitules ou en épis dont le sommet se continue souvent en
un rameau feiiillé. La plupart des espèces sont australiennes, mais on en
observe quelques-unes en Polynésie, à la Nouvelle-Calédonie, dans 1 a r chipel
Indien.
La véritable plante à l’essence de cajeput est le M. minor Sm. (M. Ca-
ju p u t i R o x b .) (fig. 2 8 3 5 ) , qui n ’est probablement qu’une variété d u
M. LeucadendronL. (My r tus L euca d en d ro nL. f . — M. sal igna C m e l . ) .
C’est VArbor alba de Rumpbius, ou plutôt sa forme Kaju-Küoe. C’est un
petit arbre, ir régulièrement ramifié, dont l ’écorce, d ’un gris jaunâtre,
■tri
l( f J
‘le
Iil
■‘I t 4'!’il, I"
M