ties de son aigrette sont finalement étalées ou récurvées. (Dimensions •
leuilles, 20-40 centimètre s sur 5-15 de la rge ; inflorescence, fi-lO cent.'
de large; fleur, 1/3-1/2 cent . ; fruit, 1/2 cent .; aigrette, 1 cent, de
diamètre.)
Cette plante est commune dans les bois bumides, les mara is, sur le
bord des fossés, dans presque toute la France, et de l’Islande à la région
méditerranéenne, de l’Asie occidentale au Japon. On la cultive pour
l’usage médical en certains points de la Hollande, de l ’Angle terre et aux
environs de New-York. Assez souvent dans ces cultures on rempêcbe de
fleurir pour que les principes actifs s’accumulent dans la portion souter raine,
qui est sui'loiit employée en médecine.
Cette portion (fig. 2902), désignée à tort sous le nom de racine de Valériane,
est un ensemble fort complexe, dont l’axe est occupé par une courte
Fig. 2962. — Valeriana officinalis. Portion souterraine.
• artie de la tige, tronquée en haut et en bas el qui, pendant la saison de
repos, présente une coupe longitudinale elliptique, à grand axe rer lical
( ong de 1 , 2 centimètres). Cet axe porte des rudiments ou des restes de
feuilles réduits à de courtes manchettes ; et de l’aisselle de ces feuilles
naissent des rameaux souterrains blancbâtres, épais de quelques millimetres,
qui portent eux aussi des rudiments de feuilles, se dirigent hori zontalement
sons le sol, non loin de sa surface, et se terminent par un
bom-geon aigu, destiné â se développer plus ta rd en branche feuillée et
llorilera. La portion axile centrale porte, en outre, sur ses côtés, des racines
adventives, à peu près aussi grosses que les rameaux latéraux, cylindro-
coniques, d’un blanc grisâtre, finement ramifiés sur les côtés. Toutes ces
parties exhalent une odeur forte et fétide de Valériane. C’est elles q n ’on
récolté pour l ’usage médical. Quand il s’agit de pieds cultivés, on coupe en
Angleterre, leurs rameaux aériens au printemps, afin de les empêcher de
fleurir. La partie souterraine n ’est arrachée qu’à la Saint-Micbel ; on la
desseche au four, après avoir fendu en deux l ’axe central, afin d’activer
operation. On la réduit souvent en une poudre, très odorante et de couleur
jaiinc-ocracc. On en extrait aussi, par distillation avec de l’eau, de
l’essence, d’autant plus abondante (1/2 â 2 pour 100) que le sol est plus
sec et pierreux, et de Vacide valér ianique ou valérique, auxquels elle doit
ses propriclés. Les soucbes sont beaucoup plus odorantes desséchées que
fraîcbes. L’essence renferme du valérol{GAV^O) et un campbre analogue
au bornéol. Cette essence s’observe à l ’état de gouttes huileuses dans cer tains
pbytocystes des portions souterraines vues au microscope, et d’abord
dans les racines adventives. Celles-ci ont un épiderme dont les pbytocystes
ont une paroi extérieure bombée et brunissant avec l ’âge. Plus in térieurement
se voit un sous-épiderme (p. 322) dont les éléments, bien plus
grands, quadrangulaires ou polygonaux, renferment jusqu’à nn certain
âge de grosses gouttes d’huile jannatre. Plus tard, cette buile se conciete,
et les divers pbytocystes
qui la contiennent, desséchés
et brunis, avec l ’épiderme
et les cellules lès
plus extérieures du parenchyme
cortical sous-jacent
, rorment une sorte
de faux-liège. Les éléments
du parencbyme cortical,
qui est très épais, ont des
parois minces, blancbes et
molles, à contour polygonal.
Ils sont d’abord pleins
de grains simples ou composés
de fécule, et plus
tard ils renferment des
gouttes d’biiile jaunât re.
Le cylindre central pré sente,
en dedans de la
gaine protectrice des faisceaux
, une véritable
moelle cent rale, formée
Fig. 2963. Valeriana of/lcinalis. Tissu de la racine,
coupe transversale.
de pbytocystes polygonaux, analogues à ceux du parenchyme cortical et
contenant, comme eux, des grains d’amidon, puis, vers sa pér iphérie, un
nombre, variable suivant l’âge, de faisceaux vasculaires-ligneux. Au premier
âge, on ne voit que 5 de ces faisceaux ligneux à larges orifices vasculaires
béants, et un même nombre de faisceaux libériens alternant avec
eux; plus tard, le cercle ligneux est devenu à peu près continu (fig. 2963).
Avec des différences de détail, la structure du gros rbizome central et
celle des branches latérales est la même. La moelle et le parenchyme
cortical, formés d’éléments polygonaux, analogues â ceux des racines, renferment
comme eux de l’amidon, puis de l’buile. Les cellules se résorbent
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