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et 5 plus courtes, aux, pétales ; elles sont formées d ’un fdet garni en
dedans de sa ba se d’une écaille glabre ou velue, et d ’une antbère bilocii-
laire, introrse, débiscente par deux fentes longitudinales et versatiles. Le
gynécée est supérienrcmcnt posé sur la grande base du tronc de cône
réceptacnlaire; il se compose de 5 carpelles oppositipélalcs, dont les
ovaires sont libres et s’atténuent supérieurement en un long style grêle
qui se colle aux styles voisins et se Lord avec eux pour former une seule
colonne stylaire, stigmatifère à son sommet non dilaté. Dans l ’angle
interne de cbaque ovaire s’insère un seul ovule anatrope, descendant, à
micropyle supérieur et extérieur. Le fruit est formé de 5, ou d ’un nombre
moindre de drupes, à mésocarpe peu épais et à noyau dur, monosperme.
La graine renferme un embryon épais, sans albumen, à cotylédons cbar -
nus, égaux ou inégaux, et à courte radicule supère. Les Ar u b a (Simaba)
sont des espèces américaines du genre Quass ia, dont le réceptacle présente
des facettes produites par l ’impression des étamines et dont les
pétales sont écartés lors de l ’antlièsc ; ils ont parfois les fleurs 4-mcres.
Le genre Quassia, ainsi limité, comprend des plantes ligneuses, amères,
à feuilles alternes, imparipinnées, quelquefois 3-foliolées, avec le pétiole
et le rachis assez souvent dilatés en ailes étroites. Les inflorescences
sont des grappes terminales, simples ou ordinairement plus ou moins
ramifiées ; ce sont parfois aussi des grappes de cymes. Ces plantes habitent
l’Amérique et l’Afrique tropicales.
Le Quassia ama r a L. (fig. 255G-2550) est l’espèce médicinale la plus
connue, mais la moins employée peut-être. C’est, en effet, une petite
plante (1-2 mètres) dont le tronc et les branches ne peuvent fournir u n e
grande quantilé de bois amer. Ses qualités sont cependant tout à fait
celles du Pic roena excelsa, aujourd’lmi plus ordinairement employé sous
le nom de Quassia. Le véritable Q. ama ra donne le bois amer dç S u r i nam.
Il est donc d ’origine giiyanaise; mais il a été introduit dans la plupart
des régions tropicales de deux mondes, surtout à cause de la beauté
de ses fleurs. Celles-ci sont d’un rouge intense, longues de 3-4 centimètres,
à pétales connivents, comme il arrive cbez les Euquas s ia, et à
étamines exsertes. Ses feuilles sont imparipinnées, glabres, non ponctuées,
avec un pétiole et un rachis dilatés en ailes, dans l’intervalle des folioles
qui sont opposées, articulées, ovales-lancéolées (longues de 15-20 centimètres,
sur 4-6 de large), acuminées et plus ou moins atténuées à la base,
glabres et pennivéniées.Les divisions ailées du rachis sont aussi articulées
au niveau de l’insertion des paires de folioles. Les inflorescences sont des
grappes terminales, simples ou plus rarement rameuses (longues de 10-
20 centimètres), et les fleurs, situées cbacune dans l ’aisselle d ’une bractée,
ont lin pédicelle articulé qui porte deux bractéoles latérales. Les fruits
sont ovoïdes, noirâtres, glabres, et longs de 1 â 1 1/2 centimètre. Cette
jolie espèce est assez souvent cultivée dans nos serres où elle fleurit de
temps â autre. C’est elle qui a fait la réputation du genre Quassia comme
amer, tonique, stomachique, digestif et fébrifuge. On veut que son nom
vienne de celui d’un nègre nommé Quassi, qui en aurait indi(|ué les propriétés
aux Hollandais. C’est en effet des colonies guyanaises de la
Hollande que s’exporte le Q. amara et d’où il n ’en part annuellement que
150 000 kilogrammes environ.
II y a un Quassia analogue et de petite taille dans l ’Afrique tropicale
occidentale, récemment découvert près de notre comptoir du Gabon et
Fig. 255G-2559. — Quassia ama ra . Rameau florifère et fructifère; fleur; gynécée;
fruit multiple.
auquel nous avons donné le nom de Q. af r icana. Ses leuilles ont un
rachis étroitement ailé ; et ses fleurs, d’un jaune verdâtre, ont des pétales
étalés dans l ’anthèse, en même temps que la portion de son réceptacle
comprise entre l ’androcée et le gynécée prend la forme d ’un tronc de
pyramide renversé, parce que les écailles qui accompagnent les étamines
impriment sur ses côtés 10 facettes correspondantes. Pa r ces caractères,
le Q. af r icana relie au Q. ama ra les espèces de la section Ar u b a . H est
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