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peu ondulés ; coriaces, glabres et d’un vert plus ou moins jau n â tre en
dessus, entièrement recouvertes en dessous d ’un fin duvet velouté de
Fig. 3290. — Dichopsis Gutta. Rameau fructifère.
couleur dorée ou orangée, avec un pétiole se continuant en une nervure
médiane épaisse qui proémine en dessous, de même que les nervures secondaires,
bien plus minces, légèrement obliques. Les fleurs sont disposées,
à l’aisselle des feuilles ou de leurs cicatrices, en petites cymes,
souvent 7-flores, et sont elles-mêmes de petite taille, avec un réceptacle
convexe; ordinairement 6-mères. Les sépales forment un double calice,
imb r iq u é ; les 3 extérieurs plus épais et plus coriaces. La corolle gamopétale
a 6 lobes profonds, tordus ou imbriqués ; on la dit d ’u n ,b lan c verdâtre.
Les étamines sont au nombre de 12, disposées sur 2 verticilles,
insérées sur la gorge de la corolle, dont 6 d’abord plus petites, toutes
finalement presque égales et formées d’un filet libre et d ’une antbère
ovale-aiguë, biloculaire, q u ’on dit extrorse. L’ovaire supère est6-loculaire,
surmonté d’un style d’abord creux, à extrémité stigmatifère non renflée.
Chacune des loges renferme un ovule ascendant, à micropyle extérieur.
Le fruit est une baie ovoïde-conique, apiculée, couverte de duvet. Les
graines sont ascendantes, atténuées en haut, jaunâtres , dépourvues, dit-
on, d ’albumen. (Dimensions : diamètre du tronc, 20-40 centimètres;
feuille, 15-25 cent., sur 7, 8 cent, de la rg e ; pétiole, 1-3 cent.; inflorescence,
1 1 /2 , 2 cent.; fleur, 2 /3 cent.; fruit, 2, 3 cent.)
Ce bel arbre a été observé en 1842 à Singapour, où il était abondant;
on l ’y a complètement détruit, sauf quelques pieds auxquels il est aujourd’hui
interdit de toucher. Il en a été de même à Penang. Mais l’arbre
existe, dit-on, aussi dans diverses portions de la Malaisie, à Bornéo, à
Sumatra et probablement dans beaucoup d ’autres îles. Il est très rare dans
nos serres , où il n ’a pas encore fleuri. La gutta-percha est le latex de cet
arbre, latex abondant, blanc ou d ’un jaune pâle, que la dessiccation rend
d ’un bru n plus ou moins foncé, et qui s’obtient pa r incisions des troncs
qu’on a longtemps eu le tort de couper à leur base pour l’en extraire.
La destruction rapide des arbres (on en a abattu près de 300 000 en
quelques années) a fait to u rn e r les yeux vers d ’autres Sapotacées, et cela
dans la plupa rt des pays tropicaux. C’est ainsi qu’on est arrivé à indiquer
comme pouvant fournir un latex de qualité très variable, mais plus ou
moins analogue au suc du Dichopsis Gutta, les espèces suivantes, dont
nous accompagnons les noms de l ’indication du pays de production :
Dichops ispuberula M i q . — Sumatra.
D. dasyphy l la Mi q . — Id.
D. polyantha B e n t h . — Inde.
ï). e l l ip t i c aBm n î . — M.
D. h e x a n d r a Cl k e . — Id.
D. Lamponga P i e r r e { I sonandra Lamponga Miq . ) . — Sumatra.
D .K r a n t z ia n a H a n c e (D. obovata Cl k e ) . — Cochinchine.
I sonandra dasyphyl la Miq . — Java.
I. macrophyl la D e Vr . — B o r n é o .
I. Mot le yana Be Y r . — Id.
I. ? Denjamina D e Yr . — Id.