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même symétriques l’un à l’au tre ; ils enveloppent dans le bouton le pétale
antérieur qui est seul régulier, formé de deux moitiés égales et qui, au
lieu d ’être aplati, comme les quatre autres, dans toute son étendue, se
dilate un peu au-dessus de son insertion en un éperon creux, plus on
moins large et plus ou moins arqué, et qui fait saillie dans l’intervalle des
deux sépales antérieurs. L’androcée est formé de cinq étamines alternipétales.
Tontes sont composées d ’une même antbère biloculaire, introrse,
débiscente par deux fentes longitudinales, surmontée d ’im prolongement
membraneux du connectif, et d ’un filet très court, large et aplati. Mais,
tandis que, dans les trois étamines postérieures, ce filet ne porte aucune
saillie, dans les deux autres étamines son bord anté r ieur se dilate en une
sorte d’éperon plein, glanduleux à son sommet, et qui descend dans
l’in té r ieu r de l’éperon du pétale antérieur. Le gynécée est libre et supère;
il se compose d’un ovaire uniloculaire, surmonté d ’un style dont le
sommet se dilate en une sorte de sac ou de pocbe, de forme variable
suivant les espèces. Au côté antérieur de cette dilatation se trouve une
ouverture pins ou moins large, qui conduit dans une cavité tapissée de tissu
stigmatique. L’ovaire renferme trois placentas pariétaux et multiovulés,
dont deux sont antérieurs et le troisième postérieur. Les ovules, anatropes,
sont disposés sur plusieurs rangées, leur micropyle étant ramené contre le
placenta. Le fruit, capsulaire, ordinairement accompagné à sa base du
calice desséché, s’ouvre élastiquement, à sa maturité, en trois panneaux,
portant sur le milieu de leur face interne un nombre indéfini de graines.
Celles-ci sont pourvues d’une petite dilatation arillaire, née principalement
du bile, et renferment sous leurs téguments un albumen charnu,
dont l’axe est occupé par un embryon allongé et rectiligne. Il y a une
centaine d ’espèces de ce genre, quoiqu’on en ait décrit plus du double.
Ce sont des herbes, rarement frutescentes, dont les deux tiers à peu près
appartiennent aux régions tempérées de l ’hémisphère boréal. Les autres
se rencontrent dans les parties montueiises de l ’Amérique méridionale,
en Australie, à la Nouvelle-Zélande et dans l’Afrique australe. Leurs
feuilles sont alternes, entières ou plus on moins découpées, accompagnées
de deux stipules latérales, ordinairement foliacées, larges, à lame souvent
profondément divisée. Les fleurs sont axillaires, pédonculées, généralement
solitaires, avec deux on trois bractéoles insérées à une hauteur
variable du pédoncule.
Les deux espèces de Viola communément employées en médecine dans
notre pays sont la Violette odorante et la Pensée sauvage; elles appartiennent
à deux sections différentes du genre, qui ont reçu les noms, l’une
de Nomin ium et l ’autre de Me lanium.
Dans la première de ces sections, le pétale antérieur ou éperonné est
glabre, et les deux latéraux, souvent barbus, s’appliquent contre lui par
leur base, s’étalant latéralement plus haut. Le style dont la base est atténuée,
a son sommet crochu et percé d ’une ouverture.
Dans la dernière section, les pétales, principalement les quatre supér
ieurs , sont dès leur base étalés et prennent une direction plane dans
la ileur épanouie. Le style s’élève en une colonne claviforme; son sommet
se dilate en une petite outre stigmatifère dont la cavité est munie
vers sa base de deux faisceaux de poils. On distingue plus généralement
sous le nom de Pensées les espèces qui font partie de cette section.
FiG. 2516-2520. Viola odorata. Port; diagramme; fleur, le périanthe enlevé;
fleur entière et coupe longitudinale.
Le Viola odorata L. (V. suavis B ie b . — V. imberbis L e ight . ) e s t
une petite berbe vivace, à branches couchées, sulfrutescentes, radicantes,
à feuilles largement ovales ou suborbiculaires, profondément cordées à la
base. Celles que portent les rameaux stoloniformes de l ’année sont réniformes.
Les stipules sont assez larges, ovales-acummées. Les fleurs ne
se développent sur les rameaux radicants qu’à leur seconde année ; elles
sont violettes, plus rarement blanches ou d ’un pourpre terne, d’une
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