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Dun. — Melongena tereta Mill.) . D’autres, comme le S. mammosum,
passent pour avoir un fruit vénéneux. An Drésil, le S. Pseudoquina
A. S.-H. a une écorce amère et fébrifuge.
La Pomme de terre {Solanum tuherosum L.) (fig. 47-49, 3091-3097),
ou Parment ière , Patate de Virginie, Tartaufle, est nue espèce amé ricaine,
qu on a crue originaire du Cliili et du Pérou, et qui vient plutôt
des portions méridionales de l’Amérique du Nord. Elle a été introduite en
Europe au seizième siècle, et elle y est cultivée k la façon d’une plante
annuelle, quoiqu’elle soit vivace, mais parce q u ’elle est tuée par le froid
1' 1 G. 3091-3097. S o la n u m tu b ero sum . Fleur entière et coupée en long; anthère
déhiscente; fruit entier et coupé en travers; graine entière et coupée en lo n g , à
embryon spiralé.
de nos bivers. Ses rameaux aériens, anguleux-ailés, portent des feuilles
alternes, pinnatiséquées. Ses inflorescences sont des cymes scorpioïdes,
bifurquées, corymbiformes ; et ses fleurs ont une large corolle rotacée,
blanche ou lilas, odorante, cà 5 lobes indiipliqnés-tordus. Ses anthères
sont conniventes, mais libres, et s ’ouvrent à partir du sommet, par nn
prétendu pore d ’abord ; mais la fente s’étend à toute leur longueur. Sa baie
est globuleuse et assez grosse. Mais la particuLarité la plus remarquable de
cette espèce est l’existence des tubercules produits par des renflements
de certcvins de ses rameaux souterrains, dont nous conmaissons le mode
de formation et la constitution. Ce sont eux qui, dans leur parenchyme
très abondant, renferment la fécule dont les caractères nous sont également
connus (p. 201, 202) et qu’on extrait en grand en raclant les tubercules
au-dessus de récipients pleins d’eau, en divisant la pulpe dans l’eau et en
la tamisant d’une façon particulière.
La Tomate {Solanum Lycopersicum L.), ou Pomme d’amour , P. du
Pérou, est devenue le type d’un genre particulier, sous le nom de Ly co p
e r s icum esculentum Dun., parce que ses fleurs jaunes ont des anthères
allongées, souvent, miiis non constamment, adhérentes les unes aux autres
par leurs bords, qu’unissent des poils papilleux abondants. Dans nos j a r dins,
les Tomates sont des herbes annuelles ; mais dans leur patrie, l’Amérique
du Sud, et dans plusieurs autres pays chauds où elles ont été introduites,
elles peuvent se comporter comme des plantes vivaces. Dans nos
cultures, leu r calice, leur corolle jaune et leur androcée ont souvent plus
de cinq pa r tie s ; mais c’est surtout dans leur ovaire que le nombre des
parties peut s’accroître, car on y compte parfois ju sq u ’à une douzaine de
loges pluriovulées. Les anthères sont surmontées d’une sorte de long bec,
vide de pollen, et leurs loges s’ouvrent dans toute leur longueur par des
fentes verticales ; mais ce dern ie r caractère s’observe aussi dans certains
Solanum vrais. On recbercbe surtout les Tomates pour leur fruit charnu,
amuge, plus rarement rose ou jaune, à chair pulpeuse et acidulée. On les a
vantées, aux Antilles, contre les ophtalmies, les otites, etc. Leurs feuilles
servent, comme celles de la Pomme de te r re , à p rép a re r des cataplasmes
émollients. On les a même préconisées contre certaines maladies, telles
que la gravelle et diverses affections des voies urinaires . Mais la Tomate
est chez nous surtout une plante économique et potagère.
Belladone.
L ’Al ropa Belladona L. (iîg. 3098-3100), seule espèce qui représente ce
■genre, a les fleurs hermapbrodites el régulières. Leur réceptacle légèrement
convexe porte un calice gamosépale, subcampanulé, foliacé, veiné,
pe r s is tan t, partagé ju sq u ’au milieu environ dé sa bauteur en 5 lobes
nigus, imbriqués dans la préfloraison. Sa corolle gamopétale, subcampanii-
lée, rétrécie inférieurement en un tube large et court, veinée, à 5 lobes
aigus, imbriqués dans la prélloraison, est de couleur pourpre-brun foncé,
sauf vers sa base, où elle devient d’un jaune terne. Elle porte vers la gorge
.5 étamines, alternes avec ses divisions, et un peu inégales , formées
d ’un filet uni inférieurement avec la corolle et velu à ce niveau, puis libre,
un peu atténué supérieurement et incurvé dans le bouton, et d ’une anthè
re subbasifixe, à deux loges ovoïdes-comprimées, libres en bas, introrses,
déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Le gynécée
supère est formé d’un ovaire libre, épaissi circulairement en disque à sa
base, surmonté d’un style d’abord arqué, long et grêle, dont la tête stigmatifère
fort renflée est partagée en deux lèvres épaisses, chargées de
papilles stigmatifères. L’ovaire a denx loges, antérieure et postérieure, et
su r la cloison de séparation des deux loges se voit un épais placenta axile