f a i s c e a u x libéro-ligiieux traversés par un arc générateur bien marqué. Ii
est surtout usité comme astringent et entre dans la préparation du Dias cordium.
II. Le Sarrasin (Polygonum Fagopy rum L. — Fag o p y rum esculent
um M oe n c h ) (iig. 3348) est une berbe cultivée et subspontanée cbez
nous, à feuilles sagittées, cordées, acuminées, pétiolées. Ses fleurs, d’un
blanc rosé, ont des glandes jaunes, des étamines extérieures à antbères
introrses, tandis que les autres sont primitivement extrorses, avec les
loges indépendantes. Les inflorescences corymbiformes sont des grappes
de cymes. Sous le nom de Blé noir , son fruit joue un grand rôle dans
certaines régions pauvres, comme succédané du froment. Les P. emargi n
a tum et ta r taiàcum ont les mêmes qualités alimentaires. Le P. avicu-
lare L. a un fruit jadis employé comme vomitif. Le P. t inc tor ium produit
en abondance une couleur bleue qu’on a tenté de substituer à l ’indigo.
Les Coccoloba, ou Raisiniers de m er , sont des Polygonacées exotiques à
sue astringent, parfois encore employé comme cacbou, notamment les
C. uv i fe ra et pubescens, espèces de l ’Amérique centrale.
Les Noyers (Juglans) ont donné leur nom à une petite famille des
JuGLANüACÉES, dont la place est fort incertaine, parce que leurs organes
de végétation les rapprocbent beaucoup des Térébinthacées, tandis que
leur apétalie, leur ovaire uniloculaire et leur ovule basilaire et orthotrope
les ont souvent fait ranger à côté des Polygonacées. Leurs fleurs
sont d ’ailleurs unisexuées. Les mâles , réunies en chatons, ont un
périantbe à 6 divisions peu développées, insérées au pourtour d ’un réceptacle
fort déformé, parce q u ’il est entraîné avec la bractée axillante de la
fleur et s’allonge beaucoup de dedans en dehors, au lieu de demeurer circulaire.
Les étamines sont en nombre variable (6 à 30), superposées ordinairement
pa r groupes aux sépales. Il n ’y a point trace de gynécée. Les
fleurs femelles sont ou solitaires, ou en nombre généralement peu considérable
sur les épis ou les grappes. Elles ont un réceptacle en forme de
sac, dans la cavité duquel est logé l’ovaire adné ; et le bord de ce réceptacle
porte 4 sépales, dont 2 latéraux. Outre ce périanthe supère, on
observe au même niveau 3 folioles plus extérieures : ce sont la bractée axillante
de la fleur et 2 bractéoles la térales , entraînées ju sq u ’à ce niveau.
L’ovaire uniloculaire est surmonté d’un style à 2 branches stigmatifères
papilleuses, primitivement antérieure et postérieure. Il ne renferme qu’un
ovule, basilaire, dressé et orthotrope. Le fruit est une drupe dont l ’exo-
carpe se sépare ou non du noyau. Celui-ci s’ouvre souvent en deux moitiés
par des fentes auxquelles sont superposés les styles. La graine, dressée et
dépourvue d ’albumen, renferme, sous de minces téguments, un embryon
charnu dont la radicule est supère et dont les cotylédons sont plissés et
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cérébrifoi-mes. Ce sont des arbres odorants, à teuilies alternes, sans stipules
composées-pennées, rarement unifoliolees. Leurs inflorescences
femelles sont terminales, et les mâles émergent de bourgeons latéraux
qu enveloppent quelques écailles imbriquées. Ils appartiennent à l ’h é misphère
boréal des deux mondes.
Le Noyer commun (Juglans regia L.) (fig. 3349-3354), ou Coqnier
Goguier, est un bel arbre q u ’on croit originaire de la Perse et qui est
Irequemment planté chez nous, surtout dans les terrains calcaires. Son
Eig. 3349-3354. —■ Ju g la n s regia. Rameau florifère màle et femelle; fleur mâle, eutière
et coupe longitudinale; rameau florifère f eme l le ; fleur feme lle , entière et coupe lon^i-
tudinale.
embryon fournit, par expression à froid, une buile douce très employée.
Ses feuilles sont très astringentes, de même que le brou de son fruit, et
l’un et l ’autre sont vantés contre la leucorrhée, l ’ictère, les affections
syphilitiques, scrofuleuses et charbonneuses. On affirme avoir assez souvent
guéri la pustule maligne par des applications de feuilles de Noyer.
Elles sont riches en essence, en tannin et en un principe amer et âcre
qui s’oxyde en noircissant au contact de l’air. V e a u des trois noix, jadis
célèbre, se préparait par distillation avec les cbatons mâles, les cerneaux
ou noix jeunes el les fruils à peu près mûrs. La sève du Noyer est riche
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