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endroits marécageux. C'est dans ces pays un remède populaire, à effets
variables suivant les doses employées; tonique, diurétique, sudorifique,
émétique, fébrifuge ; il est à peu près inconnu dans la pratique européenne.
V A y a p a n a (E. triplinerve Yaul . — E. A y a p a n a VENT.) (fig.^ 2971),
espèce originaire de l’Asie tropicale, a longues leuilles opposées, étroites,
■I capitules blancbâtres, disposés en cymes corymbiformes terminales, a
Fig. ”2972. — E u p a to r ium {Mikania) p a rv iflo rum. Rameau llorifère.
élé introduit dans nos colonies tropicales des deux mondes, où on le cultive
pour l’employer à la préparation d ’une infusion tbéiforme, digestive, stimulante
et parfumée et qui peut rendre de grands services. La plante est
aussi cullivée dans nos serres, où elle fleurit quelquefois.
Les Guaco sont des Eu p a to r ium de la section Mi k a n ia , k tiges volubiles
et d’origine américaine, dont on a faiÇ grand bruit, soit dans leur pays
natal, soit en Europe. Le principal paraît être VE. parvi f lorum A u b l .
(E. vincoefol ium L am k . — E. am a r um V a h l . — Mikania ama ra W. —
AI. Guaco H. B. — M. Iluaco D e R i e u x . — M. Tafal lana II. R. K. —
M. Tafal loe S p b e n g . — M. ctrgyrostigma M iq . — M. s t ipulata Scii. b ip .
— M. corni fol iaG. D o n ) (lig. 2972), ou Guaco morado; mais, on en a
indiqué plusieurs autres, tels que VE. opi ferum II. B n {Mikania opifera
M a r t . ) , o u Erba de cobra du Brésil ; l’E. sa tu r e i fo l ium L am k {Nothites
angus t i fol ia’G a s s .)-, VE. scandens L. et VE. officinale H. B n {Mikania
of f icinalis M a r t . ) , le Curaçao de Jesu des environs de llio-Janeiro, qui
est un tonique puissant, souvent substitué an quinquina. Les vertu s alexipbarmaques
des Guaco sont, comme l’on sait, absolument contestées par
les uns, et soutenues, au contraire, avec ardeur par un grand nombre
d ’observateurs qui assurent que l’usage, tant externe qu’in terne, de ces
Eu p a to r ium, non seulement guérit de la morsure des serpents les plus
venimeux, mais encore a sur elle un effet préventif très marque. Les
Cuaco ont été surtout préconisés en Europe comme toniques.
V e rg e r e tte s.
Les fleurs des Vergerettes (Erigeron) sont dimorpbes : celles du rayon
femelles et fertiles, 2 - 00-sériées, â corolle ligulée étroite ou irrégul ièrement
tubuleuse ; celles du disque fertiles ou stériles, régulières, à corolle
tubuleuse, 4, 5-mère. Les fleurs hermapbrodites ont les branches du style
aplaties, appendiculées. Les fruits sont comprimés el surmontés d’une
aigrette d’un nombre variable de soies, souvent dissemblables. Ge sont
des berbes, annuelles, vivaces ou frutescentes, à feuilles alternes, entières
ou diversement découpées, à capitules solitaires ou groupés en cymes
composées, corymbiformes ou racémiformes, avec les bractées de l’invo-
lucre 3 - 00-sériées et le réceptacle plat ou un peu convexe. Elles babitent
les régions tempérées et froides, rarement tropicales, des deux mondes.
Nous avons (Hist. des pl., VI I I , 143) fait rent rer dans ce genre les Nido-
rella, Vi t tadinia et même la plupart des Cony za des anciens auteurs.
h ’E. heterophyl lum M u e h l . (E. a n n u um P e r s . — E. s tr igosum B i g e l .
— P u l i c a r ia bellidiflora W a l l w . — Phalacroloma acut i foUum C a s s . )
est une espèce commune des États -Lnis , introduite il y a plus d’un siècle
en Europe et naturalisée aujourd’bui sur les bords du Rhin et dans le nord
de l’Italie. Ses feuilles sont longuement obovales-aiguës, largement crénelées,
et ses capitules blancbâtres sont réunies en cymes lâches. C’est le
Daisy Fleabane et le Sweet Scabious des Américains, inscrit dans la pharmacopée
officielle des États -Lnis . Il est célèbre dans le pays contre la gravelle,
l’ascite, l ’bydrotborax; c’est, en somme, un diurétique fort estimé.
L’E. philadelphicuni L. est une espèce voisine, des mêmes régions, â
llenrs du rayon rosées; il est souvent mélangé au précédent, dont il partage,
croit-on, les propriétés.