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large), assez longuement atténuée à la base, aiguë au sommet et apiculée
des restes du style, d’un brun-jaunâtre clair, glabre, finalement plus
ou moins ridée, formée des 3 carpelles qui se séparent les uns des
autres à par ti r du sommet, dans une moitié ou un tiers de la longueur,
puis s’ouvrent cbacun dans la même étendue, suivant leur bord interne.
Par ces fentes béantes et que limite le bord aminci des carpelles, on aper çoit
une portion des placentas dédoublés et cbargés de graines nombreuses,
sessiles, obovoïdes, munies en bas et latéralement d ’un arille
cbarnu et blanc, obliquement conique,et pourvues d’ailleurs d’un tégument
brun, rugueux, et d’un albumen dur, corné, blanc, dans lequel se trouve
logé excentriquement un petit embryon cylindroïde, monocotylédoné.
Les organes de végétation du Colcbique consistent principalement en
un bulbe soute r rain (solide ou plein), formé par une dilatation d’origine
caulinaire, entouré de quelques tuniques d’origine appendicula ire : la
plus extérieure noire, doublée d ’une autre plus mince et brunât re. Sur monté
d’une portion rétré cie de tige, et pourvu infér ieurement de ra cines
adventives ou de leurs traces, ce bulbe se dilate en bas d’un côté en
une sorte de pédale qui supporte le nouveau bourgeon d’où sortent les
fleurs, épanouies à l’automne. Celles-ci sont disposées en cymé unipare ;
et les feuilles qui les précèdent demeurent longtemps stationnaires, de
façon à ne grandi r qu’au printemps suivant; elles constituent alors de
grandes lames aériennes, verte s, oblongues-allongées, plissées, entières,
d ’un vert sombre, glabres; elles entourent en grande partie les fruits â
l’époque de leur maturité (fig. 3432) et se fanent vers la fin de l’été. (Dimensions
: la plante entière, 2-4 décimèt res; feuilles, 10-20 cent.; bulbe
frais, 4, 5 cent, de long et de large ; fleur entière, 15-20 cent.; son limbe,
4 , 5 cent.; fruit, 5, 6 cent.; graine, 3, 4 millimètres.)
Cette plante babite les pâturages bumides, prin cipalement dans la ré gion
méditer ranéenne et l’Europe moyenne. On emploie en médecine ses
graines, dont l’activité est toujours la même quand elles ont été recueillies
complètement mûres, et son bulbe, dont les effets ne sont pas toujours
égaux à eux-mêmes quand il a été récolté à des époques variables. On
croit qu il est d autant plus actif, qu’il a été ar racbé â une époque plus
voisine de sa floraison (Scbroff). Il doit être sécbé à l ’air et au soleil,
sans être incisé. Dans ce cas, il a une forme ovoïde courte (à peu près
celle d’un marron), convexe d’un côlé et concave du côté des fleurs, où il
présente une gouttière verticale médiane. Sa couleur est d’un gris jaune â
la surface, qui est creusée de sillons longitudinaux, produits par la dessiccation,
et intér ieurement d ’un blond farineux. Sa saveur est âcre, mor-
dicante ; sa saveur, nulle. Son principe actif est la colchicine (Eesse el
Griger), amère, àode i i rde foin, teignant l’alcool en jaune. Traitée par les
acides, elle donne un corps cristallisable, la colchicéine (OE’ IL^AzO“).
Le Colcbique est un puissant médicament, ralentissant nettement les bat tements
du coeur, souvent prescrit contre la goutte, le rhumat isme, les
bydropisies, les dermatoses, etc.; c’est aussi un violent poison narcotico-
âcre.
Les anciens employaient comme une sorte de panacée, sous le nom
àhe rmodacte, le bulbe d’un autre Çolchicum que l ’on a jadis (Plancbon)
cru être le C. var iegatum L.; mais on ne peut guère supposer, dit Han-
bury, que cette espèce produise l ’bermodacte (Sucr injan) des bazars
indiens, qui est apporté, on en a actuellement la certitude, du Kasbmir.
Varaires.
Les Varaires (Ve rat rum) sont des Colcbicées à fleurs régulières, he r maphrodites
ou polygames et à réceptacle légèrement concave. Sa forme
est celle d’une cupule ou d’un cornet obconique ; il en résulte qu’une
portion, plus ou moins considérable, des carpelles, insérés dans cette
concavité, se trouve infère et que l ’insertion du périanthe est plus ou
moins périgyne. Celui-ci se compose de deux verticilles de 3 folioles,
verdâtres ou colorées, imbriquées et finalement étalées en roue. Les étamines
s’insèrent comme les sépales auxquels elles sont superposées et
sont formées cbacune d un filet récurvé et d’une anthère basifixe, extrorse,
dont les deux loges confluentes s ’ouvrent par une fente commune, hippo-
crépiforme, à concavité tournée en bas. Le gynécée se compose de 3 car pelles,
libres la téralement et ne s ’unissant entre eux qu’au niveau de
leur angle interne. Ils sont aussi indépendants les uns des autres à leur
sommet qui se prolonge en une corne oblique et rigide, stigmatifère en
haut et en dedans. Dans l ’angle interne de chaque loge ovarienne s’insèrent
en nombre variable des ovules, bisériés et ascendants, imbriqués,
anatropes, avec le micropyle tourné en bas et en dehors. Le fruit est capsulaire,
formé de 3 carpelles secs qui se séparent d’abord les uns des autres
et s ouvrent par leur bord interne. Les graines sont albuminées. Les Verat
r um sont des herbes vivaces, dont la tige est un rhizome portant des
racines adventives, des écailles alternes et des rameaux aériens, à feuilles
alternes, largement lancéolées en général, à nervures longitudinales très
saillantes. Leurs fleurs, blancbes, verdâtres ou pourprées, sont disposées
en grappes terminales, pins ou moins composées. Les espèces qui intéressent
actuellement la médecine sont ;
I. VHellébore blanc (Ve r a t r um album L. — V. Lob e l ia n um B e r n h .
— E. ca l i fo rn ic um Du r .) (fig. 3435-3436).— C’est une grande herbe vivace,
â rameaux aériens hauts de 1 1/2 mètre, àpeu près lisses ou chargés d ’nn
duvet fin ; non rameux, sinon dans leur portion florifère. Les feuilles sont
rapprocbées, étalées, largement ovales-lancéolées, d’autant plus étroites
qu on s élève plus haut sur la tige et passant graduellement aux bractées,
aiguës aux deux extrémités, portant 10-20 plis longitudinaux profonds et
de très nombreuses lignes alternativement claires et foncées. Les fleurs
sont polygames, très nombreuses sur l ’inflorescence pen ramifiée, coiir