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980 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
en font un antidote contre la pe?te. Là où est cultivée la plante, le fléau,
disent-ils, ne saurait faire de victimes. De là sans doute la vénération
qu’inspire dans l’Yemen le nom du cheik xibou-Zerbin qui y introduisit le
Catha edulis. On prétend même qu’en portant sur soi un paquet de Khdt
ou Tchai, on peut impunément fréq u en te r les pestiférés.
Buis.
Le B u x u s sempervirens L. (fig. 2764-27G9), qui a donné son nom à
une. famille des Buxacées, a aussi été rapporté à celle des Euphorbiacées;
il représente pour nous un type apétale et dicline de Célastracées. Ses-
Fig. 2764-2769. — B u x u s semp e rv ire n s. Fleur male et diagramme; fruit déhiscent;
fleur femelle, diagramme et coupe longitudinale.
fleurs mâles ont un calice de 4 sépales imbriqués, et 4 étamines superposées,
à anthères introrses, insérées au-dessous d’un corps central,
cuboïde. Ses fleurs femelles ont ordinairement 6 sépales imbriqués et un.
ovaire supère, triloculaire, surmonté de 6 saillies. Les trois moins développées
répondent aux sommets des cloisons, et les trois antres sont des
branches stylaires, stigmatifères en baut et en dedans. Il y a dans cbaque
loge deux ovules descendants, collatéraux, à micropyle supérieur et intér
ieur . Le fruit est une capsule loculicide, et les graines renferment u n
embryon axile, albuminé; le bile est muni d’un épaississement arillaire.
Le Buis est un arbuste de nos coteaux arides et calcaires, à feuilles oppo-
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sées, entières , elliptiques, coriaces, glabres, sans stipules. Ses fleurs
sont réunies en glomérules capituliformes, dans lesquels une femelle se
trouve le plus souvent entourée par les mâles.
Le Buis intéresse peu aujourd’hui la médecine, quoique à une certaine
époque il ait été, en Autriche, aussi célèbre que le quinquina pour le tra itement
des fièvres intermittentes ; on employait surtout dans ce but une
te inture alcoolique de Buis. Il a été aussi comparé au Gaïac comme sudorifique,
antisyphilitique et antirhumatismal. A dose trop élevée, il est,
comme les Evonymus , purgatif et émétique. G’est une plante suspecte,
dan g e reu se même, et qu’on a le plus grand tort de substituer au Grenadier
comme vermicide, au Séné comme purgatif, et surtout au Houblon
dan s la fabrication de la bière. Son principe est la buxine (G°®IPriVzO®).
On a accordé au Buis mille propriétés, entre autres celle de guérir l’odontalgie,
de roussir les cheveux, etc. Son bois, très du r et plus lourd que
l ’eau, est employé à un grand nombre d’usage industriels et domestiques,
notamment à la xylographie.
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THYME LÆAGE E S
Gette famille est formée de plantes à fleurs apétales, hermapbrodites ou
polygames. Leur calice coloré est plus ou moins longuement tubuleux,
supérieurement divisé en 4, 5 lobes imbriqués. Leur androcée est isostémoné
ou diplostémoné, et les étamines s’insèrent sur le tube du périanthe,
plus ou moins loin de la gorge qui peut être garnie d ’écailles en nombre
égal à celui des pièces du calice, ou double ou même triple. Le gynécée
est libre au fond de la fleur. Il se compose d’un ovaire à une ou deux
loges, dans chacune desquelles se trouve un seul ovule, descendant avec le
micropyle supérieur et extérieur. L’ovaire peut être accompagné d ’un
disque hypogyne plus ou moins développé. Le fruit est charnu, indéhiscent
ou plus rarement capsulaire et loculicide. Les graines descendantes
sont pourvues ou dépourvues d’albumen.
Les Thymélæacées sont presque toujours des arbustes, rarement des
arbres ou des herbes, très souvent riches en substances âcres et i r r i tantes,
à tige rema rquable par la solidité et le développement de ses
faisceaux libériens, à feuilles opposées ou alternes, à fleurs solitaires ou
plus ordinairement réunies en épis, en capitules ou en grappes. Ges
plantes habitent les régions chaudes et tempérées des deux mondes.
On divise facilement la famille en deux séries, suivant le nombre des
loges ovariennes :
I. Aquilariées. — Ovaire biloculaire ; fruit drupacé ou capsulaire.
Genres : A q u i la r ia , Gy r inops , Phaleria, Octolepis, Peddiea.