sur 4-G de large ; pétiole, 2, 3 cent. ; stipules, environ 2 cent. ; inflorescence,
10 cent, environ de haut et de large; fleur, 1 1/2-2 cent. ; fruil,
2-2 1/2 cent., sur 1 cent, environ de large.)
Celte espèce a été observée pour la première fois par H.-A. Weddell
en 1847, dans les vallées ombragées de la Bolivie septentrionale et du
Pérou austral, dans la province de Carabaya, dans la vallée de San-Juan
del Oro, entre 13 et 16 degrés de lati tude S. et à une altitude de 1500 à
1800 mètres; elle y fleurit de janvie r en avril. Elle a été introduite et cultivée
avec succès dans l’Inde anglaise, à Java et même à Bourbon et aux
ibîtilles. Elle est cultivée dans nos serres, où elle a fleuri quelquefois.
Elle louinit le meilleur, mais non l’unique type connu, de quinquina jaune,
ricbe surtout en quinine.
Ses principales formes ou variétés ont été nommées par Weddell
oblongifolia, pallida, boliviana et microcarpa. Une autre variété (peut-
être un hybride) fort remarquable , originaire, croit-on, de Caupolican en
Bolivie, a reçu le nom de Ledge r iana; elle a des feuilles ovales-oblon-
gnes, obtuses, plus étroites que lé type, lisses, à nervures le plus souvent
pales, elle est ricbe en quinine et se cultive avec succès en Asie.
Au point de vue botanique, la variété la plus intéressante est le C. Jose-
p h ia n a , considéré aussi comme espèce distincte, et qui peut n ’at teindre
que 2 mètres, avec le port d ’un petit arbuste et des fleurs blanchâtres ;
elle a été découverte par Joseph de Jussieu et constitue le représentant le
plus méridional du genre Cinchona, qui pénètre au sud de la Bolivie
jusque dans la portion septentrionale extrême du Chili.
IV. C. lanci fol ia M u t . (C. an g u s t i fo l ia R. et P a v . — C. Forbesiana
How.). Arbre élevé, à feuilles lancéolées, atténuées à la base, souvent
à peine iiisymétriques, aiguës au sommet, glabres, â aisselle des ne r vures
secondaires rarement scrobiculées (longues de 8-15 centimètres), à
^pétiole de longueur très variable. Inflorescence terminale courte. Fruits
elliptiques-lancéolés. Cette espèce croît sur les pentes orientales des
Andes de Colombie, entre 2 et 8 degrés de latitude N. et a une altitude de
2500 à 3000 mètres, depuis la source du Rio Magdalena, à Popayan, jus -
qu à Pamplona, Ocanâ et Merida. Elle donne de bonnes écorces dites
jaunes, jaune-orangé et rosées, riches surtout en cinchonine.
Cette espèce, qui présente de grandes affinités avec le C. officinalis h . ,
lui a été rattachée par Weddell, comme rameau d ’une même souche
istirps), ainsi que les C. lanceolata, macrocalyx et lucumæfol ia de Payon,.
qui donnent des écorces peu estimées.
C. pitayensis W e d d . (C. corymbosa K a r s t . ) . — ^ Arbre qui atteint
20 mètres de haut, à feuilles lancéolées, glabres, épaisses, atténuées à la
base, acuminées au sommet. Fleurs à dents calicinales linéaires, à tube
de la corolle étroit. Fruit ovoïde-allongé. Cette espèce, dont les variétés
nombreuses sont rattachées par Weddell à une seule souche, donne en
Colombie les écorces dites P¿ía|/o ou Pi taya et Almague r . Elle habite dans
ce pays, le versant occidental des Andes, dans la province du Cauca, depuis
Sumbico jusqu’à Popayan, spécialement près du village indien de Pitayó.
M. Triana limite sa zone â Tuquer res sons Péquateur d’une part, et de
1 autre au volcan de Huila. Elle fournit des écorces jaunes, rouges et
rouge-brun. Celles que l’on récolte de Tuquer res au Puracé sont riches
en cinchonine. Tous contiennent aussi beaucoup de quinine.
Le C. hi r su ta R. et P a v . , arbre grêle des montagnes élevées du Pérou,
à feuilles elliptiques-ovales, obtuses, atténuées à la base, est rattaché
par Weddell comme rameau à la même souche et fournit les écorces dites
Cascar i l la delgada.
VI. C. ni icrantha R. et P a v . {C. p e r u v ia n a How. (part.). —• C. affi-
« ù W e d d . ) .— Arbre de hauteur moyenne (5 à 10 mètres), à feuilles allongées,
ovales, obovales ou arrondies, plus ou moins obtuses au sommet, à
base longuement atténuée sur le pétiole, glabres en dessus, pubescentes en
dessous, avec les aisselles des nervures secondaires garnies en dessous de
petits bouquets de poils, parfois très grandes (40 centimètres sur 30 de
large) et rappelant celles dn C. succirubra, à nervures saillantes paral lèles
et peu obliques. Fleurs plus petites que dans les espèces précédentes
(1 centimètre environ), très nombreuses dans les inflorescences
pyramidales très ramifiées (longues de 10-15 centimètres). Cette espèce
péruvienne croît vers les limites de la Bolivie, notamment dans les provinces
de Huanuco et Carabaya; elle fournit principalement aujourd’hui
le Q. Huanuco et le Q. de L ima , écorces souvent riches en alcaloïdes.
VII . C. ni t ida R. et P a v . (C. lanc i fol ia var. DC. — C. p e r u v ia n a
How. (part.). — C. s c r o b i c u la taE.B. — C. a u s t r a l i s W e d d . ) . — Arbre
élevé (12 à 15 mètres), à feuilles obovales-lancéolées, cà base atténuée, à
sommet ordinairement aigu, glabres, lisses et brilbantes en dessus, avec
ou sans scrobiciiles, à fruit étroitement lancéolé. Frui t étroitement lancéolé,
environ deux fois aussi long que large. Cette espèce habite le Pérou
et se trouvait principalement à Cucbero, â Huanuco, sur les hautes montagnes,
vers le dixième degré de latitude S. Elle fournissait jadis les
quinquinas dits Huanuco.
VIII. C. ovata R. et P a v . — Arbre relativement peu élevé, à feuilles
ovales et subaigiiës, atténuées à la base, siibcoriaces, glabres en dessus,
pubescentes en dessous. Fruits réunis en inflorescence diffuse, lancéolés
ou oblong«-lancéolés. Cette espèce, qui habite la Bolivie et le Pérou austral,
a été subdivisée en deux variétés, elles-mêmes parfois élevées au
rang d espèces : A. C. ovata vulgar i s , à écorce jaune, dont la tunique
cellulaire est caduque ou persistante autour du liber; à feuilles vertes de